« Mélanges (Prudhomme)/Le Travail » : différence entre les versions

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{{TitrePoeme|[[Stances et Poèmes]]|Sully Prudhomme|Le Travail}}
 
==[[Page:Sully Prudhomme - Œuvres, Poésies 1865-1866.djvu/193]]==
 
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''À Emile Perrière.''
 
<poem>
L’Humanité fragile a fait ses destinées.
Cette race aux pieds blancs, aux tempes satinées,
Laboure avec l’espoir d’un immense loisir,
Plus grande sans bonheur que son Dieu sans désir.
Cette vie éphémère, insatiable et tendre,
Qui lui fut imposée, elle a su la défendre ;
Et son dur créateur, l’affamant sans pitié,
Père avare d’amour n’est père qu’à moitié.
Mais, s’il croit que son œuvre est parfaite, qu’il dorme !
Nous lutterons plus beaux contre la terre informe,
L’eau du ciel, et des nuits le tombeau quotidien.
Nous sommes, c’est assez, nous ne voulons plus rien ;
Nous prenons son ébauche à ce point ; qu’il abdique !
Nous acceptons de lui cette faveur unique
 
</poem>
==[[Page:Sully Prudhomme - Œuvres, Poésies 1865-1866.djvu/194]]==
<poem>
Que tous les lendemains soient exacts au réveil,
Et que toujours sauvés des ombres du sommeil
Nous retrouvions toujours la tâche commencée,
L’air, et nos seuls flambeaux, l’azur et la pensée.</poem>