« Les Entretiens de Confucius » : différence entre les versions

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I.2. Iou tzeu¹ dit : « Parmi les hommes naturellement enclins à respecter leurs parents, à honorer ceux qui sont au-dessus d’eux, peu aiment à résister à leurs supérieurs. Un homme qui n’aime pas à résister à l’autorité, et cependant aime à exciter du trouble, ne s’est jamais rencontré. Le sage donne son principal soin à la racine. Une fois la racine affermie, la Voie peut naître. L’affection envers nos parents et le respect envers ceux qui sont au-dessus de nous sont comme la racine de la vertu. »
 
1. Disciple de Confucius. Le seul, avec Tseng tseu, qui soit dénommé « maître » (MBC).
 
I.3. Le Maître dit : « Chercher à plaire aux hommes par des discours étudiés et un extérieur composé est rarement signe de plénitude humaine. »
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I.15. Tzeu koung dit : « Que faut-il penser de celui qui, étant pauvre, n’est pas flatteur, ou qui, étant riche, n’est pas orgueilleux ? » Le Maître répondit : « Il est louable ; mais celui-là l’est encore plus qui, dans la pauvreté, vit content, ou qui, au milieu des richesses, reste courtois. » Tzeu koung répliqua : « On lit dans le Livre des Odes¹ : “Coupez et limez, taillez et polissez.” Ces paroles n’ont-elles pas le même sens² ? » Le Maître repartit : « Seu³, je peux enfin parler avec toi du Livre des Odes ! À ma réponse à ta question, tu as aussitôt compris le sens des vers que tu as cités. »
 
1. Le Livre des Odes, l’un des cinq grands classiques chinois, avec le Livre des Mutations, le Livre des Documents, le Livre des Rites et les annales des Printemps et Automnes (MBC).
 
2. Ne signifient-elles pas que l’homme honorable ne doit pas se contenter de n’être ni flatteur dans la pauvreté ni orgueilleux dans l’opulence, mais travailler à conserver toujours la joie de l’âme et la modération ?
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Ensuite, alors que Fan Tch’eu² conduisait le char de Confucius, ce dernier lui dit : « Meng I tzeu m’a interrogé sur la piété filiale ; je lui ai répondu qu’elle consiste à ne pas contrevenir. » Fan Tch’eu dit : « Quel est le sens de cette réponse ? » Confucius répondit : « Un fils doit aider ses parents durant leur vie selon les rites, leur faire des obsèques et des offrandes après leur mort selon les rites. »
 
1. Meng I tzeu occupait la charge de grand préfet du pays de Lou. Il était chef de l’une des trois, grandes familles (Meng, Chou, Ki) qui s’emparèrent du pays de Lou (MBC).
 
2. Disciple de Confucius.
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Un bon fils partage cette sollicitude de ses parents, et se conforme à leurs sentiments. Il ne néglige rien de tout ce qui sert à la conservation de sa personne.
 
1. Meng Ou pe, fils aîné de Meng I tzeu (MBC).
 
II.7. Tzeu iou ayant interrogé Confucius sur la piété filiale, le Maître répondit : « La piété filiale qu’on pratique maintenant ne consiste qu’à fournir les parents du nécessaire. Or les animaux, tels que les chiens et les chevaux, reçoivent aussi des hommes ce qui leur est nécessaire. Si ce que l’on fait pour les parents n’est pas accompagné de respect, quelle différence met-on entre eux et les animaux ? »
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II.9. Le Maître dit : « Houei¹ écoute mes explications toute une journée sans m’adresser une objection ni une question, comme s’il était stupide. Quand il s’est retiré, et que j’examine sa conduite privée, je le vois capable de se révéler. Houei n’est pas stupide du tout ! »
 
1. Tzeu iuan (MBC).
 
II.10. Le Maître dit : « Si l’on considère pourquoi et comment un homme agit, si l’on examine ce qui l’apaise, pourra-t-il cacher ce qu’il est ? »
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II.19. Ngai, prince de Lou¹, dit à Confucius : « Que doit faire un prince pour que le peuple soit content ? » Maître K’ong répondit : « Si le prince élève aux charges les hommes vertueux et écarte tous les hommes vicieux, le peuple le soutiendra ; si le prince élève aux charges les hommes vicieux et écarte les hommes vertueux, le peuple ne se soumettra pas. »
 
1. Le prince Ngai, souverain fantoche, qui régna sur le pays de Lou de 494 à 468 av. J.-C. Le véritable pouvoir était passé entre les mains de trois familles (Meng, Chou, Ki) (MBC).
 
