« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Tour » : différence entre les versions

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| width=33% style="background: #ffe4b5" | <center>< [[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 9, Tombeau|Tombeau]]</center>
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=== TOUR ===
s. f. (<i>tor</i>). Dans 1l'ancienne fortification, la tour est un ouvrage
saillant sur les courtines, à plan carré ou circulaire, et formant un
flanquement suffisant avant l'emploi des bouches à feu.
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du chemin de ronde des courtines.
 
Les Romains avaient pris la tour aux ÉrusquesÉtrusques et aux Grecs, et dès
l'époque des rois ils flanquaient les courtines au moyen de tours à plan
carré. Autour de Rome, sous les remparts de l'empire, des bas temps
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flanquent une enceinte extérieure commandée par une enceinte intérieure.
 
Nous divisèronsdiviserons donc cet article en: Tours flanquantes, <i>ouvertes ou
fermées à la gorge</i>; Tours réduite, <i>tenant lieu de donjons ou dépendant
de donjons</i>; Tours de guet, Tours isolées, <i>postes, tours de signaux, de passages, de ponts, de phares.</i>
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du premier étage en communication avec le sol du chemin militaire
intérieur. Cette portion d'échelle relevée et les plats-bords enlevés, le
poste gardant la tour ne peut redouter une surprise; il est complétementcomplètement isolé. Cependant il voit ce qui se passe dans la ville et peut être
surveillé. La tour, occupée par l'ennemi, ne peut battre le chemin
militaire, puisque les étages de cette tour sont ouverts sur ce chemin.
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La figure 11 donne la coupe (sur la ligne <i>ad</i> du plan A) de ce bel
ouvrage. Outre les jours des meurtrières, les salles des troisième et quatrième
étages possedentpossèdent une fenêtre chacune, qui les éclaire. Les
munitions étaient montées à l'aide d'un treuil placé dans la salle du
quatrième étage, ainsi que le fait voir notre figure, et étaient déposées
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de ronde était moins considérable déjà que dans l'exemple précédent<span id="note18"></span>[[#footnote18|<sup>18</sup>]].
En E, commence l'escalier de bois qui, passant à travers un des arcs de
l'hexagone, montait du quatrième étage au niveau du plancher supésupérieur, très-solidement construit pour recevoir la charge d'une provision
rieur, très-solidement construit pour recevoir la charge d'une provision
de projectiles.
 
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Coucy ne laisse entre ses murs et la crête du coteau qu'une largeur de
quelques mètres, un chemin de ronde extérieur qui lui-même pouvait
être défendu. Un très-large fossé et le gros donjon protégentprotègent le quatrième
côté<span id="note19"></span>[[#footnote19|<sup>19</sup>]]. Il n'était besoin que d'une défense rapprochée et presque
verticale. Mais la situation des lieux obligeait souvent, alors comme
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cette étendue pouvait longtemps défier les attaques avec un capitaine et
vingt hommes<span id="note22"></span>[[#footnote22|<sup>22</sup>]]. Si l'attaque était très-rapprochée, les meurtrières inférieures devenaient inutiles, et alors les vingt hommes répandus sur les
galeries des hourds couvraient les assaillants d'une pluie de projecprojectiles. Nous avons dit ailleurs (voyez [[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 1, Architecture militaire|Architecture Militaire]]) que les
tiles. Nous avons dit ailleurs (voyez [[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 1, Architecture militaire|Architecture Militaire]]) que les
assiégeants dirigeaient plutôt leurs attaques méthodiques contre les
courtines que contre les tours, parce que la courtine possédait moins
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à détruire les hourds et le crénelage supérieur, et si croyant avoir
rendu l'ouvrage indéfendable, il tente l'assaut de l'une des courtines, il
est reçu de flanc par les postes établis dans les étages inférieurs, lesquels,
étant facilement blindés, n'ont pu être bouleversés par les projectiles
des pierrières ou rendus inhabitables par l'incendie du comble et des
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<div class=prose>
La figure 20 donne la coupe de cette tour suivant l'axe perpendiculaire au front. En <i>d''</i>, est la porte donnant sur l'escalier <i>d</i>. Les hourds
sont posés en <i>m</i>. En <i>p</i>, est tracé le prpfilprofil de l'escarpement avec le prolongement des lignes de tir des deux rangs de meurtrières des étages
A et B.
</div>
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de cette défense. Les approvisionnements des hourds et chemins de
ronde de la tour se font par le créneau <i>c</i> (du plan C), au moyen d'un
palan et d'une poulie, ainsi' que le fait voir le tracé perspectif.
</div>
[[Image:Tour.enceinte.exterieure.Carcassonne.png|center]]
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Ici la tour ne commande que l'un des chemins de ronde (voy. la
coupe, fig. 19). Lors de sa construction sous saint Louis, elle commandait les deux chemins de ronde; mais sous Philippe le Hardi, lorsqu'on
termina les défenses de iala cité de Carcassonne, on augmenta le relief
de quelques-unes des courtines, qui ne paraissaient pas avoir un commandement assez élevé. C'est à cette époque que le crénelage G fut
remonté au-dessus de l'ancien crénelage H, sans qu'on ait pris la peine
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tour, dite de <i>l'Évêque</i>, parce qu'elle donnait sur le palais épiscopal, est
un admirable ouvrage, bâti de belles pierres de grès dur avec bossages,
et dépendant des travaux termInésterminés sous Philippe le Hardi<span id="note23"></span>[[#footnote23|<sup>23</sup>]].
 
