« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Tour » : différence entre les versions
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une source, ou d'une citerne creusée dans le roc et recueillant les eaux
de pluie de la plate-forme et du plateau.
</div>
[[Image:Tour.isolee.png|center]]
<div class=prose>
Les chevaliers du Temple possédaient beaucoup de ces postes établis,
sur une grande échelle, en Syrie. «Les diverses places de guerre possédées
Ligne 2 231 :
magasin à provisions. Un mâchicoulis commande la porte. Le rez-de-chaussée
pouvait servir d'écurie pour quelques chevaux.
</div>
[[Image:Tour.Tokle.png|center]]
<div class=prose>
Il est intéressant de retrouver à Paris une tour bâtie par les chevaliers
du Temple, et qui présente une disposition analogue à celles que l'on
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précieux, le lieu de réunion des chevaliers, le signe de la suzeraineté
du commandeur sur les fiefs qui relevaient de Saint-Jean....»
</div>
[[Image:Plan.tour.commanderie.Saint.Jean.Jerusalem.png|center]]
<div class=prose>
La tour de la commanderie de Saint-Jean de Jérusalem, bâtie sur plan
barlong, se rattachait au logis du commandeur par un de ses angles;
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atteindre le niveau du deuxième élage E. De cette salle on pouvait
entrer dans le bâtiment du commandeur par la porte <i>e</i>, percée dans
un pan coupé. C'était encore par l'escalier C que l'on montait à la
plate-forme G, qui était couverte par un comble en pavillon. Cet escalier
C était de bois, enfermé dans une cage dont les murs de pierre
étaient minces. Du logis du commandeur, à mi-étage du premier, on
communiquait par une galerie crénelée I (voyez le plan K), avec le
chemin de ronde O de la courtine. Une coupe longitudinale faite sur <i>mn</i>
expliquera plus clairement ces dispositions (voyez fig. 65). A est le fond
du fossé, dont la contrescarpe ne paraît pas avoir dépassé le niveau B.
</div>
[[Image:Coupe.tour.commanderie.Saint.Jean.Jerusalem.png|center]]
<div class=prose>
En C, on retrouve la porte qui donne entrée dans la cage de l'escalier.
En D, des meurtrières sont percées au fond de trois niches ouvertes dans
Ligne 2 306 ⟶ 2 302 :
la tour avait un aspect sévère. Nous en donnons la vue (fig. 67), avec la
courtine, la cage de l'escalier et l'amorce du logis du commandeur.
</div>
[[Image:Coupe.tour.commanderie.Saint.Jean.Jerusalem.2.png|center]]
<div class=prose>
Cette construction, de petit appareil, était bien traitée et n'avait subi
d'autres altérations que celles causées par le voisinage de constructions
modernes accolées à ses flancs. Les voûtes des salles étaient en bon état,
et la restauration de ce curieux spécimen d'une tour de commanderie
n'eût été ni difficile ni dispendieuse.
</div>
[[Image:Tour.commanderie.Saint.Jean.Jerusalem.png|center]]
<div class=prose>
La tour du Temple, à Paris, datait de la fin du XIII<sup>e</sup> siècle et avait été
achevée en 1306, peu avant la dissolution de l'ordre<span id="note87"></span>[[#footnote87|<sup>87</sup>]]. Cette tour était
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large poterne dont le seuil est posé à 2 mètres au-dessus du sol
extérieur.
</div>
[[Image:Plan.tour.porte.Carcassonne.png|center]]
<div class=prose>
La figure 68 présente le plan de cette tour au niveau du rez-de-chaussée.
Pour atteindre le seuil A, il fallait disposer en dehors une
Ligne 2 381 ⟶ 2 378 :
couronnée par une plate-forme propre à recevoir un engin à longue
portée.
</div>
[[Image:Plan.tour.porte.Carcassonne.2.png|center]]
<div class=prose>
La figure 70 donne l'aspect de la tour du côté de la ville.
</div>
[[Image:Tour.porte.Carcassonne.png|center]]
<div class=prose>
On observera que cette tour interrompt le chemin de ronde des
courtines sur lesquelles, d'ailleurs, elle prend un commandement considérable.
Ligne 2 403 ⟶ 2 402 :
de commander la manœuvre du grand engin mis en batterie sur
cette plate-forme<span id="note91"></span>[[#footnote91|<sup>91</sup>]].
</div>
[[Image:Tour.poterne.Saint.Nazaire.Carcassonne.png|center]]
<div class=prose>
Du dehors, la tour de la poterne Saint-Nazaire présente un aspect
plus imposant encore, car le sol des lices est à 3 mètres en contre-bas
du seuil de la seconde porte. La figure 71 montre ces dehors du côté
de la poterne, les hourds étant supposés mis en place pour la défense.
Ces hourds ne sont posés que sur les trois faces de la tour, devant le
crénelage du chemin de ronde, laissant les échauguettes libres et leurs
meurtrières; de sorte que ces échauguettes flanquent les hourds et sont
flanquées par les archères latérales de ceux-ci. Les hourds sont doubles
et disposés ainsi que l'indique la coupe (fig. 71 <i>bis</i>).
</div>
[[Image:Hourds.tour.poterne.Saint.Nazaire.Carcassonne.png|center]]
<div class=prose>
Suivant l'usage, la communication entre le chemin de ronde A ordinaire
et le chemin de ronde B de guerre se faisait par les créneaux
Ligne 2 451 ⟶ 2 447 :
construit avec la plus grande économie, mais présentant une
disposition peu commune.