II.20. Ki K’ang tzeu¹ dit : « Que faut-il faire pour que le peuple respecte son prince, lui soit fidèle et loyal ? » Le Maître répondit : « Que le prince montre de la dignité, et il sera respecté ; qu’il honore ses parents et soit bon envers ses sujets, et ses sujets lui seront fidèles ; qu’il élève aux charges les hommes de mérite et forme les incompétents, et il excitera le peuple à cultiver la vertu. »
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II.21. Quelqu’un dit à Confucius : « Maître, pourquoi ne prenez-vous aucune part au gouvernement ? » Maître K’ong répondit : « Le Livre des Documents¹ ne dit-il pas, en parlant de la piété filiale : “Respectueux envers vos parents et bienveillants envers vos frères, vous ferez fleurir ces vertus partout sous votre gouvernement ?” Faire régner la vertu dans sa famille par son exemple, c’est aussi gouverner. Remplir une charge, est-ce la seule manière de prendre part au gouvernement ? »
 
1. Le Livre des Documents dépeint l’histoire de la Chine, depuis l’époque mythique jusqu’à la dynastie des Tcheou (1121-256 av. J.-C.) (MBC).
 
II.22. Le Maître dit : « Je ne sais à quoi peut être bon un homme qui manque de sincérité. Comment employer un char à bœufs sans joug, ou une petite voiture sans attelage ? »
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III.19. Ting¹, prince de Lou, demanda comment un prince devait conduire ses sujets, et comment les sujets devaient obéir à leur prince. Confucius répondit : « Le prince doit commander à ses sujets selon les prescriptions, et les sujets doivent lui obéir avec fidélité. »
 
1. Ting (509-495 av.J.-C.) (MBC).
 
III.20. Le Maître dit : « L’ode Les Mouettes¹, exprime la joie et non la licence, la douleur et non l’abattement. »
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Les chants de Chouenn¹ sont appelés les Chants du Successeur, parce qu’il succéda à l’empereur Iao², et comme lui, gouverna parfaitement. Les chants du roi Ou³ sont nommés les Chants du Guerrier, parce qu’ils célèbrent les exploits du roi Ou, qui délivra le peuple de la tyrannie de Tcheou¹¹. Les Chants du Successeur sont au nombre de neuf, parce qu’il y eut neuf péripéties ; les Chants du Guerrier sont au nombre de six, parce qu’il y eut six péripéties.
 
1. Deuxième souverain mythique (2255 av. J.-C.) (MBC).
 
2. Premier souverain mythique (2356 av. J.-C.) (MBC).
 
3. « Ou » signifie, en chinois, « guerrier » (MBC).
 
11. Tcheou, dernier souverain de la dynastie des Chang-ln (1766-1122 av. J.-C.), fut renversé par le roi Ou qui instaura la nouvelle dynastie des Tcheou (1121-256 av. J.-C.) (MBC).
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1. Tzeu houa, disciple de Confucius.
 
2. Littéralement « de se tenir la ceinture de cérémonie bien serrée » (MBC).
 
V.8. Le Maître dit à Tzeu koung : « Lequel des deux l’emporte sur l’autre, de toi ou de Houei ? »Tzeu koung répondit : « Comment oserais-je me mettre en parallèle avec Houei ? Il suffit à Houei d’entendre expliquer une chose pour qu’il en comprenne dix. Moi, quand j’en ai entendu expliquer une, je n’en comprends que deux. » Le Maître dit : « Tu lui es inférieur ; je suis de ton avis, tu lui es inférieur. »
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Confucius voyait que dans le monde beaucoup de choses avaient un nom qui ne correspondait plus à leur réalité. C’est pour cela qu’il exprima sa douleur à propos du vase à vin nommé kou. Pour qu’un fils mérite le nom de fils, il faut qu’il pratique la piété filiale. Pour qu’un sujet mérite le nom de sujet, il faut qu’il soit fidèle à son prince. Il en est de même de toute autre chose.
 
1. Confucius ne regrette pas tant l’évolution de la forme de ce calice rituel que la perte de sa fonction première. Ce calice était très répandu sous les dynasties Chang-In et Tcheou, sorte d’âge d’or pour Confucius de la civilisation et du raffinement de la culture (MBC).
 
VI.24. Tsai Ngo dit : « Un homme honorable auquel on annoncerait que la vertu d’humanité est au fond d’un puits, y descendrait-il pour la chercher ? » Le Maître dit : « Pourquoi agirait-il ainsi ? Un homme honorable, en recevant cette annonce, pourra se déterminer à aller au bord du puits, mais ne s’y jettera pas lui-même. Il pourra être trompé, mais non être aveuglé. »
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VII.17. Le Maître utilisait la prononciation correcte quand il récitait le Livre des Odes ou le Livre des Documents, et quand il exécutait les rites. Dans toutes ces occasions, il utilisait la prononciation correcte¹.
 
