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==[[Page:Noailles - Poème de l’amour, 1924.djvu/152]]== ▼
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Puisque le cœur même, et le temps,
Et les chétives circonstances
Peuvent altérer la constance,
J’ai bien fait de t’aimer autant !
J’ai bien fait de graver mon âme
Sur le joyau de ton regard,
Pour qu’un jour toi-même réclames
Contre les assauts du hasard,
Pour que jamais plus tu n’oublies
Cette chaîne des yeux mêlés,
Ces flambeaux perforants qui lient
Deux corps avides et comblés.
— L’orgueilleuse et calme décence
Qui succède à la volupté
Vient de ce que la conscience
Veut que ce qui fut ait été…
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