</div>
[[Image:Plan.tour.porte.Garonne.Carcssonne.png|center]]
<div class=prose>
Des fossés de 20 mètres de largeur environ, remplis par les eaux de
l'Œille, entourent l'ancienne bastide. La porte Garonne projette toute
Ligne 2 477 ⟶ 2 475 :
des bourgeois, assez disposés en tout temps à ne pas affronter
les longueurs et les privations d'un siége.
</div>
[[Image:Coupe.tour.porte.Garonne.Carcassonne.png|center]]
<div class=prose>
S'entendre avec des ennemis et leur faciliter les moyens de passer
un fossé plein d'eau, de 20 mètres de largeur, et d'escalader un rempart
Ligne 2 485 :
troupe qui fait de belles promesses, c'était ce qui arrivait fréquemment
aux milices.
Il semble que le constructeur de la porte Garonne de Cadillac ait
Ligne 2 493 ⟶ 2 491 :
ville. Dans notre coupe longitudinale (73), on voit que le chemin de
ronde en <i>n</i> n'a point de vues sur l'intérieur de la tour, et que ce chemin
de ronde est facilement surveillé par les hommes postés sur le plancher
<i>d</i>.
Ligne 2 505 ⟶ 2 500 :
deux corbeaux saillants et sur un arc, laisse donc une sorte de rainure
entre lui et le mur latéral <i>g</i>; rainure dans laquelle passait l'échelle.
</div>
[[Image:Coupe.tour.porte.Garonne.Carcassonne.2.png|center]]
<div class=prose>
Celle-ci était en deux parties: l'un des jambages de la partie supérieure
était fixe, posé sur un repos ménagé sur le corbeau à côté du mur de
Ligne 2 517 ⟶ 2 512 :
de l'échelle fixe. Bien entendu, un guide empêchait cette échelle descendante
de sortir de son plan.
</div>
[[Image:Coupe.tour.porte.Garonne.Carcassonne.3.png|center]]
<div class=prose>
Les hommes de garde ayant remonté l'échelle passaient par la porte <i>e</i>
et redescendaient par la petite échelle sur le chemin de ronde spécial <i>d</i>. De là ils pouvaient, par trois meurtrières, envoyer des carreaux
sur la première porte, et servir le mâchicoulis, si l'ennemi arrivait jusqu'à la porte-barrière <i>t</i>. Un petit pont-levis V fermait la première porte.
Ligne 2 586 ⟶ 2 580 :
une salle carrée, avec cheminée, cabinets et escalier montant aux
chemins de ronde des mâchicoulis.
</div>
[[Image:Plan.tour.porte.chateau.Montargis.png|center]]
<div class=prose>
Le célèbre château de Montargis possédait une tour-porte construite
à peu près suivant ce programme, mais développé. Nous en présentons
Ligne 2 606 ⟶ 2 602 :
aux défenseurs d'écraser les assaillants qui se seraient aventurés dans la
cour circulaire.
</div>
[[Image:Coupe.tour.porte.chateau.Montargis.png|center]]
<div class=prose>
Du rez-de-chaussée on ne pouvait monter aux étages supérieurs. De
petits postes étaient probablement ménagés dans l'épaisseur du cylindre,
Ligne 2 629 ⟶ 2 627 :
dans une citerne. Deux salles voûtées sont pratiquées sous le crénelage
et ne sont éclairées que par des meurtrières.
Sur la tour carrée du fort Saint-Jean qui flanque le côté gauche de
Ligne 2 641 ⟶ 2 637 :
La plupart de ces ouvrages datent des règnes de saint Louis, de Philippe
le Hardi et de Charles VI.
Le climat destructeur des côtes de l'Océan n'a pas laissé subsister de
Ligne 2 651 ⟶ 2 645 :
gauche. C'est une grosse tour de 16 mètres de diamètre, terminée par
une flèche pyramidale de pierre.
</div>
[[Image:Plan.tour.Lanterne.La.Rochelle.png|center]]
<div class=prose>
Nous donnons les plans (fig. 78) de ses trois étages, en A à rez-de-chaussée,
en B au niveau du premier, et en C au niveau du chemin de
ronde<span id="note99"></span>[[#footnote99|<sup>99</sup>]]. L'étage bas est voûté; il est mis en communication avec la ville
par le couloir <i>a</i>, mais n'est relié aux étages supérieurs par aucun escalier.
</div>
[[Image:Coupe.tour.Lanterne.La.Rochelle.png|center]]
<div class=prose>
On n'entre au premier étage que par le couloir <i>b</i> donnant sur le
chemin de ronde de la courtine. De ce couloir on monte par un escalier
Ligne 2 676 ⟶ 2 669 :
on arrive par l'escalier à vis, est pratiqué à mi-hauteur de la flèche de
pierre, et permettait de placer des guetteurs ou encore des feux supplémentaires.
</div>
[[Image:Tour.Lanterne.La.Rochelle.png|center]]
<div class=prose>
Il a été reconnu, de nos jours, qu'il ne pouvait suffire de placer des
phares à l'entrée des rades ou des fleuves pour indiquer les passes aux
Ligne 2 707 ⟶ 2 702 :
Cévennes, avant l'établissement des télégraphes électriques. Il n'est
pas besoin de dire que ces phares portaient, ou de simples grils à résine,
ou des feux fixes enfermés dans des lanternes, et qu'ils ne pouvaient
avoir la portée de nos appareils modernes.
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