« Ainsi parlait Zarathoustra/Première partie/De l’enfant et du mariage » : différence entre les versions

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Es-tu le victorieux, vainqueur de lui-même, souverain des sens, maître de ses vertus ? C'est ce que je te demande.
 
Ou bien ton voeuvœu est-il le cri de la bête et de l'indigence ? Ou la peur de la solitude ? Ou la discorde avec toi-même ?
 
Je veux que ta victoire et ta liberté aspirent à se perpétuer par l'enfant. Tu dois construire des monuments vivants à ta victoire et à ta délivrance.
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Tu ne dois pas seulement propager ta race plus loin, mais aussi plus haut. Que le jardin du mariage te serve à cela.
 
Tu dois créer un corps d'essence supérieure, un premier mouvement, une roue qui roule sur elle-même, - tu dois créer un créateur.
 
Mariage : c'est ainsi que j'appelle la volonté à deux de créer l'unique qui est plus que ceux qui l'ont créé. Respect mutuel, c'est là le mariage, respect de ceux qui veulent d'une telle volonté.
 
Que ceci soit le sens et la vérité de ton mariage. Mais ce que les inutiles appellent mariage, la foule des superflus ! - comment appellerai-je cela ?
 
Hélas ! cette pauvreté de l'âme à deux ! Hélas ! cette impureté de l'âme à deux ! Hélas, ce misérable contentement à deux !
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Je n'ai vu partout qu'acheteurs pleins de précaution et tous ont des yeux rusés. Mais le plus rusé lui-même achète sa femme comme chat en poche.
 
Beaucoup de courtes folies - c'est là ce que vous appelez amour. Et votre mariage met fin à beaucoup de courtes folies, par une longue sottise.
 
Votre amour de la femme et l'amour de la femme pour l'homme : oh ! que ce soit de la pitié pour des dieux souffrants et voilés ! Mais presque toujours c'est une bête qui devine l'autre.
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Soif du créateur, flèche et désir du Surhumain : dis-moi, mon frère, est-ce là ta volonté du mariage ?
 
Je sanctifie telle volonté et un tel mariage. -
 
 
 
Ainsi parlait Zarathoustra.