« La Case de l’oncle Tom/Ch IV » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
YannBot (discussion | contributions)
m Correction des redirects après renommage
Phe-bot (discussion | contributions)
m match et typographie
Ligne 1 :
{{Navigateur|[[La Case de l’oncle Tom/Ch III|Chapitre III]]|[[La Case de l’oncle Tom]]|[[La Case de l’oncle Tom/Ch V|Chapitre V]]}}
{{textquality|100%}}
<div class="text">
 
[[en:Uncle Tom's Cabin/Chapter IV]]
[[zh:黑奴籲天錄/第四章]]
 
 
{{Navigateur|[[La Case de l’oncle Tom/Ch III|Chapitre III]]|[[La Case de l’oncle Tom]]|[[La Case de l’oncle Tom/Ch V|Chapitre V]]}}
==[[Page:Beecher Stowe - La Case de l’oncle Tom, Sw Belloc, 1878.djvu/49]]==
 
 
::<div style="font-size: 90%">Une soirée dans la case de l’oncle Tom{{refl|1}}<ref> Les titres affectueux d’oncle et de tante se donnent aux noirs qui vivent dans la familiarité de la maison, et qui ont vu grandir les enfants. Leurs camarades les leur donnent aussi par esprit d’imitation.</ref>.</div>
 
 
Ligne 12 ⟶ 14 :
La case de l’oncle Tom, faite de troncs d’arbres à peine dégrossis, était à peu de distance de « la maison ; » le nègre désigne ainsi par ''excellence'' la demeure du maître. Sur le devant s’étendait un gentil jardinet, où des soins assidus faisaient croître, chaque été, des fraises, des framboises, et une diversité merveilleuse, vu l’espace, de fruits et de légumes. Toute la façade était tapissée d’un grand bignonia écarlate, et d’un beau rosier multiflore, dont les branches, se croisant et s’enlaçant, laissaient à peine voir la rustique construction. D’éclatantes plantes annuelles, des œillets d’Inde, des pétunias, des belles de jour, orgueil et délices de la tante Chloé, trouvaient aussi un petit coin où déployer leur splendeur.
 
Mais ne nous arrêtons pas au dehors. Le repas du soir est fini dans la grande maison, et tante Chloé, après avoir présidé aux préparatifs comme « chef, » laissant aux employés subalternes le soin de remettre les choses en ordre et de laver la vaisselle, a regagné son cher petit domaine, pour apprêter le souper de son « vieux{{refl|2}}<ref> Cette épithète n’implique pas que Tom soit vieux. C’est, comme en France, une façon de dire amicale.</ref>. » C’est elle en personne qui là, devant le feu, surveille, avec un intérêt plein d’anxiété, les progrès d’une friture qui frissonne dans la poêle. De temps en temps, elle soulève d’un air réfléchi le couvercle d’un four de campagne, d’où s’échappent des émanations de bon présage. Sa grosse face ronde est si reluisante, qu’on serait tenté de
==[[Page:Beecher Stowe - La Case de l’oncle Tom, Sw Belloc, 1878.djvu/50]]==
croire qu’elle l’a passée au blanc d’œuf comme ses biscuits. Sous son turban, bigarré et empesé, rayonne une physionomie joviale, trahissant, il faut l’avouer, un peu de cette suffisance naturelle à une cuisinière, réputée et reconnue « chef » dans tous les environs.
 
Il est vrai que tante Chloé était cuisinière dans l’âme, jusqu’à la moelle des os. Pas un poulet, pas un dindon, pas un canard de la basse-cour, qui ne devint grave à son approche, et de fait sa constante préoccupation, de trousser, farcir, rôtir, était bien de nature à éveiller les terreurs de toute volaille réfléchie. Ses gâteaux de maïs, dans toutes leurs variétés de noms et de formes, demeuraient d’impénétrables mystères pour de moins habiles artistes, et elle riait à se tenir les côtes, en racontant, avec un naïf orgueil, les vains efforts qu’avaient fait telle ou telle de ses compagnes pour atteindre à sa hauteur.
Ligne 20 ⟶ 24 :
Pour le moment, la tante Chloé est absorbée dans sa poêle à frire ; nous l’y laisserons, et achèverons de peindre l’intérieur de la case.
 
