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encore quelque temps après. Ce bruit résulte sans doute du mélange de l’air avec le sang, ces deux liquides se trouvant battus ensemble dans les cavités du cœur. Dans les premiers moments, la plaie de la veine donne alternativement accès à l’air et sortie à du sang veineux pur, mais lorsque le phénomène dure depuis quelques minutes, on voit s’échapper en bouillant de l’ouverture de la veine un sang écumeux, et qui offre une couleur rouge analogue à celle du sang artériel. C’est encore au mélange de l’air avec le sang et au reflux de ce fluide pendant l’expiration qu’est due la production de cette écume sanguinolente. La formation de cette écume a paru causer une grande amélioration, de sorte que l’occlusion de la veine, loin de produire un effet favorable, est au contraire suivie d’une exacerbation de tous les accidents. La région du cœur donne un son clair à la percussion. On remarque en outre une perturbation extrême dans le rhythme et la fréquence des battements du cœur, les mouvements de cet organe deviennent tumultueux et irréguliers. La respiration est également modifiée ; elle s’accélère considérablement et devient trois ou quatre fois plus fréquente que dans l’état normal. Enfin, lorsque les effets de l’introduction de l’air sont très-prononcés, l’animal paraît en proie à une vive souffrance ; il s’agite, chancelle et tombe ; il y a excrétion involontaire d’urines et de matières fécales, et la mort survient entre quatre ou cinq minutes, et un quart d’heure après avoir été précédé de quelques mouvements convulsifs. Mais pour que ces phénomènes se produisent, il faut que l’ouverture pratiquée à la veine ait d’assez larges dimensions et que ses bords restent écartés. Si quelque mouvement de l’animal ou quelque caillot de sang ont produit l’oblitération, l’entrée de l’air s’arrête et l’animal est peu ou
encore quelque temps après. Ce bruit résulte sans doute
du mélange de l’air avec le sang, ces deux liquides se
trouvant battus ensemble dans les cavités du cœur. Dans
les premiers moments, la plaie de la veine donne alternativement
accès à l’air et sortie à du sang veineux pur, mais
lorsque le phénomène dure depuis quelques minutes, on
voit s’échapper en bouillant de l’ouverture de la veine un
sang écumeux, et qui offre une couleur rouge analogue à
celle du sang artériel. C’est encore au mélange de l’air avec
le sang et au reflux de ce fluide pendant l’expiration qu’est
due la production de cette écume sanguinolente. La formation
de cette écume a paru causer une grande amélioration,
de sorte que l’occlusion de la veine, loin de produire
un effet favorable, est au contraire suivie d’une
exacerbation de tous les accidents. La région du cœur
donne un son clair à la percussion. On remarque en outre
une perturbation extrême dans le rhythme et la fréquence
des battements du cœur, les mouvements de cet organe
deviennent tumultueux et irréguliers. La respiration est
également modifiée ; elle s’accélère considérablement et
devient trois ou quatre fois plus fréquente que dans l’état
normal. Enfin, lorsque les effets de l’introduction de l’air
sont très-prononcés, l’animal paraît en proie à une vive
souffrance ; il s’agite, chancelle et tombe ; il y a excrétion
involontaire d’urines et de matières fécales, et la mort
survient entre quatre ou cinq minutes, et un quart d’heure
après avoir été précédé de quelques mouvements convulsifs.
Mais pour que ces phénomènes se produisent, il faut que
l’ouverture pratiquée à la veine ait d’assez larges dimensions
et que ses bords restent écartés. Si quelque mouvement
de l’animal ou quelque caillot de sang ont produit
l’oblitération, l’entrée de l’air s’arrête et l’animal est peu ou