« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Tour » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Ajout illustrations
Ajout illustrations
Ligne 818 :
à recevoir, ou de grands engins, ou des bouches à feu. Un crénelage
protégeait les arbalétriers. En B, est tracé le plan de cette plate-forme.
</div>
 
[[Image:Plan.tour.angle.chateau.Vincennes.png|center]]
[Illustration: Fig. 31.]
<div class=prose>
 
La figure 32 donne l'élévation de cette tour sur son grand côté, avec
la courtine voisine. On reconnait ici que vers la seconde moitié du
Ligne 826 :
sur les courtines, avec l'intention évidente de faire servir ce commandement
au placement d'engins à longue portée. La voûte supérieure, couverte
</div>
 
[[Image:Tour.angle.chateau.Vincennes.png|center]]
[Illustration: Fig. 32.]
<div class=prose>
 
d'un épais blindage de <i>cran</i><span id="note30"></span>[[#footnote30|<sup>30</sup>]]
sous le dallage, résistait à tous les
Ligne 965 :
Trois fenêtres éclairent cette salle, auprès de laquelle se trouvent, en <i>b</i>,
des latrines. En <i>c</i>, est une cheminée.
</div>
 
[[Image:Plan.tour.chateau.Pierrefonds.png|center]]
[Illustration: Fig. 33.]
<div class=prose>
 
La coupe sur <i>fe</i> (fig. 34) explique les divers services de cet ouvrage.
Le niveau du chemin de ronde couvert des courtines est en N, et le
Ligne 973 :
est au niveau G du chemin de ronde des tours; donc ces tours
n'ont sur les courtines que le commandement GK.
</div>
 
[[Image:Coupe.tour.chateau.Pierrefonds.png|center]]
<div class=prose>
Les quatre étages supérieurs, compris le rez-de-chaussée, sont fermés
par des planchers, mais les deux étages au-dessous du sol de la
Ligne 991 ⟶ 993 :
Le cachot B ne reçoit ni air ni lumière de l'extérieur. On observera
que la maçonnerie du cylindre, au niveau P, a 5<sup>m</sup>,20 d'épaisseur
 
[Illustration: Fig. 34.]
 
(16 pieds), et que derrière les parements, intérieur et extérieur, en pierres
d'appareil, cette maçonnerie est composée d'un blocage bien lité de
Ligne 1 031 ⟶ 1 030 :
de mâchicoulis et de hourdis de maçonnerie ou de bois. Pendant long
temps, en effet, l'artillerie à feu est mise en batterie sur les tours pour
commander les approches, ou à la base Desdes tours pour enfiler les fossés,
protéger les courtines, qui ne se défendent que contre l'attaque rapprochée
à l'aide des anciennes armes. Ainsi le rôle des tours, à la fin du
Ligne 1 048 ⟶ 1 047 :
militaire</i><span id="note44"></span>[[#footnote44|<sup>44</sup>]]
. Nous avons trouvé, en France, des traces de ces couvertures dans des ouvrages en forme de tours protégeant des saillants<span id="note45"></span>[[#footnote45|<sup>45</sup>]], ce qui n'interdisait pas l'emploi des anciens mâchicoulis et crénelages.
</div>
 
[[Image:Tour.XVe.siecle.png|center]]
<div class=prose>
Voici (fig. 35) un exemple de ces sortes de tours. En A est tracé le
plan de l'ouvrage au niveau du sol de la place. La salle D est percée
Ligne 1 062 ⟶ 1 063 :
couvertes de <i>cran</i> et de terre battue et gazonnée. Le système défensif
de cette tour est facile à comprendre. La batterie basse, avec les deux
 
[Illustration: Fig. 35.]
 
pièces <i>a</i>, enfile les courtines, bat le fossé; et flanque les tours voisines;
avec sa pièce <i>b</i> elle défend la contrescarpe du fossé en face du point
Ligne 1 129 ⟶ 1 127 :
de la fortification du moyen âge et le système moderne. Nurnberg
est, à ce point de vue, la ville la plus intéressante à étudier.
</div>
[[Image:Plan.tour.Nuremberg.png|center]]
<div class=prose>
Le plan général de Nuremberg affecte la forme d'un trapèze arrondi
aux angles, possédant un point culminant près de l'un des angles, occupé
Ligne 1 135 :
tours carrées flanquantes et large fossé extérieur plein d'eau, avec contrescarpe, entourait entièrement la cité, traversée par une rivière dans
sa largeur. À chaque angle, Albert Dürer éleva une grosse tour, et une
 
[Illustration: Fig. 36.]
 
