« Mélanges (Prudhomme)/La Trace humaine » : différence entre les versions

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{{TitrePoeme|[[Stances et Poèmes]]|Sully Prudhomme|La Trace humaine}}
 
==[[Page:Sully Prudhomme - Œuvres, Poésies 1865-1866.djvu/202]]==
 
 
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Nous marchons : devant nous la poussière se lève,
Elle reçoit nos pas et les ensevelit ;
Mais l'espacel’espace nous suit sans rupture ni trêve :
Il sait quel long voyage un seul homme accomplit.
 
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Quels bizarres circuits vous feriez sur ses pas !
 
L'unL’un vous imposerait un va-et-vient fidèle
De son lit au comptoir, du comptoir à son lit ;
L'autreL’autre vous mènerait, de semelle en semelle,
De son grenier natal au palais qu'ilqu’il remplit.
</poem>
==[[Page:Sully Prudhomme - Œuvres, Poésies 1865-1866.djvu/203]]==
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Vous iriez de la Bourse au parapet du fleuve,
D'unD’un seuil tendu de noir au rendez-vous d'amourd’amour,
Et de combien d'enfantsd’enfants la marque toute neuve
Finirait brusquement sans suite et sans retour !
 
Hélas ! prompte et mêlée, ou lente et solitaire,
Par chaque homme traînée aussi loin qu'ilqu’il a pu,
La trace disparaît en un point de la terre,
Comme un fil embrouillé, subitement rompu.
 
Mais je crois que ce fil de nos vagabondages
Fuit par delà ce monde et n'estn’est jamais cassé,
Et qu'ilqu’il relie entre eux dans la nuit des vieux âges
D'innombrablesD’innombrables soleils où nous avons passé.</poem>