En voici (fig. 22) les plans à différents étages. En A, au niveau des
Ligne 672 ⟶ 670 :
attention, on observera que le cylindre de maçonnerie est plus épais
vers l'extérieur que vers l'intérieur de la cité; en d'autres termes, que
le cercle traçant le vide n'est pas concentrique au cercle traçant la péripériphériepériphérie
de la tour; que cette périphérie qui fait face à l'extérieur, est
renforcée par un éperon C ou bec saillant. Cet éperon et cette plus
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bouches à feu. Ces premiers engins, toutefois, n'ayant qu'un faible.
calibre et une portée médiocre, ne pouvaient produire un effet sérieux
sur des màçonneriesmaçonneries quelque peu épaisses.
</div>
[[Image:Tour.Avignon.png|center]]
<div class=prose>
Les anciens grands engins de siégesiège, pierrières, mangonneaux, trébuchets, envoyant des projectiles de pierre pesant 100 ou 150 kilogrammes,
et quelquefois plus, suivant un tir parabolique, étaient plus
redoutables que les premières pièces d'artillerie. Les projectiles lancés
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frapper directement leurs parements et ne pouvaient les entamer<span id="note28"></span>[[#footnote28|<sup>28</sup>]]. Le
trouvère Cuvelier, dans la <i>Vie de Bertrand du Guesclin</i>, raconte comment,
au siégesiège du château de Valognes, à chaque pierre que lançaient
les engins des assiégeants, un homme de garde venait frotter les moellons,
par dérision, avec une serviette blanche. Il a le soin de nous dire
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<div class=prose>
La figure 32 donne l'élévation de cette tour sur son grand côté, avec
la courtine voisine. On reconnaitreconnaît ici que vers la seconde moitié du
XIV<sup>e</sup> siècle, on revenait aux commandements considérables des tours
sur les courtines, avec l'intention évidente de faire servir ce commandement
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Nous voyons, en effet, que les châteaux bâtis à cette époque établissent
les défenses des courtines presque au niveau de celles des tours,
ne laissant à cellèscelles-ci qu'un commandement un peu plus élevé, pour la
surveillance des dehors, et que beaucoup de vieilles courtines des
XIII<sup>e</sup> et XIV<sup>e</sup> siècles sont relevées jusqu'au niveau des chemins de ronde
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nous fournit à cet égard des renseignements précieux. Non-seulement
les travaux de déblaiement et de restauration entrepris dans cette forteresse<span id="note36"></span>[[#footnote36|<sup>36</sup>]]
ont permis de reconnaitrereconnaître exactement les dispositions des
tours et courtines, c'est-à-dire de la défense rapprochée, mais ils ont
mis en lumière une suite d'ouvrages avancés, de peu de relief, qui formaient
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Les quatre étages supérieurs, compris le rez-de-chaussée, sont fermés
par des planchers, mais les deux étages au-dessous du sol de la
cour, qui est en L, sont voutésvoûtés. On remarquéraremarquera même que la voûte V
est couverte par une épaisse couche de blocage qui met celle-ci a l'abri
des incendies ou chutes des parties supérieures.
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donna il celles-ci moins de relief, on augmenta l'épaisseur de leurs
parois cylindriques, on les voûta pour porter une plate-forme; ou bien,
conservant l'ancien systemesystème de la defensedéfense supérieure du XIV<sup>e</sup> sieclesiècle,
destinée aux arbalétriers, on perça des embrasures pour du canon à la
base de ces tours, si elles étaient bâties sur un lieu escarpé, afin de battre
Ligne 1 065 ⟶ 1 063 :
pièces <i>a</i>, enfile les courtines, bat le fossé; et flanque les tours voisines;
avec sa pièce <i>b</i> elle défend la contrescarpe du fossé en face du point
mort. La batterie haute protégeprotège les dehors; le moineau empêche le
passage du fossé; les crénelages et machicoulismâchicoulis protégentprotègent la base de
l'ouvrage contre l'attaque rapprochée et la sape.
 