cinquième auprès du château, sur le point culminant de la ville. Des
portes sont percées dans le voisinage des quatre tours, lesquelles sont
Ligne 1 161 ⟶ 1 158 :
que la tour et la porte qui s'y réunit. La salle du premier étage
était destinée à loger le poste, car elle ne possède aucune embrasure.
</div>
 
[[Image:Tour.Nuremberg.png|center]]
[Illustration: Fig. 37.]
<div class=prose>
 
Sa voûte épaisse porte la plate-forme circulaire supérieure entourée
d'un masque de gros bois de charpente, avec créneaux à volets<span id="note51"></span>[[#footnote51|<sup>51</sup>]] pour du
Ligne 1 191 ⟶ 1 188 :
plan horizontal, la forme d'un fer à cheval, et leurs batteries supérieures
ne dépassèrent guère le niveau de la crête des courtines (fig. 38).
</div>
 
[[Image:Tour.XVIe.siecle.png|center]]
<div class=prose>
Il y a toujours un avantage cependant, pour l'assiégé, à obtenir des
commandements élevés, ou tout au moins des guettes qui permettent
Ligne 1 219 ⟶ 1 218 :
la place de Salces, commencée en 1497 et terminée vers 1503 environ,
sous la direction d'un ingénieur nommé Ramirez.
 
[Illustration: Fig. 38.]
 
Voisine de Perpignan, la place de Salces est située entre l'étang de
Ligne 1 274 ⟶ 1 271 :
voûtés et suffisamment aérés enfilent les fossés à la base et vers le
sommet des talus des tours.
</div>
 
[[Image:Tour.chateau.Salces.png|center]]
[Illustration: Fig. 39.]
<div class=prose>
 
La figure 40 donne la perspective d'une des demi-lunes avec son parapet relevé en E pour couvrir la plate-forme contre les vues d'enfilade
des hauteurs voisines. On observera, dans cette figure, le bec saillant
Ligne 1 287 ⟶ 1 284 :
comptait, ou ne mettre en batterie que des fauconneaux, ou changer les
pièces de place au besoin.
</div>
 
[[Image:Tour.chateau.Salces.2.png|center]]
<div class=prose>
«De grandes précautions sont prises contre la mine, dit M. le capitaine Ratheau<span id="note56"></span>[[#footnote56|<sup>56</sup>]]; une galerie règne le long des quatre courtines, en avant
des souterrains, et de distance en distance sont des amorces de galerie
d'écoute ingénieusement disposées.»
 
[Illustration: Fig. 40.]
 
==== Tours-réduits <i>tenant lieu de donjons ou dépendant de donjons.</i> ====
Ligne 1 337 ⟶ 1 334 :
 
Nous donnons les plans des étages de cette tour figure 41.
</div>
 
[[Image:Plan.tour.Papegay.Carcassonne.png|center]]
<div class=prose>
L'étage A est à rez-de-chaussée pour le chemin militaire des lices L,
entre les deux enceintes de la cité. Le chemin de ronde des courtines
Ligne 1 347 ⟶ 1 346 :
trémie, établie de <i>g'</i> en <i>g</i>, permet de monter, au moyen d'un treuil
de l'eau ou des provisions au niveau du sol du rez-de-chaussée. Le puits
 
[Illustration: Fig. 41.]
 
est en <i>p</i>, Cette cave n'est éclairée que par deux soupiraux relevés <i>i</i>. De
la salle du rez-de-chaussée S, en prenant l'escalier <i>k</i>, on monte à la
Ligne 1 373 ⟶ 1 369 :
tombait au pouvoir de l'assiégeant. La seule entrée, étroite, était
barricadée et fermée avec des barres épaisses.
</div>
 
[[Image:Coupe.tour.Papegay.Carcassonne.png|center]]
<div class=prose>
La tour du Trésau, de la même cité de Carcassonne, attachée à l'enceinte intérieure et qui dépend des ouvrages dus à Philippe le Hardi, est aussi un réduit. Nous donnons cette belle tour à l'article [[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 4, Construction|Construction]]
fig. 149, 150, 151, 152, 153 et 154).
Ligne 1 393 ⟶ 1 391 :
et tenant lieu de donjons présentent, au contraire, comme les
donjons eux-mêmes, une grande variété de formes. Les unes sont indépendantes,
 
[Illustration: Fig. 42.]
 
peuvent au besoin s'isoler, possèdent une chemise, ont leur
porte relevée au-dessus du sol extérieur; les autres sont comme le réduit
Ligne 1 455 ⟶ 1 450 :
Nous parlons ici du château tel qu'il existait au XII<sup>e</sup> siècle avant les
adjonctions et modifications que lui fit subir Louis d'Orléans.
</div>
 
[[Image:Plan.tour.chateau.Montepilloy.png|center]]
<div class=prose>
Nous donnons (fig. 43) le plan du premier étage de cette tour, au
niveau
Ligne 1 486 ⟶ 1 483 :
par la porte I, est resté tel qu'il était au XII<sup>e</sup> siècle, seulement
au XV<sup>e</sup> siècle on entailla sa muraille sur un point pour y loger un escalier
 
[Illustration: Fig. 43.]
 
