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*[[Dédicace]]
<poem>
Vous souvient-il, cocodette un peu mûre
Qui gobergez vos flemmes de bourgeoise,
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Et ceci fallait que je l’écrivisse !
</poem>
*[[Sur le balcon|I. Sur le balcom]]
<poem>
Toutes deux regardaient s'enfuir les hirondelles :
L'une pâle aux cheveux de jais, et l'autre blonde
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Et plein d'odeurs, le Lit, défait, s'ouvrait dans l'ombre.
</poem>
<poem>
L'une avait quinze ans, l'autre en avait seize ;
Toutes deux dormaient dans la même chambre
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Et, rose, sourit avec innocence.
</poem>
<poem>
Les longs rideaux de blanche mousseline
Que la lueur pâle de la veilleuse
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Le glorieux Stigmate vous décore.
</poem>
*[[Printemps (Verlaine)|IV. Printemps]]
<poem>
Tendre, la jeune femme rousse,
Que tant d'innocence émoustille,
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Comme l'aube l'azur timide. »
</poem>
*[[Été (Verlaine)|V. Été]]
<poem>
Et l’enfant répondit, pâmée
Sous la fourmillante caresse
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Fuit brusquement dans la nuit lente. »
</poem>
*[[Sappho (Verlaine)|VI. Sappho]]
<poem>
Furieuse, les yeux caves et les seins roides,
Sappho, que la langueur de son désir irrite,
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La pâle Séléné qui venge les Amies.
</poem>
*[[À la princesse Roukhine|I. À la princesse Roukhine]]
<div>
« ''Capellos de Angelos.'' »
(Friandise espagnole.)
</div>
<poem>
C’est une laide de Boucher
Sans poudre dans sa chevelure,
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L’oreiller sorcier qui tant bouge
Et les draps fous. Ô vers ton lit !</poem>
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*[[Séguidille (Verlaine)|II. Séguidille]]
<poem>
Brune encore non eue,
Je te veux presque nue
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Dans leurs jeunes ébats,
Fous mon orgueil en bas
Sous tes fesses joyeuses !
</poem> <poem>
Tes cheveux bleus aux dessous roux,
Tes yeux très durs qui sont trop doux,
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Piana, sucrés, salés, poivrés,
Et laisse-moi boire, poivrés,
Salés, sucrés, tes sacrés baumes.
</poem> *[[Auburn|IV. Auburn]]
<div>
« ''Et des châtaignes aussi.'' »
(Chanson de Malbrouk.)
</div>
<poem>
Tes yeux, tes cheveux indécis,
L’arc mal précis de tes sourcils,
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Tu me roules comme la vague
Dans un délice bien païen,
Et tu n’es pas déjà si vague ?
</poem> *[[À mademoiselle ***|V. À mademoiselle ***]]
<poem>
Rustique beauté
Qu’on a dans les coins,
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Tous ces culs-terreux,
D’être tes amants.
<
<poem>
Vos narines qui vont en l’air,
Non loin de vos beaux yeux quelconques,
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Par ces froids pense à vous, Madame
De qui je ne sais plus le nom.
<
*[[Impression fausse|II. Impression fausse]]
<poem>
::Dame souris trotte,
Noire dans le gris du soir,
Dormez, les bons prisonniers !
Ne pensez qu’à vos amours.
::Le grand clair de lune
Il fait noir comme en un four.
Rose dans les rayons bleus.
<
*[[Autre|III. Autre]]
<poem>
La cour se fleurit de souci
En flageolant sur leur fémur
Tournez, Samsons sans Dalila,
Vaincu risible de la loi,
Ils vont ! et leurs pauvres souliers
Pas un mot ou bien le cachot,
J’en suis de ce cirque effaré,
Et pourquoi si j’ai contristé
Allons, frères, bons vieux voleurs,
Fumons philosophiquement,
<
*[[Réversibilité (Verlaine)|IV. Réversibilité]]
<div>
''Totus in maligno positus.''
</div>
<poem>
Entends les pompes qui font
Des sifflets viennent et vont
Ah, dans ces tristes décors
Les Déjàs sont les Encors !
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Ô les vagues Angélus !
Vois s’allumer les Saluts
Ah, dans ces mornes séjours
Les Jamais sont les Toujours !