Un lit, recouvert d’une courte-pointe d’un blanc de neige, occupe l’un des coins ; tout auprès s’étend un grand lambeau de tapis, sur lequel trône d’ordinaire tante Chloé, comme dans une région supérieure. Traité avec une considération particulière, et autant que possible interdit aux excursions des petits maraudeurs du logis, ce coin fait ''salon''. À l’autre angle, en face, une couchette plus humble est destinée à l’''usage'' journalier. Sur le manteau de la cheminée des images enluminées représentent des sujets tirés de la Bible ; au milieu brille un portrait de Washington, dessiné et colorié, de manière à
==[[Page:Beecher Stowe - La Case de l’oncle Tom, Sw Belloc, 1878.djvu/51]]==
étonner ce grand homme, s’il lui eût été donné de se voir ainsi reproduit.
 
Dans un troisième coin, sur un banc grossier, deux petits garçons, aux cheveux crépus, aux yeux noirs étincelants, aux joues rebondies, surveillent les premières tentatives d’une petite sœur ; tentatives qui consistent, comme toujours, à se dresser laborieusement sur ses petits pieds, à chanceler une seconde, et à retomber à terre ; chaque échec successif étant salué d’éclats de rire, et proclamé un étonnant succès.
Ligne 34 ⟶ 40 :
— Ah ! vrai ! répond l’oncle Tom, suivant de l’œil avec une admiration respectueuse les innombrables ''g'' et ''q'' que griffonne, pour son édification, son jeune professeur. Prenant à son tour le crayon entre ses doigts, gros et lourds, il recommence patiemment.
 
==[[Page:Beecher Stowe - La Case de l’oncle Tom, Sw Belloc, 1878.djvu/52]]==
 
« Comme petit blanc faire tout bien ! » dit tante Chloé, qui, un morceau de lard au bout de sa fourchette et en train de graisser son gril, s’arrête pour contempler avec orgueil le jeune maître. « C’est lui qui sait écrire ! et lire, donc ! quand il vient ici le soir nous réciter ses leçons, c’est ça qu’est amusant !
 
— Mais, tante Chloé, j’ai grand faim, dit Georgie ; est-ce que ton gâteau n’est pas bientôt cuit ?
 
— Presque, massa{{refl|3}}<ref> Diminutif de monsieur, et plus familier que maître.</ref> Georgie ; elle souleva le couvercle et jeta un coup d’œil furtif à son œuvre. Le voilà qui tourne brun ! — d’un beau brun doré ! Ah ! laissez-moi faire, allez — je m’y entends ! Maîtresse a commandé à Sally l’autre jour de faire un gâteau, rien que pour ''apprendre''. Oh ! maîtresse, que je dis, ça n’ira pas ! c’est péché de gâter de bonnes choses ! un gâteau qui lève tout d’un côté — pas plus de forme que ma savate ! — Allez, marchez ! »
 
Et avec cette exclamation de profond dédain pour l’inexpérience de Sally, la tante Chloé enleva d’une main preste le four de campagne, et exposa aux yeux des regardants un gâteau cuit à point, et que n’eût pas désavoué un maître pâtissier. Une fois ce morceau capital arrivé à bon port, la tante Chloé s’occupa de la partie plus substantielle du souper.
Ligne 45 ⟶ 54 :
 
— On voulait que je revinsse souper à la maison, dit Georgie ; mais je me doutais de ce qui se brassait par ici, tante Chloé.
— Vous vous en doutiez ?… vrai, bijou ? » Et elle entassa
==[[Page:Beecher Stowe - La Case de l’oncle Tom, Sw Belloc, 1878.djvu/53]]==
les beignets sur son assiette. « Vous saviez bien que votre bonne tantine vous garderait le meilleur. Ah ! il n’y a pas besoin de vous en dire long, à vous, rusé ! »
 
Elle accompagna ce discours facétieux d’un coup de coude pour en aiguiser la pointe, et revint au gril avec une nouvelle ardeur.
Ligne 60 ⟶ 71 :
 
