« La Mort de Sigurd » : différence entre les versions
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Ligne 10 :
Quatre femmes sont là, quatre épouses de chefs ;
La franke Gudruna,
Et la reine des huns, errant loin de son fleuve,
Et celle des norrains, hardis monteurs de nefs.
Ligne 17 :
Tandis que toutes trois sanglotent, le front bas,
La burgonde Brunhild, seule, ne gémit pas,
Et contemple,
Herborga, sur son dos jetant ses cheveux bruns,
Ô femme ! Mais il est de plus amères pertes ;
Hélas !
Mes frères égorgés, rougissant nos vallons
De leurs membres liés aux crins des étalons,
Et leurs crânes pendus à
Moi-même, un chef
Sous sa tente de peaux nettoyé sa chaussure.
Vois !
Du fouet de
Herborga
Que votre mal, auprès de mes maux, est léger !
Ne dormirai-je point sous un sol étranger,
Exilée à jamais de nos plages norraines ?
Tendre la voile pleine au souffle âpre des brises ?
Ils ne reviendront plus baiser mes tresses grises :
Mes enfants sont couchés dans les limons amers !
Ô femmes !
Que
Je ne verrai jamais la moelle de mes os,
Mes petits-fils sourire à leur mourante aïeule ! -
Ligne 52 :
Le drap laineux sous qui dort le roi des framées,
Montre le mâle sein, les bouches enflammées,
Tout
Elle livre aux regards de la veuve royale
Les dix routes par où
Les dix fentes de pourpre ouvertes sous le col,
Gudruna pousse trois véhémentes clameurs :
- Sigurd ! Sigurd ! Sigurd est mort ! Ah ! Malheureuse !
Que ne puis-je remplir la fosse
Sigurd a rendu
Quand vierge, jeune et belle, à lui, beau, jeune et brave,
Le col, le sein, parés
Je fus donnée, ô ciel ! Ce fut un jour sans fin,
Et je dis en mon cœur : fortune, je te brave !
Femmes !
Que
La fange maculait son poil luisant naguère,
De larges pleurs tombaient de son œil obscurci.
Se coucha, balayant la terre de ses crins,
Dans un hennissement de douleur presque humaine.
- Va ! Suis
Reine, me dit Hagen, le frank au cœur farouche ;
Le roi Sigurd
Et les loups altérés boivent son rouge sang. -
Ligne 90 :
Or, Brunhild brusquement se lève et dit : - Assez !
Si je laissais hurler le sanglot de mes veilles,
Que deviendraient les cris que vous avez poussés ?
Écoute, Gudruna. Mes paroles sont vraies.
Je
Elle me brûle encore autant
Mais Sigurd eût gémi sur
Voilà ce que
Pleure, veille, languis, et blasphème à ton tour ! -
Ligne 107 :
Écarte avec fureur les trois femmes sans voix,
Et, dans son large sein se la plongeant dix fois,
En travers, sur le frank, tombe roide, et rend
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