à vis qui était destiné à monter au quatrième étage et à l'étage crénelé,
avec mâchicoulis, M. La hauteur de l'ancienne tour ne dépassait pas
Ligne 1 502 ⟶ 1 496 :
de battre le pied de l'escarpe de la chemise, ainsi que l'indique, de
ce côté, la ligne ponctuée. Il est clair que les passerelles S qui mettaient
 
[Illustration: Fig. 44.]
 
la tour en communication avec le château pouvaient être enlevées facilement. En E est figurée l'échelle qui, de la trappe de cette
passerelle, permettait de descendre derrière la pile par le chemin de
ronde de la chemise.
</div>
 
[[Image:Coupe.tour.chateau.Montepilloy.png|center]]
<div class=prose>
La figure 45 donne le développement de l'intérieur de la tour de
Montépilloy de <i>e</i> en <i>f</i> (voyez au plan, fig. 43). Les escaliers, pris aux dépens
Ligne 1 515 ⟶ 1 508 :
herse et du mâchicoulis. En C, les arcades qui, de l'étage supérieur,
donnaient sur la galerie des hourds avant la surélévation du XV<sup>e</sup> siècle.
</div>
 
[[Image:Tour.chateau.Montepilloy.png|center]]
<div class=prose>
Cette construction est bien faite, en assises réglées de 0<sup>m</sup>,32 de
hauteur (un pied), et tout l'ouvrage serait intact si l'on n'avait pas fait
Ligne 1 557 ⟶ 1 552 :
habituellement trop bon marché des dispositions stratégiques dans les
forteresses du moyen âge. On les étudie séparément, avec plus ou
 
[Illustration: Fig. 45.]
 
moins d'attention, mais on tient peu compte de l'appui qu'elles se prêtaient pour défendre un territoire appartenant à un même suzerain ou
à des seigneurs alliés en vue d'une défense commune, fait qui se
Ligne 1 705 ⟶ 1 697 :
postes, mettait Montbard en communication avec le château de Semur
en Auxois, sur l'Armançon.
</div>
 
[[Image:Plan.tour.chateau.Montbard.png|center]]
<div class=prose>
Montbard était un point très-fort; le château occupait un large mamelon escarpé, de roches jurassiques, à la jonction de trois vallées. De ce
château il ne reste que l'enceinte, et la grosse tour à six pans, qui
Ligne 1 712 ⟶ 1 706 :
La figure 46 donne les plans de cette tour, qui date de la fin du XIII<sup>e</sup> siècle.
Le rez-de-chaussée A se compose d'une salle dans laquelle on n'entre
 
[Illustration: Fig. 46.]
 
que par la porte <i>a</i>, percée au niveau du sol du terre-plein; en <i>b</i> et <i>c</i> sont
</div>
 
[[Image:Plan.tour.chateau.Montbard.2.png|center]]
[Illustration: Fig. 47.]
<div class=prose>
 
<br>
les deux courtines. L'angle <i>d</i> profite d'une saillie du rocher et contient
des latrines. Un caveau est creusé dans le roc, au-dessous de cette
Ligne 1 744 ⟶ 1 736 :
mouvement de l'ennemi, ou les dispositions prises par la garnison, ou
la nature des secours qu'elle attendait.
</div>
 
[[Image:Coupe.tour.chateau.Montbard.png|center]]
[Illustration: Fig. 48.]
<div class=prose>
 
La porte A de l'étage inférieur était masquée par le terre-plein du
château, dont le niveau s'élevait au-dessus de son linteau. Les défenseurs
Ligne 1 782 ⟶ 1 774 :
angle, qui est engagé dans le palais, contient l'escalier couronné par
une guette.
</div>
 
[[Image:Plan.tour.Narbonne.png|center]]
<div class=prose>
Voici (fig. 49) les plans de cette tour, en A, au niveau du sol extérieur, et en B, au niveau du premier étage. L'étage A n'est qu'une cave
circulaire voûtée en calotte hémisphérique, ne prenant pas de jour à
Ligne 1 792 ⟶ 1 786 :
trois fenêtres et couverte par un plafond de charpente. Le quatrième
étage présente également une salle carrée, voûtée en arcs d'ogive,
 
[Illustration: Fig. 49.]
 
possédant trois petites fenêtres et des meurtrières dont les chambres
de tir sont, de même qu'au premier étage, séparées de la salle centrale
 
[Illustration: Fig. 50.]
 