— Peut-être bien, pour un petit ordinaire ; pas dit
qu’elle ne s’en tire. Elle saura vous faire une bonne fournée de pain, bouillir des pommes de terre à point ; mais,
==[[Page:Beecher Stowe - La Case de l’oncle Tom, Sw Belloc, 1878.djvu/54]]==
par exemple, ses galettes ne sont pas fameuses ! pas du tout fameuses ! et, quant à la fine pâtisserie, elle n’y entend goutte. Elle fait des pâtés, c’est vrai ; mais quelle croûte ! Je la défie de faire la vraie pâte feuilletée qui lève en montagne au four, et qui fond comme ''suc’'' dans la bouche. Je suis allée la-bas pour le mariage de miss Mary ; Jinny m’a montré ses pâtés et ses gâteaux de noce. Comme nous sommes amies, je n’ai rien voulu dire ; mais vous pouvez m’en croire, massa Georgie, je fermerais pas l’œil d’une semaine, si j’avais fait pareille fournée. Pas plus de mine que rien du tout, quoi !
 
— Je suppose que Jinny les croyait exquis ? demanda Georgie.
Ligne 70 ⟶ 83 :
Tante Chloé se rejeta en arrière dans sa chaise, et ravie de l’esprit de son jeune maître, elle rit jusqu’à ce que les larmes coulassent le long de ses joues noires et luisantes. De temps à autre elle détachait à massa Georgie force coups de poing et de coude, s’écriant qu’il eût à s’en aller, qu’il la ferait crever de rire, qu’il la tuerait infailliblement un jour ; chacune de ces sanguinaires prédictions étant accompagnée d’éclats de plus en plus prolongés, Georgie commença réellement à s’alarmer des conséquences de sa verve, et se promit de mettre un frein à ces saillies exorbitantes.
 
« Vous avez dit ça à Tom, vrai ? — De quoi s’avisent pas
==[[Page:Beecher Stowe - La Case de l’oncle Tom, Sw Belloc, 1878.djvu/55]]==
ces jeunesses ! Vous lui avez chanté victoire aux oreilles ? Seigneur bon Dieu, massa Georgie, vous feriez rire un hanneton !
 
— Oui, reprit Georgie, je lui ai dit : « Tom, si vous voyiez seulement les pâtés de tante Chloé ! ce sont là des pâtés ! »
Ligne 78 ⟶ 93 :
— Je compte précisément inviter Tom la semaine prochaine ; tu feras de ton mieux, tante Chloé, pour lui faire ouvrir de grands yeux. Nous le bourrerons si bien qu’il ne s’en relèvera pas d’une quinzaine !
 
— Oui, oui, s’écria tante Chloé ravie, massa verra ! Seigneur Dieu ! quand je pense à quelques-uns de nos dîners ! Vous rappelez-vous, massa, le grand pâté de volaille que j’avais fait le jour du général Knox ? Moi et maîtresse nous nous sommes quasiment disputées à cause de ce pâté ! Je ne sais pas ce qui passe par l’esprit des dames quelquefois ; mais quand une pauvre créature est affairée à ses fourneaux, qu’elle répond de tout, qu’elle ne sait plus où donner de la tête, c’est juste le moment qu’elles prennent pour venir tourner dans la cuisine et se mêler de ce qui ne les regarde pas ! Maîtresse voulait que je fisse comme ci, puis comme ça : finalement, la moutarde me monta au nez, et je lui dis : « Maîtresse, regardez-moi un peu vos belles mains blanches, et vos beaux longs doigts tout reluisants de bagues, comme mes lis blancs reluisent de rosée ! et voyez à côté mes grosses pattes noires ! vous semble-t-il pas que le bon Dieu m’a créée et mise au monde pour faire de la croûte de
==[[Page:Beecher Stowe - La Case de l’oncle Tom, Sw Belloc, 1878.djvu/56]]==
pâté, et vous, pour la manger, et rester au salon ?… Dame ! j’étais en colère, et ça me poussait à l’insolence, massa Georgie.
 
