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{{TexteADroite|<small>Dieu est la prémiere cause.</small>|5|6}}
L<small>OIN</small> de nous ces expressions impies, empruntées du Paganisme , & qu'on entends à la honte de notre siècle, répéter dans le sein-même du Christianisme. Je pardonne à S<small>ÉNÉQUE</small>, quoiqu'en consultant la raison il eut pû aprendre un autre langage, d'avoir dit que ce n'est pas les Dieux qui ébranlent la terre [''[[#b|b]]'']. Mais je ne saurois souffir que des Hommes, dont la raison est éclairée par la révélation , imitent ces discours. Ce n'est pas être Physicien que de dire que D<small>IEU</small> est la cause immédiate des tremblemens de Terre, sans le secours des causes secondes, ou subordonnées , qui sont en sa puissance [''[[#c|c]]'']. Mais ce n'est pas être Philosophe que de vouloir expliquer ces effrayans phénomènes, comme s'ils étoient indépendans de la Providence, à laquelle tout est soumis. La même volonté, qui établit au commencement toutes choses, les soutient, les conserve, les dirige; & c'est par une suite de ces Loix établies, pour des fins infiniment sages, que ces grands événemens, qui nous étonnent, ou nous épouvantent, arrivent ici-bas. Telle est l'idée que nous devons nous former des tremblemens de terre naturels, qui, en nous montrant sans cesse que cette terre est fragile, nous aprennent qu'elle n'est pas faite pour nous, ou que nous ne sommes pas faits pour y demeurer toûjours [''[[#d|d]]'']. Souvent D<small>IEU</small>, pour donner des preuves de sa puissance, comme Maître de la nature, ou de son amour pour l'ordre, comme Juge de l'Univers, a ébranlé la terre ou les
{{TexteADroite|<small>Conjec- tures sur les causes des tremblemens.</small>|5|6}}
O<small>N</small> a fait des efforts pour expliquer les Tremblemens de terre, & tout ce qu'on a dit laisse encore, il faut en convenir, bien des obscurités. Les uns en ont cherché la cause dans le feu, les autres dans les vents renfermés, des troisiémes dans les eaux souterraines. Tout cela peut diversement y contribuer (''[[#l|l]]'').
{{TexteADroite|<small>Matières disposées à l'effervescence.</small>|5|6}}
O<small>N</small> sait qu'il y a des pyrites & des matières pyriteuses, une sorte de sel & de souffre , susceptible d'inflammation ou d'effervescence. Ces matiéres sont per lits, par veines, par filons, par couches, seules ou mêlées, en plus ou moins grande quantité; mais répandues de toutes parts. Il n'est point de lieu, où il n'y en ait, plus ou moins. Cela étoit nécessaire pour la fermentation intérieure, pour la circulation universelle, pour entretenir une chaleur constante dans la terre, pour la végétation, pour la pérennité des sources communes, pour la conservation des sources chaudes, pour l'entretien des fontaines minérales, pour tous les météores aqueux & ignées, en un mot pour le mécanisme entier de notre globe (''[[#m|m]]''). Ces ma-
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<span id="a">[''a'']</span> Voyez quatre Sermons prononcés à l'occasion des derniers tremblemens de Terre de l'année 1755. Vevey. 1756.<br /><span id="b">[''b'']</span> ''Nihil corum Dii faciunt : net ira Numinum, aut coelum concutitur aut pars terræ''. Quæst: natur: Lib. VI. Cap. III.<br />▼
<span id="a">[''a'']</span> Voyez quatre Sermons prononcés à l'occasion des derniers tremblemens de Terre de l'année 1755. Vevey. 1756.
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<span id="c">[''c'']</span> Il semble que ce soit la Physique de D<small>ANÆUS</small>, Phys. Tract. II. Par. II. Cap. XIX.
<span id="d">[''d'']</span> Erramus, si ullam terrarum partem a periculo immunem credimus. Omnia sub eadem jacent lege. Nihil ita, ut immobile esset, natura concepit. Alia aliis temporibus cadunt, &c S<small>ENEC</small>. Nat. Quæst. Lib. VI. Cap. I.
<span id="e">[''e'']</span> Nahum. I. 5. II. Rois XXII. 8.
<span id="f">[''f'']</span> Exad. XIX. 18. Matt. XXVI. 52. XXVII. 2.
<span id="g">[''g'']</span> Actes IV. 31.
<span id="h">[''h'']</span> Actes XVI. 26.
<span id="i">[''i'']</span> Nomb. XVI. 31.
<span id="k">[''k'']</span> A. G<small>ELLIUS</small>. Noct. attic. Lib. II. Cap XXVIII. T. L<small>IV</small>. Dec. V. Lib. I. Cap. XL. sub finem.
<span id="l">[''l'']</span> Vide S<small>ENEC</small>. Natur. Quæst. Lib. VI. Cap. XII. & alibi.
<span id="m">[''m'']</span> Voyez L<small>ISTER</small> de fontibus medicatis Angliæ. Londin. 1686. 8.
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