(plan D). Puis, sur la voûte est disposée la plate-forme, dont la figure 51
donne le plan. La partie centrale, immédiatement sur la voûte, est en
Ligne 1 808 ⟶ 1 796 :
du niveau de la place d'armes, dans le premier étage par les portes <i>b</i>,
et arrivent au troisième étage, à ciel ouvert, par les baies <i>d</i>. De l'escalier
 
à vis on arrive à la place d'armes par la porte <i>c</i>, et au chemin de ronde
du crénelage par la porte <i>e</i>. Les chemins de ronde pourtournent en <i>f</i> les
échauguettes.
</div>
[[Image:Plan.tour.Narbonne.2.png|center]]
 
[[Image:Plan.tour.Narbonne.3.png|center]]
[Illustration: Fig. 51.]
<div class=prose>
 
Une coupe faite sur <i>gh</i> (fig. 52) explique cette intéressante disposition.
En A est la salle destinée à l'habitation du seigneur, tous les autres
Ligne 1 824 ⟶ 1 813 :
découvrir la base de la tour et la défendre. Ce magnifique réduit est un
chef-d'œuvre de structure; les assises, réglées de hauteur, sont choisies
 
[Illustration: Fig. 52.]
 
dans le cœur de la pierre et reliées par un excellent mortier. Dans cette
masse nul craquement, nulle déchirure; c'est un bloc de maçonnerie
Ligne 1 833 ⟶ 1 819 :
assiette pour établir des engins à longue portée, mangonneaux ou pierrières,
un abri pour les défenseurs et un magasin à projectiles.
</div>
 
[[Image:Coupe.tour.Narbonne.png|center]]
<div class=prose>
Vers le même temps, c'est-à-dire de 1320 à 1325, était élevée, au
château de Curton, en Guyenne (arrondissement de Libourne), une tour-réduit
Ligne 1 869 ⟶ 1 857 :
nombreux, bien établis au point de vue stratégique, commandant le
cours de la Garonne et les débouchements des vallées latérales, étaient
</div>
 
[[Image:Plan.tour.chateau.Curton.png|center]]
[Illustration: Fig. 53.]
<div class=prose>
 
<br>
plus propres à garder la campagne que ne l'eussent été de vastes forteresses séparées par de grandes distances. Aussi la plupart de ces petits
châteaux, bâtis ou restaurés à cette époque, se défendent-ils par leur
Ligne 1 878 ⟶ 1 867 :
et attendre en sûreté qu'on les vînt dégager; d'où elles pouvaient sortir
et surveiller la contrée.
</div>
 
[[Image:Plan.chateau.Falaise.2.png|center]]
[Illustration: Fig. 54.]
<div class=prose>
 
En Normandie, où la domination anglaise, au commencement du
XV<sup>e</sup>e siècle, fut contestée par une grande partie de la population, où il
Ligne 1 911 ⟶ 1 900 :
et un étage supérieur de défenses très-important, couronné par un
crénelage double<span id="note72"></span>[[#footnote72|<sup>72</sup>]].
</div>
 
[[Image:Plan.tour.Charlemagne.Pierrefonds.png|center]]
<div class=prose>
Des deux tours, à peu près pareilles dans leurs distributions intérieures,
nous donnons celle d'angle, dite tour de Charlemagne<span id="note73"></span>[[#footnote73|<sup>73</sup>]]. Elle
Ligne 1 929 ⟶ 1 920 :
le chemin de ronde P du mur de garde de la cour aux provisions, qui
lui-même communique aux défenses supérieures du château.
</div>
 
[[Image:Plan.tour.Charlemagne.Pierrefonds.2.png|center]]
<div class=prose>
Au-dessus de cette salle voûtée G est l'étage particulièrement réservé
à la défense et dont nous traçons le plan (fig. 56). On monte à cet étage
Ligne 1 939 ⟶ 1 932 :
en façon de gradins d'amphithéâtre; du chemin de ronde R sur l'aire S
placée à 3 mètres au-dessous. L'escalier à vis permet d'atteindre,
 
[Illustration: Fig. 55.]
 