Ligne 1 095 ⟶ 1 093 :
opposé à l'attaque rapprochée, et qui restait debout encore quand toutes
les défenses supérieures étaient écrêtées. Mais déjà, vers le milieu du
XV<sup>e</sup> siècle, les armées assiégeantes trainaienttraînaient avec elles des pièces de
bronze sur affûts, qui envoyaient des boulets de fonte<span id="note47"></span>[[#footnote47|<sup>47</sup>]]. Ces projectiles,
lancés de plein fouet contre les tours, couvraient les fausses braies
Ligne 1 138 ⟶ 1 136 :
portes sont percées dans le voisinage des quatre tours, lesquelles sont
protégées par des ouvrages avancés. Du haut de chacune des cinq tours,
on découvre les quatre autres. Celles de l'enceinte protégentprotègent les saillants, flanquent deux fronts, commandent les portes, enfilent les lices entre
les deux enceintes, et découvrent la campagne par-dessus les boulevards
des portes. Ces tours ont environ 20 mètres de diamètre à 5 mètres
Ligne 1 145 ⟶ 1 143 :
voûtée,
mais tracée de manière à laisser à la maçonnerie une épaisseur
considérable du côté extérieur (voyez le plan, fig. 36<span id="note49"></span>[[#footnote49|<sup>49</sup>]]). L'intérieur de la
ville est en A; en B sont les lices, entre la porte de l'enceinte extérieure
et celle C de l'enceinte intérieure; la poterne D permet de descendre
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y causerait de tels désordres, que la défense deviendrait impossible. Ce
n'est donc pas seulement la cuirasse qu'il s'agit de trouver, mais aussi,
pour les embrasures, un masque qui arrête complétemenicomplètement le projectile
de l'ennemi, tout en permettant de pointer les pièces.
 
Ligne 1 255 ⟶ 1 253 :
 
C'est en exhaussant les parapets des tours du côté dangereux et en
établissant à la gorge des tours opposées des parados, que l'ingénieur
a couvert les plates-formes. L'exhaussement des parapets du côté de la
montagne met les embrasures à couvert, tandis que celles du côté opposé
Ligne 1 277 ⟶ 1 275 :
des hauteurs voisines. On observera, dans cette figure, le bec saillant
qui renforce la demi-lune sur sa face, et qui couvre une partie de l'angle
mort dont l'assiégeant pourrait profiter, car ces demi-lunes sont incomplétementincomplètement
flanquées par les tours d'angle.
 