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Quels rêves épouvantés,
Que de sanglots répétés,
Ah, dans ces piteux retraits
Les Toujours sont les Jamais !
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Tu meurs doucereusement,
Sans qu’on veille, ô cœur aimant.
Ah, dans ces deuils sans rachats
Les Encors sont les Déjàs !
<
<poem>
Toutes deux regardaient s'enfuir les hirondelles :
L'une pâle aux cheveux de jais, et l'autre blonde
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Ô ces wagons qui vont dévaler dans la plaine !
</poem>
*[[Invraisemblable mais vrai|VI. Invraisemblable mais vrai]]
<poem>
Las ! je suis à l’Index et dans les dédicaces
Me voici Paul V… pur et simple. Les audaces
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Des choses, j’aimerais, surtout m’étant contraire,
Cette pudeur du moins si rare de libraire.
<
<poem>
Ô Belgique qui m’as valu ce dur loisir,
Merci ! J’ai pu du moins réfléchir et saisir
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Mais, ô Belgique, assez de ce huis-clos têtu !
Ouvre enfin, car c’est bon pour une fois, sais-tu !
</poem>
:::<small>Bruxelles, août 1873. – Mons, janvier 1875.</small>
*[[« Je veux, pour te tuer, ô temps qui me dévastes »|I. ''Je veux, pour te tuer, ô temps qui me dévastes''…]]
<poem>
Je veux, pour te tuer, ô temps qui me dévastes,
Remonter jusqu’aux jours bleuis des amours chastes
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Ès-fêtes, dans, après le bal sur la pelouse,
Le clair de lune quand le clocher sonnait douze.
<
*[[À la manière de Paul Verlaine|II. À la manière de Paul Verlaine]]
<poem>
C’est à cause du clair de la lune
Que j’assume ce masque nocturne
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Très banal drôlement qu’un loisir
Douloureux un peu m’inocula.
<
*[[Autre explication|IV. Autre explication]]
<poem>
Amour qui ruisselais de flammes et de lait,
Qu’est devenu ce temps, et comme est-ce qu’elle est,
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D’un polype grossi d’heure en heure et qui pète.
Lâches, nous ! de nous être ainsi lâchés !
:::« Arrête !
Dit quelqu’un de dedans le sein. C’est bien la loi.
On peut mourir pour telle ou tel, on vit pour soi,
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Ce sera bien. »
::L’Amour :
<
*[[Limbes|V. Limbes]]
<poem>
L’imagination, reine,
Tient ses ailes étendues,
Ligne 855 ⟶ 765 :
La Folle-du-Logis reste
Dans sa gloire solitaire !
<
*[[Lombes|VI. Lombes]]
<poem>
Deux femmes des mieux m’ont apparu cette nuit.
Mon rêve était au bal, je vous demande un peu !
Ligne 883 ⟶ 790 :
S’efforçaient d’entamer l’orgueil de mon désir,
Et n’en revenaient pas de mon indifférence.
</poem>
:::<small>Vouziers (Ardennes), 13 avril-23 mai 1885</small>
*[[La Dernière Fête galante|La dernière Fête galante]]
<poem>
Pour une bonne fois séparons-nous,
Très chers messieurs et si belles mesdames.
Ligne 921 ⟶ 820 :
Dès ce jourd’hui réclament, trop hurlants,
L’embarquement pour Sodome et Gomorrhe !
<
*[[Poème saturnien]]
<poem>
Ce fut bizarre et Satan dut rire.
Ce jour d’été m’avait tout soûlé.
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:::<small>Attigny (Ardennes) 31 mai – 1<sup>er</sup> juin 1885.</small>
*[[L’Impudent]]
<poem>
La misère et le mauvais œil,
Soit dit sans le calomnier,
Ligne 994 ⟶ 884 :
Faites à ce mauvais garçon
L’aumône seulement… de vous.
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*[[L’Impénitent]]
<poem>
Rôdeur vanné, ton œil fané
Tout plein d’un désir satané
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Si nous sommes cet amiteux ? »
<
*[[Le Sonnet de l’homme au sable]]
<poem>
Aussi, la créature était par trop toujours la même,
Qui donnait ses baisers comme un enfant donne des noix,
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Quelqu’un de vous devait s’emberlificoter aussi,
Qu’il réclame un conseil de révision préalable.