au-dessus de cette salle, un balcon circulaire intérieur ayant vue sur
les dehors par un grand nombre de créneaux.
Ligne 1 950 ⟶ 1 940 :
ronde B, en laissant un vide dans le milieu pour le service et pour
le passage des hommes par la porte C.
</div>
 
[[Image:Coupe.tour.Charlemagne.Pierrefonds.png|center]]
[Illustration: Fig. 57.]
<div class=prose>
 
Les servants des mâchicoulis se tenaient sur le chemin de ronde B,
ainsi que les arbalétriers. Des manœuvres passaient les projectiles aux
Ligne 1 970 ⟶ 1 960 :
un angle de 60 degrés, à cause du défilement produit par la saillie de la
galerie. Le tir par les créneaux du balcon D était ou parabolique, ou
 
[Illustration: Fig. 57.]
 
suivant un angle de 30 et de 60 degrés. Il en était de même du tir des arba-létriers, postés sur le chemin de ronde B. Puis, par les mâchicoulis on
obtenait un tir très-plongeant et la chute verticale des projectiles, qui,
Ligne 2 008 ⟶ 1 995 :
du donjon, dont la construction appartient à la première moitié du
XIII<sup>e</sup> siècle.
</div>
 
[[Image:Plan.tour.Montlhery.png|center]]
<div class=prose>
Du château où résida Louis le Jeune en 1144, il reste peut-être des
substructions, mais toutes les portions encore visibles du donjon, et
Ligne 2 020 ⟶ 2 009 :
seuil de la porte du donjon. Son plan présente des particularités curieuses.
Une poterne relevée, fermée par une herse, donne sur les dehors
 
[Illustration: Fig. 58.]
 
indépendamment de la porte qui s'ouvre sur la cour. Deux étages
étaient voûtés, trois autres supérieurs fermés par des planchers. Une
Ligne 2 126 ⟶ 2 112 :
plan rectangulaire<span id="note76"></span>[[#footnote76|<sup>76</sup>]] et ne contenait qu'un escalier de bois avec paliers.
Son sommet pouvait être garni de hourds<span id="note77"></span>[[#footnote77|<sup>77</sup>]].
</div>
 
[[Image:Tour.de.guet.Autun.png|center]]
<div class=prose>
L'angle sud-ouest des murs romains de la ville d'Autun, point culminant
de l'enceinte, possède une tour de guet du XII<sup>e</sup> siècle, dont nous
Ligne 2 145 ⟶ 2 133 :
l'estacadé qui barrait une partie notable du fleuve. De sa plate-forme
on découvrait les enceintes de l'ouest (rive gauche), le faubourg Saint-Germain, le Pré aux Clercs, le Louvre et la Cité.
</div>
 
[[Image:Plan.tour.de.Nesle.png|center]]
<div class=prose>
La tour de Nesle, bâtie sous le règne de Philippe-Auguste, en même
temps que l'enceinte de Paris, c'est-à-dire vers 1200, est désignée dans
Ligne 2 159 ⟶ 2 149 :
plate-forme (qui peut-être était primitivement couverte par un comble
conique) et servait de guette.
</div>
 
[[Image:Tour.de.Nesle.png|center]]
[Illustration: Fig. 59.]
<div class=prose>
 
La vue perspective de cette tour (fig. 61), prise en dehors de la porte
 
[Illustration: Fig. 60.]
 
de Nesle<span id="note80"></span>[[#footnote80|<sup>80</sup>]], en fait comprendre la valeur comme poste d'observation sur
le fleuve. De là des signaux pouvaient être transmis au Louvre , et <i>vice
Ligne 2 186 ⟶ 2 173 :
salles voûtées et une guette carrée au sommet, avec tourelle propre
encore à recevoir un guetteur. C'est un ouvrage admirablement construit,
 
[Illustration: Fig. 61.]
 
avec plate-forme, crénelage armé de mâchicoulis, et échauguettes
aux angles. Ce genre de défenses nous amène à parler des tours considérées
Ligne 2 223 ⟶ 2 207 :
une source, ou d'une citerne creusée dans le roc et recueillant les eaux
de pluie de la plate-forme et du plateau.
 
[Illustration: Fig. 62.]
 
Les chevaliers du Temple possédaient beaucoup de ces postes établis,
Ligne 2 235 ⟶ 2 221 :
Occident, sont sur plan barlong. M. G. Rey, auquel nous empruntons
les renseignements concernant celles de la Syrie, donne les plans et
 
[Illustration: Fig. 62.]
 
la coupe d'une de ces tours, celle de Toklé, que nous reproduisons ici
d'après lui (fig. 63). On pénètre dans la salle basse par une porte A. Au