« Peur d’avare » : différence entre les versions
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{{TitrePoeme|[[Les Vaines Tendresses|Les Vaines tendresses]]|Sully Prudhomme|Peur d’Avare}}
==[[Page:Sully Prudhomme - Œuvres, Poésies 1872-1878.djvu/53]]==
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<poem>
Soudain je
Pour sentir ton cœur bien à moi,
Que je
Et tu
Un mot, un rien,
Fait étreindre ainsi mon trésor,
Comme, au moindre vent qui
La porte de sa cave est sûre,
Il en tient dans son poing la clé,
Mais, par le trou de la serrure,
Un filet
</poem>
==[[Page:Sully Prudhomme - Œuvres, Poésies 1872-1878.djvu/54]]==
<poem>
Et pendant
Son trésor écu par écu,
Savourant le titre et le nombre,
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Il serre en vain sa clé chérie,
Vainement il
Avant
Comme
Ô ma sainte amie, ô ma sœur !
Fruit de mes soupirs quotidiens,
Me semble encore fugitive
Au moment même où je la tiens !
Et cette épargne que
A beau grandir en sûreté,
Je crois, au moindre vent qui passe,
</poem>
==[[Page:Sully Prudhomme - Œuvres, Poésies 1872-1878.djvu/55]]==
<poem>
Et je fais aussitôt
De tout le deuil qui peut tenir
Dans une âme absolument veuve
Où
Alors je tremble et te supplie
Oh ! Pardonne-moi la folie
De trembler encore ; si tard !
Hélas !
Tu
Combien le doute martyrise,
Impérissable une fois né.
Dans
Où bat le cœur à découvert,
Le mien, plus exposé
Ah ! Tout cœur où
Recèle un pouvoir de souffrir
Dont il ignore la limite,
Tant
</poem>
==[[Page:Sully Prudhomme - Œuvres, Poésies 1872-1878.djvu/56]]==
<poem>
Et
Combien le calice est profond
Que ta main douce emmielle et dore
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Car tu savais, déjà coquette,
Ménager longtemps la douleur
En faisant,
Naître un mirage dans un pleur.
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Ont ébranlé longtemps ma foi !
Enfin la pente des années
Et
Humble tigresse aux reins ployés,
Bien rompue à ta fantaisie,
Dormait de fatigue à tes pieds ;
Voilà pourtant
Moins
</poem>
==[[Page:Sully Prudhomme - Œuvres, Poésies 1872-1878.djvu/57]]==
<poem>
Cet éclair de peur indicible
Tout à coup
Aux obscurs confins du possible,
Un abîme de désespoir.</poem>
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