Ligne 1 298 ⟶ 1 296 :
des réduits qui doivent être plutôt considérés comme des tours dominantes et indépendantes que comme des donjons. Puis, vers la fin du
XIII<sup>e</sup> siècle, les donjons devenant de véritables logis, renfermant les services propres à l'habitation, sont renforcés souvent de tours formidables
qui commandent les dehors, protégentprotègent ces logis et deviennent au besoin
des réduits pouvant tenir encore, si le donjon était en partie ruiné par
la sape ou l'incendie.
Ligne 1 349 ⟶ 1 347 :
la salle du rez-de-chaussée S, en prenant l'escalier <i>k</i>, on monte à la
salle du premier étage S', où l'on débouche en <i>l</i>. Cette salle S', voûtée,
possède une cheminée <i>m</i> et est éclairée pàrpar quatre meurtrières et une
baie relevée. De cette salle S'', en prenant l'escalier <i>n</i>, on monte à la
salle du second étage S'', couverte par un plancher; cet escalier débouche
Ligne 1 362 ⟶ 1 360 :
on arrive par l'escalier <i>h</i>. Des hourds étaient disposés tout autour de ce
crénelage, ainsi que nous l'avons indiqué partiellement en VV'. Par les
fenêtres <i>rr</i> (voyez en D, fig. 41), le poste enfermé dans la tour voyait les
parties supérieures de l'enceinte intérieure et communiquait ou recevait
des avis. Trente hommes pouvaient facilement loger dans cette tour, y
Ligne 1 459 ⟶ 1 457 :
l'épaisseur du cylindre, à l'étage inférieur; en B, la porte qui, par un
long degré, également voûté, donne accès au second étage en C, et à
la chambre D de la herse et du mâchicoulis de la poterne. En contiuantcontinuant
l'ascension par le degré, on arrive au troisième étage. La poterne
P est donc relevée au-dessus du sol extérieur de toute la hauteur du rez-de-chaussée. On n'y arrive que par une passerelle de bois facile à détruire.
Ligne 1 565 ⟶ 1 563 :
Pour ne parler que d'une contrée qui a conservé un grand nombre
de restes féodaux, le Valois, on remarquera que les postes militaires
éiaientétaient disposés en vue d'une défense commune au besoin, bien avant
la suzeraineté de Louis d'Orléans, et que ce prince ne fit qu'améliorer
et compléter une situation stratégique déjà forte.
Ligne 1 754 ⟶ 1 752 :
qui n'était guère praticable,--il n'était pas pour cela maître de l'ouvrage.
Ici le système angulaire est adopté pour le plan de la tour, conformément
à la méthode admise vers la fin du XIII<sup>e</sup> siàclesiècle pour les
tours-réduits couronnées par des plates-formes, particulièrement dans
les provinces méridionales. Cette configuration se prêtait mieux au
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les murs de la tour sont assez épais pour n'avoir pas besoin de ces
appendices. Si l'on examine le plan général du château<span id="note68"></span>[[#footnote68|<sup>68</sup>]], on verra en
effet que l'angle G forme un saillant que flanquent (incomplétementincomplètement,
il est vrai) les échauguettes voisines. Ce renfort avec saillant avait
encore l'avantage de rendre la tâche du mineur beaucoup plus longue
Ligne 1 871 ⟶ 1 869 :
<div class=prose>
En Normandie, où la domination anglaise, au commencement du
XV<sup>e</sup>e siècle, fut contestée par une grande partie de la population, où il
s'agissait non-seulement de protéger le pays contre des ennemis du dehors, mais de se garder contre ceux du dedans, les rares fortifications
que les Anglais ont élevées ont un tout autre caractère. Elles tendent à
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juxtaposés, suivant l'habitude normande, était peu élevé et ne commandait
pas suffisamment les dehors: les Anglais y ajoutèrent la grosse
tour A, dite tour de Talbot, qui renfèrmerenferme six étages, dont un cachot et
l'étage de combles. Cette grosse tour-réduit est couronnée par des mâchicoulis avec chemin de ronde. Le crénelage supérieur et le comble
n'existent plus depuis les guerres de religion du XVI<sup>e</sup> siècle. Plusieurs
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un angle de 60 degrés, à cause du défilement produit par la saillie de la
galerie. Le tir par les créneaux du balcon D était ou parabolique, ou
suivant un angle de 30 et de 60 degrés. Il en était de même du tir des arba-létriersarbalétriers, postés sur le chemin de ronde B. Puis, par les mâchicoulis on
obtenait un tir très-plongeant et la chute verticale des projectiles, qui,
ricochant sur le talus, prenaient les assaillants en écharpe. Ainsi, dans
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point d'observation qu'une défense. Il est évident que pour la garnison de Montlhéry, l'essentiel était d'être prévenue à temps, car alors il
devenait impossible à des assaillants d'aborder la motte élevée sur
laquelle s'étageaient les défènsesdéfenses; quelques hommes suffisaient à déjouer
un coup de main.
 
