« Utilisateur:LeBret/Lune » : différence entre les versions
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merueulleuſe ; entraiſner mes yeux deſſus,
comme par force, & fournir
fantaiſie les reflexions , & à ma volonté les
deſſeins que ie fais ? Sans doute, continuois-
grand Homme, ſont ceux-là meſme qui
ont dérangé mon Liure , & qui l’ont ouuert
ſur cette page, pour s’épargner la peine de me
fauite à Cardan. Mais, adjouſtois-je, je ne ſçaurois▼
faire la harangue qu’ils ont faite à Cardan.
m’éclaircir de ce doute, ſi je ne monte juſques-là ? Et▼
pourquoy-non ? me répondoy-je auſſi-toſt. Promethée fut▼
tée fut bien autrefois au Ciel y dérober du feu.
Suis-je moins hardy que luy ? & ay-ie lieu de
n’en pas eſperer vn ſuccés auſſi fauorable ?
A ces boutades, qu’on nommera peut-eſtre
des accés de fievre chaude, ſucceda l’eſperance
je m’enfermay , pour en venir à bout , dans
vne maiſon de campagne aſſez écartée, où
apres auoir flatté mes reſueries de quelques
de fiolles pleines de roſée, ſur leſquelles le
leil dardoit ſes rayons ſi violemment , que la
chaleur qui les attiroit, comme elle fait les
qu’enfin je me trouvay au deſſus de la moyenne region.▼
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Mais comme cette attraction me faiſoit monter avec
trop de rapidité, & qu’au lieu de m’approcher de la
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quelque temps aprés; & à compter de l’heure que
j’en eſtois party, il devoit eſtre minuit. Cependant
je reconnus que le Soleil eſtoit alors au plus haut de l’ho-
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riſon, & qu’il eſtoit là midy. Je vous laiſſe à penſer
combien je fus eſtonné : certes je le fus de ſi bonne ſorte,
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