<
*[[Guitare (Verlaine)|Guitare]]
<poem>
Le pauvre du chemin creux chante et parle.
Il dit : « Mon nom est Pierre et non pas Charle,
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Et le pauvre sait très bien qu'il priera,
Mais le diable parierait qu'il tuera.
</poem>
*[[Ballade de la vie en rouge|Ballade de la Vie en Rouge]]
<poem>
L'un toujours vit la vie en rose,
Jeunesse qui n'en finit plus,
Ligne 1 211 ⟶ 1 092 :
Trime d'ornières en talus.
Mais moi, je vois la vie en rouge.
</poem>
*[[Mains]]
<poem>
Ce ne sont pas des mains d'altesse,
De beau prélat quelque peu saint,
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Dehors le vent hurle sans trêve,
Le soir descend
Ah ! si ce sont des mains de rêve,
Tant mieux,
</poem>
*[[« Les morts que l’on fait saigner dans leur tombe »|''Les morts que l’on fait saigner dans leur tombe''…]]
<poem>
Les morts que l’on fait saigner dans leur tombe
Ils ont leur manière, et plaignez qui tombe
Mieux vaut n’avoir jamais connu la vie,
Mieux vaut la mort lente d’autres suivie,
Ligne 1 305 ⟶ 1 183 :
Les vivants qu’on fait pleurer comme on saigne
Ceux-là qu’ils ont pris, qu’un chacun les plaigne,
Mieux vaut un ours et les jeux de sa patte,
Mieux vaut cent fois le chanvre et sa cravate,
Ligne 1 314 ⟶ 1 192 :
Ô toi, persécuter, crains le vampire
Leur jour de colère apparaîtra pire
Tiens ton âme prête à ce jour ultime
Qui surprendra l’assassin comme un crime
Et fondra sur le vol comme un voleur.
<
*[[Sur le Point du Jour]]
<poem>
Le Point du Jour, le point blanc de Paris,
Le seul point blanc, grâce à tant de bâtisse
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Des gens trop beaux, leur cigare à leur bec,
Épatants ces metteurs-au-vent de tripes !
<
*[[Pierrot Gamin]]
<poem>
Ce n’est pas Pierrot en herbe
Non plus que Pierrot en gerbe,
Ligne 1 407 ⟶ 1 276 :
La grimace et le symbole
De notre simplicité !
<
*[[« Ces passions qu’eux seuls nomment encore amours »|''Ces passions qu’eux seuls nomment encore amours''…]]
<poem>
Ces passions qu’eux seuls nomment encore amours
Sont des amours aussi, tendres et furieuses,
Ligne 1 466 ⟶ 1 332 :
Pour l’affranchissement de la lourde nature !
</poem>
Ligne 1 473 ⟶ 1 337 :
<poem>
Les courses furent intrépides
(Comme aujourd'hui le repos pèse !)
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La mer, terrible et douce au point,
Brochaient sur le roman très cher
Que ne discontinuait point
Notre âme,
Ligne 1 624 ⟶ 1 486 :
Et ma patrie et ma bohème
Morts ? Allons donc ! tu vis ma vie !
</poem>
*[[Ballade de la Mauvaise Réputation]]
<poem>
Il eut des temps quelques argents
Et régla ses camarades
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Fier derrière sa palissade.
Lucullus ? Non. Trimalcion.
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*[[Caprice]]
<poem>
Ô poète, faux pauvre et faux riche, homme vrai,
Jusqu'en l'extérieur riche et pauvre pas vrai,
Ligne 1 708 ⟶ 1 563 :
Va, poète, le seul des hommes véritables,
Meurs sauvé, meurs de faim pourtant le moins possible.
</poem>
*[[Ballade Sappho]]
<poem>
Ma douce main de maîtresse et d’amant
Passe et rit sur ta chère chair en fête,
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Trop su poète ou divin proxénète,
Je suis pareil à la grande Sappho.
<
*[[Chasteté]]
<poem>
Guerrière, militaire et virile en tout point,
La sainte Chasteté que Dieu voit la première
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Puisqu'il paraît qu'il n'a pas à faire autre chose,
Rit et gazouille un beau petit enfant tout nu.
</poem>
::::::Paul Verlaine
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