— Et qu’a dit ma mère ?
Ligne 91 ⟶ 108 :
« Tiens ! à toi, Moïse ! à toi, Pierrot ! il rompit quelques gros morceaux et les leur jeta. Vous en voulez bien, n’est-ce pas ? Allons, tante Chloé, donne-leur donc de la galette ! »
 
Georgie et Tom s’établirent à l’aise au coin de la cheminée,
==[[Page:Beecher Stowe - La Case de l’oncle Tom, Sw Belloc, 1878.djvu/57]]==
tandis que tante Chloé, après avoir tiré du feu un supplément de gâteaux, prit sa petite fille sur son giron, et se mit à remplir alternativement la bouche de l’enfant et la sienne, sans oublier Moïse et Pierrot, qui préférèrent manger leurs parts, tout en se roulant sous la table, en se chatouillant et en tirant de temps à autre les pieds de la petite sœur.
 
« Voulez-vous finir, mauvais garnements ! dit la mère, leur décochant par ci, par là, un coup de pied, quand le jeu devenait trop intempestif. Ne pouvez-vous donc rester tranquilles une minute devant petit maître blanc ? Finirez-vous ? Prenez garde, ou bien je boutonnerai la culotte d’un cran plus bas, quand massa Georgie sera parti. »
Ligne 103 ⟶ 122 :
« Voulez-vous bien détaler ! dit la mère en repoussant leurs têtes laineuses ; vous allez finir par rester collés tous ensemble, et n’y aura plus moyen de vous détacher. Courez vite à la fontaine. » Elle accompagna cette injonction d’une tape qui résonna bruyamment, mais qui ne fit que tirer de nouveaux rires des petits lutins, comme ils se précipitaient en tumulte au dehors, où leur joie fit explosion.
 
« En a-t-on jamais vu de si turbulents ? » dit tante Chloé avec complaisance ; et tirant un vieux torchon, mis à part pour les cas extrêmes, elle versa dessus un peu d’eau d’une théière fêlée, et s’évertua à enlever la mélasse des mains et du visage de la petite fille. Quand elle l’eut fourbie jusqu’à la faire reluire, elle la posa sur les genoux de l’oncle Tom, et se mit à débarrasser la table. Polly
==[[Page:Beecher Stowe - La Case de l’oncle Tom, Sw Belloc, 1878.djvu/58]]==
employa cet intervalle à tirer le nez de papa, à lui égratigner la figure, et à plonger ses petites mains grassouillettes au plus épais de la chevelure crépue de Tom, passe-temps auquel elle semblait prendre un plaisir particulier.
 
« Est-elle éveillée ! » dit Tom, l’éloignant à la longueur de son bras pour la mieux voir ; il se leva, l’assit sur sa large épaule, et se mit à danser et à gambader avec l’enfant, autour de la chambre, tandis que massa Georgie faisait claquer son mouchoir, et que Moïse et Pierrot, de retour de leur expédition, lui donnaient la chasse en rugissant comme des lions. Si bien que tante Chloé déclara « qu’elle avait la tête tout à fait ''rompue''. » Cette assertion, se renouvelant tous les jours, ne diminua rien de la gaieté et du vacarme, qui ne cessèrent que lorsque chacun eut rugi, cabriolé, sauté à n’en pouvoir plus.
 
— Eh bien ! j’espère que vous en avez tout votre soûl, dit tante Chloé, en tirant un grossier coffre à roulettes de dessous le lit. Fourrez-vous vite là-dedans, Moïse et Pierrot, car c’est bientôt l’heure de l’assemblée{{refl|4}}<ref> ''Meeting'', réunion religieuse tenue par les noirs, partout où on leur laisse la liberté de s’assembler, et qu’ils passent en lectures, en prières et en chants.</ref>.
 
— Oh ! mère, nous pas vouloir dormir un brin ! vouloir rester pour l’assemblée, c’est ça qu’est curieux ! Nous bien aimer l’assemblée !
Ligne 114 ⟶ 135 :
Toute la chambre se forma aussitôt en comité, pour délibérer sur les arrangements à prendre en vue de la réunion.
 
« Où trouver des chaises ? — c’est pas moi qui en sais
==[[Page:Beecher Stowe - La Case de l’oncle Tom, Sw Belloc, 1878.djvu/59]]==
rien, » opina tante Chloé. Mais comme depuis un temps infini l’assemblée se tenait une fois la semaine chez l’oncle Tom, sans que le nombre des sièges eût augmenté, il était probable qu’on trouverait encore cette fois des expédients.
 
