« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Voûte » : différence entre les versions

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de Rome des déchirures se manifestèrent. Il est aisé de concevoir
comment des surfaces courbes de cette étendue, maçonnées peu à peu,
présentent, après l'achèvement du travaitravail, des parties parfaitement sèches
et <i>prises</i>, d'autres encore molles, pour ainsi dire, ou tout au moins légèrement
compressibles. C'est à cette inégalité dans la <i>prise</i> des mortiers,
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dimension. Mais si, sur un cintrage relativement léger, les constructeurs
peuvent en très-peu de temps bander une ossature légère, mais assez
résistante cepepdantcependant pour permettre de compléter la structure de
l'énorme demi-sphère, sans se presser et sans craindre les tassements ou
affaissements partiels, le problème sera résolu, et l'on ne courra aucun
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il est évident que les cintres auraient été déformés par la charge
dès que les maçons seraient arrivés au point P, car il n'était pas possible,
sur une anssiaussi grande surface, de bander en même temps toute une zone
de la coupole. Certains points eussent été accidentellement plus chargés
que d'autres, d'où il eût pu s'ensuivre des désordres irrémédiables. On
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nerfs relativement minces fût préservé, enserré, bridé par une enveloppe
protectrice. La calotte hémisphérique régularisée à l'extrados par
un betonnagebétonnage, ou plutôt un enduit grossier, les constructeurs cherchèrent
le moyen le plus propre à garantir cette coque légère et fragile.
C'est alors qu'ils durent adopter le système entrevu par Piranesi, système
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qui unit ces piles naît en pénétration au-dessus de la naissance
des deux arcs-doubleaux (voy. la figure 8). Mais nous voyons que déjà
dans la coupe B les archivollesarchivoltes G qui réunissent les piles ont leur naissance
au niveau des naissances des arcs-doubleaux F (voy. la figure 9).
L'extrados de ces archivoltes G ne se dégage donc qu'au-dessus de cette
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les chapelles, des berceaux d'un diamètre plus petit que ceux des travées
pénètrent le berceau annulaire. Mais ce qui doit faire l'objet d'un
examen attentif dans ces voûtes, c'est qu'elles sont complétementcomplètement
appareillées et non plus construites en blocages ou en moellons enduits,
ou encore en moellons taillés et enchevêtrés comme dans le collatéral
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à être caché, il doit être apparent, d'autant plus apparent, qu'il est plus
utile. Les Grecs ont admis cette loi, sans souffrir d'exceptions...» Que
les architectes occidentaux aient fait ce raisonnement en plein XII<sup>e</sup> sieclesiècle,
nous ne l'affirmerons pas; mais leurs monuments le font pour eux, et
cela nous suffit.
Les architectes romans avaient adopté tout d'abord la voutevoûte en berceau
comme étant la plus simple et la plus facile à construire. Déjà, vers
la fin du XI<sup>e</sup> siècle, ils avaient nervé ces berceaux, non plus par des
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sorte que ces voûtes sont fortement bombées et construites en moellons
taillés, comme il a été dit ci-dessus. Ce mélange du plein cintre et de
l'arc en tiers-point pour les arcs-doubleaux et archivoJtesarchivoltes ne se trouve
nulle part à Saint-Denis dans les constructions de Suger. À Saint-Denis,
les branches d'arcs sont plus adroitement placées. On n'y voit point
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ont été laissées au-dessous des formerets surélevés à la fin du XIII<sup>e</sup> siècle.
Ces éléments suffiraient pour indiquer la hauteur et la forme précise
des anciens formerets quau XII<sup>e</sup> siècle. Mais voici qui vient encore appuyer
notre restitution. Tout le long de la nef, la corniche F du XII<sup>e</sup> siècle est
conservée; au-dessous est une ornementation de petits arcs plein
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plus grosse. Mais cependant les architectes, au XII<sup>e</sup> siècle, sentaient déjà
qu'il était nécessaire de réduire autant que possible les points d'appui
dans les intérieurs des édifi.cesédifices. Le nouveau système adopté paraissait
donc en contradiction avec cette nécessité admise. On évasa les chapiteaux;
mais n'osant pas porter toute la saillie de ces arcs ressortis, en
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point de vue, comme procédé de structure, la voûte française ne se
modifie pas. Les perfectionnements ou innovations--si l'on peut appeler
innovation la conséquence logique d'un système admis toultout d'abord--ne
portent que sur les naissances de ces voûtes. Nous avons vu qu'en
Angleterre, au moyen des courbes composées, on avait évité les difficultés
résultant des courbes de rayons différents pour bander les remplissages,
puisque, dans ces voûtes anglaises, dès le XIV<sup>e</sup> siècle, la courbe
inférieure est la même pour loustous les arcs d'une voûte. En France, sauf
de très-rares exceptions, qui appartiennent à une époque relativement
récente, la courbe composée n'est pas employée, les formerets, arcs-doubleaux
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Ce sont là des conséquences rigoureuses du principe de la voûte
trouvée au XII<sup>e</sup> sieclesiècle; mais, quant au mode de structure, il ne varie pas,
c'est-à-dire que les arcs remplissent toujours les fonctions de cintres
permanents recevant des voûtains de remplissage entre leurs branches,
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arc AD avec l'arc ogive donne la clef H; or, comme cet arc ogive est
tracé, le niveau de cette clef H est donné et se trouve en <i>h</i>. Nous reportons
ce niveau en <i>h'</i> sur le rabattemtntrabattement de l'arc AD. Le niveau de la
clef I est donné; il est le même que celui de la clef H, puisque l'arc
ogive AE est tracé. Il faut donc que l'arc KI atteigne ce niveau I; nous
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<span id="footnote1">[[#note1|1]] : Le plâtre a été employé par les Romains dans les circonstances indiquées ici,
notamment au théàtrethéâtre de Taormine, en Sicile, et dans les thermes d'Antonin Caracalla,
à Rome.
 
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des tailloirs.
 
<span id="footnote19">[[#note19|19]] : C'est gràcegrâce à l'obligeance de M. Lance, architecte diocésain de Sens, et aux sondages
intelligents faits par son inspecteur, M. Lefort, que nous avons pu relever exactement
cette arcature, qui présente une disposition si curieuse. Dans notre restitution, la forme