« Vœu (Prudhomme) » : différence entre les versions
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{{TitrePoeme|[[Les Vaines Tendresses|Les Vaines tendresses]]|Sully Prudhomme|Vœu}}
==[[Page:Sully Prudhomme - Œuvres, Poésies 1872-1878.djvu/120]]==
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Quand je vois des vivants la multitude croître
Sur ce globe mauvais de fléaux infesté,
Parfois je
Et
Du plus aveugle instinct je me veux rendre maître,
Hélas ! Non par vertu, mais par compassion ;
Dans
Je fais grâce à celui dont je sens
Demeure dans
Ô fils le plus aimé qui ne naîtra jamais !
Mieux sauvé que les morts et plus inaccessible,
Tu ne sortiras pas de
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==[[Page:Sully Prudhomme - Œuvres, Poésies 1872-1878.djvu/121]]==
<poem>
Le zélé recruteur des larmes par la joie,
Je fais vœu
Nul
Celui qui ne saurait se rappeler
Ses pleurs, ses désespoirs méconnus, sans trembler,
Au bon sens comme au droit ne fera point
Celui qui
Et traîne endoloris ses désirs de vingt ans,
Ne permettra jamais que leur flamme renaisse
Et coure inextinguible en tous ses descendants !
Pèse comme un remords des misères
À
Non ! Pour léguer son souffle et sa chair sans scrupule,
Il faut être enhardi par un espoir puissant,
Pressentir une aurore au lieu
Dans les rougeurs que font
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==[[Page:Sully Prudhomme - Œuvres, Poésies 1872-1878.djvu/122]]==
<poem>
Croire
Que la terre
Doit aux moissons du fer
Pour que son dernier fruit mûrisse en liberté !
Je ne peux ;
Quels que soient les vainqueurs, je plains les combattants,
Et je suis moins touché des songes magnanimes
Que des pleurs que je vois et des cris que
Qui doit fonder si tard la justice et la paix,
Ne vis que dans mon cœur, ô ma progéniture,
Ignore ma tendresse et
Que ta mère demeure imaginaire encore,
Que, vierge, ayant conçu hors de
Sans avoir à souffrir plus
Elle enfante à
Sa beauté que
(car les yeux de mon corps
Vêt la splendeur pudique et fière de
Qui fuit
</poem>
==[[Page:Sully Prudhomme - Œuvres, Poésies 1872-1878.djvu/123]]==
<poem>
Ainsi, je garderai ma compagne et ma race
Soustraites, en moi-même, aux cruautés du sort,
Et,
Du moins, exempts du deuil, nous
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