« L’oncle Paul, ''li'' chanter si fort l’aut’fois, que ''li'' en avoir cassé les deux pieds de derrière de la vieille chaise, dit Moïse.
Ligne 131 ⟶ 154 :
« Eh vieux ! dépêche donc ! va chercher les barils : roule-les par ici !
 
— Barils à mère, ''li'' jamais manquer, murmura Moïse à Pierrot : tout comme cruche d’huile à la veuve du bon livre{{refl|5}}<ref> La Bible.</ref>, tu sais, où massa Georgie lisait l’autre jour.
 
— Aie ! mais baril ''li'' défoncer la semaine dernière, répliqua Pierrot, et eux dégringoler tout au milieu de la prière ! Baril, ''li manquer'' cette fois-là ; pas vrai ? »
 
==[[Page:Beecher Stowe - La Case de l’oncle Tom, Sw Belloc, 1878.djvu/60]]==
 
Pendant cet aparté, deux barils vides avaient été roulés dans la case, et assujettis avec des pierres. Des planches posées dessus en travers, un assortiment de baquets et de seaux renversés, flanqués de quelques chaises boiteuses, complétèrent les préparatifs.
 
Ligne 150 ⟶ 176 :
 
 
==[[Page:Beecher Stowe - La Case de l’oncle Tom, Sw Belloc, 1878.djvu/61]]==
 
<center>Le combat nous conduit aux gloires éternelles,</center>
<center>Ô mon âme, battez des ailes ! </center>
 
 
Ligne 161 ⟶ 188 :
 
<center>Oh ! Je monte là-haut ! accourez avec moi.</center>
<center>Écoutez ! L’ange nous appelle ! </center>
<center>Voyez la cité d’or et sa voûte éternelle ! </center>
 
 
Ligne 174 ⟶ 201 :
 
 
==[[Page:Beecher Stowe - La Case de l’oncle Tom, Sw Belloc, 1878.djvu/62]]==
<center>Ô Canaan, terre promise et chère !</center>
 
<center>Ô Canaan, je vais à toi !</center>
<center>Ô Canaan, terre promise et chère ! </center>
<center>Ô Canaan, je vais à toi ! </center>
 
 
Ligne 193 ⟶ 222 :
Tandis que cette scène se passait dans la case de l’oncle Tom, une autre, d’un genre bien différent, avait lieu dans l’habitation du maître.
==[[Page:Beecher Stowe - La Case de l’oncle Tom, Sw Belloc, 1878.djvu/63]]==
 
Le marchand d’esclaves et M. Shelby étaient de nouveau assis dans la salle à manger, devant une table couverte de papiers. Le premier comptait des liasses de billets de banque, et les poussait à mesure vers le marchand, qui les recomptait à son tour.
 
Ligne 216 ⟶ 247 :
 
L’exposition qu’il avait déjà faite de ses principes d’humanité n’était pas des plus rassurantes ; mais comme le cas ne comportait guère d’autre consolation, M. Shelby laissa partir le marchand en silence, et se mit à fumer solitairement son cigare.
 
 
-----
:{{refa|1}} Les titres affectueux d’oncle et de tante se donnent aux noirs qui vivent dans la familiarité de la maison, et qui ont vu grandir les enfants. Leurs camarades les leur donnent aussi par esprit d’imitation.
:{{refa|2}} Cette épithète n’implique pas que Tom soit vieux. C’est, comme en France, une façon de dire amicale.
:{{refa|3}} Diminutif de monsieur, et plus familier que maître.
:{{refa|4}} ''Meeting'', réunion religieuse tenue par les noirs, partout où on leur laisse la liberté de s’assembler, et qu’ils passent en lectures, en prières et en chants.
:{{refa|5}} La Bible.
 
 
{{Navigateur|[[La Case de l’oncle Tom/Ch III|Chapitre III]]|[[La Case de l’oncle Tom]]|[[La Case de l’oncle Tom/Ch V|Chapitre V]]}}
 
</div>
 
[[en:Uncle Tom's Cabin/Chapter IV]]
[[zh:黑奴籲天錄/第四章]]