« Les Reposoirs de la procession (1893)/Tome I » : différence entre les versions

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==__MATCH__:[[Page:Saint-Pol-Roux - Les Reposoirs de la procession, t1, 1893.djvu/28]]==
 
Croyant à des idées subtiles sinon avares qu’un déguisement protège, je vois le saisissable en miséricordieux et joli mensonge de la Beauté, vérité première.
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1. L’Univers est une catastrophe tranquille ; le poëte démêle, cherche ce qui respire à peine sous les décombres et le ramène à la surface de vie [Notes.)
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foule, jouent sous un masque épais comme la montagne ou menu comme le parfum de fleur, car il est ésotérique ce spectacle traité d’exotérique par la quiète ignorance des Simples.
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Toutes les sciences incubant en nous à l’état potenéiel et divinatoire, nous pouvons savoir tout par nous-mème, — par l’élémentaire raison que le Trésor virtualise en l’hypothèse de l’homme et que
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c’est à l’homme de le reconnaître et de l’émanciper.
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i. D’aucuns noua bernent de parfois citer Jésus. Ne fut-il par compagnon de sagesse et poëte de charme ? Il devrait être licite de le préférer à Rougcnmacquart.
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Aussi variée que ses miroirs inconscients ou conscients, l’une Beauté est conséquemment plusieurs, puisqu’une idée singulière d’elle hante chaque homme.
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La cigale au miroir vierge chante clair ; celle au miroir terni chante trouble ;
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d’autres ne chantent point, le mal ayant passé qui creva les miroirs. Ainsi des poètes.
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Maintenant, si nous considérons la Beauté comme le pseudonyme physique et jovial de Dieu, nous conclurons que croire en soi c’est croire en Dieu et réciproquement.
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L’homme et Dieu sont solidaires au point de se confondre (i).
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1. La ligue do l’homme et de Dieu produit le poêle.
 
chaînes
chaînes de la crainte et d’avoir fermement conscience de sa valeur.
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chaînes de la crainte et d’avoir fermement conscience de sa valeur.
 
L’orgueil de l’homme est sans doute pour les pusillanimes traditionnaires la fin de la sagesse, mais pour nous il est à coup sûr le commencement du génie (1).
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1. Avez-vous observé crue le moindre chapitre de l’Histoire prouve par hôpital + prison que le génie est une sorte d’abomination ?
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Au surplus, qu’est-ce que Dieu, sinon . l’homme levant éminemment le front, sinon la plus haute expression de l’humanité, sinon le meilleur de nous-mêmes, sinon l’homme des hommes (1) ?
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(Rôle de Magnas : litanies de Dieu.)
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solution particulière en accord parfait avec les données générales.
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1. Tout chemin mène à Dieu.
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Ce panorama, c’est Dieu qui l’offre, mais c’est l’individualité qui le provoque et le transforme à son goût. Est-ce assez dire qu’il émane de l’Éternité que nous portons en nous, absorbée, et que, à franc parler, nous ne faisons qu’objectiver notre amour de savoir ?
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1. L’Inconnu, seul vrai domaine de la création.
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Mon vœu premier fut, écartant le relatif, de dévisager l’absolu (1).
 
