« Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/196 » : différence entre les versions

Phe-bot (discussion | contributions)
ThomasBot (discussion | contributions)
m Phe: split
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page non corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
prendre une teinture des nouveautés à la mode, et qui s’exerce à la sagesse.
L E s N u E 12 s. 18;

prendre une teinture des nouveautés à la mode, et qui

s’exerce à la sagesse. _ _

r,~.RAnAsE ou cnouun.
{{personnage|PARABASE DU CHŒUR|c}}.
Spectateurs, je vous dirai librementla vérité, j’en atteste

Dionysos, dont je suis le nourrisson. Puissé-je être vain-

queur et réputé sage, moi qui, vous regardant comme des
Spectateurs, je vous dirai librement la vérité, j’en atteste Dionysos, dont je suis le nourrisson. Puissé-je être vainqueur et réputé sage, moi qui, vous regardant comme des spectateurs intelligents, et pensant que cette pièce est la meilleure de mes comédies, ai cru devoir vous la donner à goûter les premiers, vu qu’elle m’a coûté beaucoup de peine ! Et pourtant je me suis retiré, vaincu par des lourdauds, sans l’avoir mérité. C’est donc ce que je vous re proche, à vous, hommes habiles, pour lesquels je me suis donné tant de mal. Et cependant jamais je ne me sous trairai à des juges intelligents comme vous l’êtes. Car de puis que dans cette réunion, à laquelle il est agréable de s’adresser, mon Modeste et mon Débauché ont été écoutés avec un plein succès, moi aussi, vierge alors et n’ayant pas encore la permission d’enfanter, j’exposai mon fruit ; une autre jeune femme le recueillit, l’emporta, et vous l’avez généreusement nourri et élevé. Depuis lors votre bienveillance pour moi a eu la constance d’un serment. Aujourd’hui, comme une autre Électre, cette comédie paraît, cherchant à rencontrer des spectateurs aussi éclairés. Elle reconnaîtra, du premier coup d’œil, la chevelure de son frère. Voyez comme elle est réservée. Elle est la première qui ne vienne pas traînant un morceau de cuir, rouge par le bout, gros à faire rire les enfants. Elle ne se moque pas des chauves ; elle ne danse pas le cordax ; elle n’a pas de vieillard qui, en débitant les vers, frappe
spectateurs intelligents, et pensant que cette piece est la
meilleure de mes comédies, ai cru devoir vous la donner
à goûter les premiers, vu qu’elle m’a coûté beaucoup de
peine! Et pourtant je me suis retiré, vaincu par des lour-
dauds, sans l’avoir mérité. C’est donc ce que je vous re-
proche, ai vous, hommes habiles, pour lesquels je me
suis donné tant de mal. Et cependant jamais je ne me sous-
trairai à des juges intelligents comme vous l’êtes. Car de-
puis que dans cette réunion, a laquelle il est agréable de
s’adresser, mon Modeste et mon Débauché ontété écoutés
avec un plein succès, moi aussi, vierge alors et n’ayant
pas encore la permission d’enf`anter, j’exposai mon fruit;
uneautre jeune Femme le recueillit, l’emporta, et vous
l’avez généreusement nourri et élevé. Depuis lors votre
bienveillance pour moi a eu la constance d’un serment.
Auj0urd’hui, comme une autre Elektra, cette comédie
paraît, cherchant à rencontrer des spectateurs aussi éclai-
rés. Elle reconnaîtra, du premier icoup d’œil, la chevelure
de son frère. Voyez comme elle est réservée. Elle est la
première qui ne vienne pas traînant un morceau-de cuir,
rouge par le bout, gros ai faire rire les enfants. Elle ne
se moque pas des chauves, elle ne danse pas le kordax;
elle n’a pas de vieillard qui, en débitant les vers, frappe
Pied de page (noinclude) :Pied de page (noinclude) :
Ligne 1 : Ligne 1 :

<references/>