« De la conversion des rentes » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
m liens vers l'espace auteur |
m Typographie |
||
Ligne 2 :
{{journal|Economie financière - De la conversion des rentes|[[Auteur:Charles Coquelin|Charles Coquelin]]|[[Revue des Deux Mondes]] T.10 1845}}
Il y a plus de vingt ans que la question de la conversion des rentes a été soulevée en France, et presque aussi long-temps
Avant
Il
On fait remarquer, il est vrai, que les cours de nos fonds publics, sans exception, sont inférieurs à ceux de
Renonçons donc à invoquer, à propos de la conversion des rentes, ces considérations générales qui
Mais il faut convenir aussi que sa portée véritable a été beaucoup amoindrie. Selon quelques hommes, il
Que veulent-ils ? Que le 5 pour 100 soit déclaré irremboursable ? Si
Cette observation si simple devrait suffire pour faire reconnaître aux adversaires absolus de la conversion
Il faut donc partir de ce principe incontestable, que
Rien de plus simple que cet arrangement. Le droit de
Dira-t-on
On rappelle avec grand bruit que le 5 pour 100 a été inscrit au temps de nos troubles révolutionnaires, et que les porteurs de ces rentes ont eu à subir alors une réduction arbitraire, qui a frappé tout à la fois capital et revenu :
Que jusque-là la conversion soit impraticable,
Mais si le 4 et demi, au lieu
On a quelquefois supposé, nous na savons pourquoi, que
Le 5 pour 100
Il est très difficile de déterminer
Appliquant ces considérations générales à notre situation présente, on peut voir tout à la fois dans quels termes se présente
Il y a si long-temps que notre 4 et demi a dépassé le pair,
La conséquence à tirer de là est simple : non-seulement la conversion du 5 en 4 et demi est chose naturelle et facile, mais le moment où elle aurait dû se faire est tellement dépassé, tellement éloigné de nous, que
En effet, ce
Si la conversion se présentait dans ces termes, loin de la trouver prématurée et trop hardie, nous oserions soutenir encore
Allons plus loin : la conversion en 3 et demi
Certes,
Il ne faut pourtant pas croire que ces difficultés fussent alors même insurmontables. Non ; si la conversion était entreprise en 3 trois quarts, comme les circonstances et
Voilà donc ce
Le montant des rentes 5 pour 100 inscrites au grand-livre était, au 1er octobre 1844 (voyez le projet de budget pour
Si le 5 était converti seulement en 4 et demi, ce serait donc, sur cette somme de 134 millions, une réduction
Mais ce
Voilà donc en somme ce que
Dans tout ce qui précède, nous avons supposé
La somme des rentes 5 pour 100 est, comme on
Dans cette dernière supposition, nous avons pris les chiffres presque au hasard, et uniquement pour nous servir
On voit bien maintenant que nous
Il est certain
On remarquera
On voit bien que cette théorie repose, dans son ensemble, sur des données très vagues, très incertaines. Il faut, pour la mettre en pratique, comparer des valeurs fort différentes entre elles, sans posséder les vrais élémens
On ne voit pas
Quant à
Il est arrivé à nos gouvernemens, comme aux particuliers, de connaître de mauvais jours. Leur crédit était alors très bas,
Nous savons que cette pratique absurde a trouvé, comme tant
Supposons que le gouvernement contracte un emprunt dans un temps où le taux de
En suivant
Cette dernière considération nous ramène au sujet qui nous occupe. On voit donc que, si
On a suivi malheureusement une autre marche. Ce
Nous ne nous arrêterons pas à discuter les objections que
Ce qui est possible actuellement, avons-nous dit,
Quant à cet autre projet, qui consisterait à convertir les rentes en 3 pour cent, de manière à augmenter le capital de la dette, tout en
|