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de même nom. La tour de Nesle D avait, hors œuvre, cinq toises de
diamètre, possédait deux étages voûtés et deux étages plafonnés, avec
une plate-forme à laquelle arrivait l'escalier à vis E, apresaprès avoir desservi
tous les étages. Cet escalier dépassait de beaucoup le niveau de la
plate-forme (qui peut-être était primitivement couverte par un comble
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du Temple, et qui présente une disposition analogue à celles que l'on
rencontre en Syrie dans les postes de cet ordre militaire. Cette défense,
placée en face du Collège de France actuel, était connue sous le nom de
<i>tour Bichat</i>, parce que le célèbre professeur y fit longtemps ses cours<span id="note85"></span>[[#footnote85|<sup>85</sup>]]
 
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tard, au XVI<sup>e</sup> siècle, prit le nom de Saint-Jean de Latran. «L'entrée
principale de la commanderie s'ouvrait, dit M. le baron de Guilhermy<span id="note86"></span>[[#footnote86|<sup>86</sup>]],
en face du CollégeCollège de France. Les bâtiments les plus notables
de l'enclos étaient la grange aux dîmes, le logis du commandeur, la
tour, l'église et le cloître... Nous pensons que cette tour était
le donjon de la commanderie, le dépôt des titres, des armes, des objets
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barlong, se rattachait au logis du commandeur par un de ses angles;
par l'autre elle se reliait à la courtine. Cette commanderie ayant été
transformée à plusieurs reprises, il devenait difficile de reconnaitrereconnaître
exactement quelle était la position de la tour par rapport aux bâtiments
de la même époque. Cependant le plan de Gomboust la montre comme
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par un redan jusqu'à cet escalier. D était donc le fossé de
clôture de la commanderie; <i>f</i>, le fossé spécial à la tour. La salle basse
n'avait aucune commumcationcommunication avec les étages supérieurs. Pour arriver au premier étage B, il fallait monter par l'escalier C accolé à la courtine
occidentale. Ce premier étage ne communiquait pas avec le logis
du commandeur situé en H; il fallait reprendre l'escalier C pour
atteindre le niveau du deuxième élageétage E. De cette salle on pouvait
entrer dans le bâtiment du commandeur par la porte <i>e</i>, percée dans
un pan coupé. C'était encore par l'escalier C que l'on montait à la
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droite, et l'on se trouve en face d'une seconde porte également défendue
par un mâchicoulis <i>d</i>, une herse <i>f</i>, et des vantaux <i>g</i>. Cette seconde
porte franchie, on est dans la cité<span id="note90"></span>[[#footnote90|<sup>90</sup>]]. LèsLes courtines de l'enceinte sont en
B et en C. Les deux portes <i>h</i> et <i>i</i> donnent dans un couloir qui communique
à l'escalier à vis montant à la guérite <i>l</i> et aux étages supérieurs.
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1388, et compris aujourd'hui dans l'hôtel des Archives de l'empire<span id="note95"></span>[[#footnote95|<sup>95</sup>]].
On sait, d'ailleurs, que vers 1366, Olivier de Clisson, qui avait juré de
n'avoir jamais d'Anglais pour voisins, alla demolirdémolir le château de Gâvre
que le duc de Bretagne venait de donner à Jean Chandos, et en fit porter
les pierres à Blain pour les employer dans la bâtisse du nouveau château.
Or, il paraitraitparaîtrait que le farouche connétable avait adopté, dans les
défenses qu'il faisait élever, un système de portes passant à travers le
cylindre d'une tour ronde, avec pont-levis, long couloir, vantaux, mâchicoulis