1. « Imagiuation du relatif », « luxe de la nature », ainsi fut une fois défini par mon changeant esprit l’Absolu qu’en plus je disais ultérieur aux contingences. J’ai encore pensé que la métaphysique est le songe de la physique, et j’ai aussi considéré l’idéalisme comme l’extraordinaire floraison du la matière. L’homme primitif aurait imaginé cet Absolu à la lumière des astres neufs, dans son épouvanté besoin d’accorder une cause sage aux phénomènes vagabonds. Pris au piège de sa fantaisie (telle une femme s’englue à son mensonge) l’homme s’efforcerait ensuite d’analyser l’invention qu’il ne se rappellerait avoir édifiée en des temps d’enfance ; par l’art, dès la civilisation, et passées les Deuf époques d’imagination, il veut enfin voir et toucher ses idées, connaître les hôtes-fils de son cerveau, admirer son rêve sculpté, jouir de la végéta
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Mainte fois, hélas I succomba ma hardiesse qui s’acharnait à préciser l’imprécis, à définir l’infini narquois derrière les vitraux du fini.
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i. La forme est fleur, le fond est fruit [Cœcilian).
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conseillait au pâle pensant de s’en tenir au seuil de tel monstre.
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Les choses sont au poëte ce que les notes de musique sont au musicien.
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chrysalide obscure de l’éternité, et d’ainsi résoudre le miracle de l’œuvre.
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1. Sortir l’idée de sa gangue et l’élucider. iMais, si on ne la retenait, l’idée s’envolerait ! Il est donc pru
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En vérité la fée Métaphysique s’accommode mal d’une chaîne de lignes, et la draperie matérielle avec laquelle nous la valabilisons amoindrit son initiale nudité. L’œuvre, même excellente, n’est que le souvenir imparfait d’un instant parfait ; toute création s’avoue nécessairement inférieure à la conception, entre celle-ci et celle-là se plaçant une regrettable période d’usure et d’oubli (1).
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dent de lui jeter notre chasuble d’art sur les épaules ou de l’enclore en le globe de vitrail de notre]culte, tant pour lui concilier la faveur de l’homme au moyen de ces intermédiaires de facture humaine que pour garantir sa nudité des crachais d’un public impénitent et sauver de toute alarme sa pudeur exposée. [De l’Art Magnifique.) 1. La création est un diminutif de la conception.
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Qu’il suffise au poète de faire acte de génie !
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2. La forme, la plastique, c’est l’œil, la joue, le sein, la cuisse, la chevelure, l’heure, l’âge, l’armoirie, le climat, la patrie, le cœur, l’âme, la vie de l’Idée. (De l’Art Magnifique.)
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narguer le monde des préjugés et d’engendrer selon notre conscience.)
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2. J’entinds la réalité vaine que conçoit la foule ; ne pas la confondre avec la réalité suprême de l’Idée.
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Et qu’à l’avenir soient reniés les avortons des conventionnaires dynasties du lâche panurgisme ! faisons des enfants avec la vérité, directement.
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LIMINAIRE
 
X’
X’ai-jepas du moins l’atténuant repentir anticipé de les avoir mieux traitées en d’autres occurrences ?
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X’aiai-jepas du moins l’atténuant repentir anticipé de les avoir mieux traitées en d’autres occurrences ?
 
Et n’est-ce pas le mérite du poète de posséder une âme multiple, protéenne, d’envisager diversement, selon l’angle de l’occasion, de varier aussi fréquemment que la mer et que la femme, d’être le héros des sept couleurs de l’arc-en-ciel ?
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Susceptible du faîte comme de l’abîme, passible de la palme et du billot, sorte de
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bouc émissaire sur qui sont allés toutes les vertus et tous les vices du monde, le poète figure Fentière humanité dans un seul homme : synthèse humaine que ce centre de l’éternité. (1)
 
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LIMINAIRE
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viens construits avec d’innombrables n’en apportés par une myriade de nécessités en gésine, — alors je songeais aux nids d’hirondelles si solides et pourtant accomplis avec des becquées.
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O Choses : toiles baissées devant les gestes nus,
 
O
O Choses : pierres tumulaires des fantômes d’éternité (1),
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O Choses : pierres tumulaires des fantômes d’éternité (1),
 
O Choses : éphémères palais des héros immanents
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1. L’univers est la pierre tumulaire du fantôme de l’Eternité {Cœciliari).
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réunissent les tablettes où sont consignées les variées impressions de la route étrange (1).
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1. Le seul ordre donné à ces courtes exégèses est celui de la journée. Chaque tome commence avec l’aube, suit le cours du soleil et s’achève aux étoiles, que ce soleil et ces étoiles soient apparents ou suggérés par la couleur des pages : témoin ce tome I dont les Coqs (sages-femmes de la lumière) sont l’alpha et le Paon (firmament en miniature) l’oméga.
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Ma récompense serait que cette orchestration de litanies et de lamentations, d’heurs et de tourments, d’humilités et d’orgueils, de réticences et d’aveux, mît en clair relief mon âme, — ma pauvre âme inquiète de meilleur.
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Les Saisons Humaines.
 
E val s’éclaire de reniements de saint Pierre.
=== no match ===
Pierre.
 
Dans l’aube mauve, parmi ces coqs cambrés sur les brancards et les charrues des cours ainsi que des tambours-majors