« César Cascabel/Deuxième partie/Chapitre II » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications
Ligne 83 :
Ce n'était que trop vrai !<br>
A n'en pas douter, une débâcle générale venait de mettre les glaces en mouvement entre les deux rives du détroit. Les secousses de la tempête, jointes au relèvement de la température, avaient brisé le champ, insuffisamment cimenté dans sa partie médiane. De larges passes s'étaient ouvertes vers le nord par suite du déplacement des glaçons, dont les uns s'étaient engagés sur l'ice-field, et les autres dessous. Cela permettait à l'îlot flottant, qui portait le véhicule, de dériver sous l'impulsion de l'ouragan. Quelques icebergs, immobilisés, étaient autant de points de repère, d'après lesquels M. Serge put relever le sens de la dérive.<br>
On voit dans quelle mesure s'était aggravée la situation, déjà si inquiétante depuis la perte de l'attelage. Il n'était plus possible de gagner Numana, même en abandonnant la voiture. Ce n'était plus des crevasses que l'on aurait pu tourner, c'étaient des passes multiples qu'il n'y avait aucun moyen de franchir, et dont l'orientation changeait suivant les caprices de la houle. Et puis, ce glaçon qui entraînait la ''Belle-Roulotte'', et dont il n'y avait pas à enrayer la marche, combien de temps résisterait-il au choc des lames, qui venaient se briser sur ses bords ?<br>
''[[César Cascabel - Deuxième partie, Chapitre III|Chapitre suivant]]''