1. En privé, Confucius s’exprimait dans le dialecte du pays de Lou (MBC).
 
VII.18. Le prince de Che ayant interrogé Tzeu lou sur la personne de Confucius, Tzeu lou ne répondit pas. Le Maître dit : « Pourquoi n’as-tu pas répondu : “C’est un homme qui s’applique avec une telle ardeur qu’il oublie de manger, éprouve une telle joie qu’il oublie tous soucis ; et ne sent pas venir la vieillesse ?” »
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Ou ma K’i, nommé Cheu, disciple de Confucius. D’après, les usages, un homme et une femme, dont les familles portaient le même nom, ne se marient pas ensemble. Or les familles princières de Lou et de Ou s’appelaient toutes deux K’i. Le prince de Lou, pour cacher le nom de famille de sa femme, l’appela Ou meng Tzeu, comme si elle avait été fille du prince de Soung, dont le nom de famille était Tzeu. Confucius ne pouvait se permettre de dire que son prince avait mal agi ; d’un autre côté, il ne pouvait dire que celui qui avait épousé une femme de même nom que lui connût (et observât) les usages. Pour cette raison, il laissa croire que sa réponse était blâmable, et ne chercha pas à s’excuser. S’il avait censuré ouvertement la conduite de son prince, il aurait manqué au devoir d’un sujet fidèle. S’il n’avait pas dit qu’il avait mal répondu, il aurait paru méconnaître une loi concernant les mariages. On voit que le maître dans sa réponse a atteint la perfection au moyen d’un détour. En s’accusant lui-même, il dit : « Le plus grand malheur qui puisse arriver à un homme, c’est de n’être pas averti de ses fautes. Moi, j’ai un bonheur particulier ; si je commets une faute, elle ne manque pas d’être connue. Lorsqu’elle est connue des autres, j’en suis informé ; je puis changer de conduite, et me rendre irréprochable. N’est-ce pas un très grand bonheur pour moi ? »
 
1. Telle est la traduction la plus couramment admise du terme chinois Tch’enn seu-pai. Certains y voient aussi le nom d’une personne dont l’identification n’a pas encore été établie. Nous ne saurions donc opter pour l’une ou l’autre version (MBC).
 
2. Dont la famille s’appelle K’i.
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1. Et voyez que j’ai conservé tous mes membres dans leur intégrité.
 
2. C’est ainsi que j’ai pris soin de mon corps. Cf Livre des Odes, n° 195 (MBC).
 
VIII.4. Tseng tzeu mourant reçut la visite de Meng King tzeu¹. Prenant la parole, il lui dit : « L’oiseau qui va mourir crie d’une voix plaintive ; quand un homme va mourir ses paroles sont authentiques. Un homme honorable a surtout soin de trois choses : éviter la violence et l’insolence dans ses attitudes et dans ses gestes, garder une expression qui inspire confiance, prendre un ton dénué de vulgarité et de bassesse. Pour ce qui est des vases rituels de bambou ou de bois, il y a des officiers pour en prendre soin. »
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VIII.6. Tseng tzeu dit : « Un homme à qui l’on peut confier la tutelle d’un jeune prince haut de six pieds¹ et le gouvernement d’un État ayant cent stades d’étendue, et qui, au moment d’un grand trouble ou d’une révolution, reste fidèle à son devoir, un tel homme n’est-il pas un homme honorable ? Certainement il l’est. »
 
1. Un mètre quarante-quatre (MBC).
 
VIII.7. Tseng tzeu dit : « Un gentilhomme doit être robuste et courageux. Le fardeau est lourd, et le voyage long. Son fardeau, c’est la pratique de la vertu d’humanité ; n’est-ce pas lourd ? Son voyage ne finira qu’après la mort ; n’est-ce pas long ? »
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Celui qui cherche sa propre utilité blesse la justice. La question du destin est très subtile. La voie de la vertu d’humanité est immense. Confucius parlait rarement de ces trois choses. Il parlait peu du profit, de peur de porter les hommes à ne désirer que des choses basses, à ne chercher que leurs propres intérêts. Il parlait peu du destin et de la vertu d’humanité, de peur d’exciter les hommes à vouloir faire des choses trop au-dessus de leurs forces. Il parlait peu de profit, de peur que ses disciples ne fussent trop portés à chercher leur propre intérêt. Il parlait peu du destin et de la vertu d’humanité, parce que ses disciples n’auraient pas facilement compris ces hautes questions¹.
 
1. Certains traducteurs proposent une interprétation plus intéressante de ce paragraphe : « Le maître ne parlait que rarement d’intérêt, que ce soit à propos de la destinée ou du sens de l’humanité » (cf A. Lévy) ; « Le maître parlait rarement de profit. Il célébrait la volonté céleste et l’humanité. » (cf P. Ryckmans) (MBC).
 
IX.2. Un homme du bourg Ta hiang avait dit : « Confucius est certainement un grand homme. Il a beaucoup de science ; mais il n’a pas ce qu’il faut pour se faire un nom¹. » Confucius, en ayant été informé, dit : « Quel art exercerai-je ? Exercerai-je l’art de conduire un char ? Exercerai-je l’art du tir à l’arc ? Je me ferai conducteur de char. »
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IX.25. Le Maître dit : « Iou est homme à ne pas rougir de se trouver vêtu d’une tunique de toile usée au milieu d’hommes vêtus de fourrures de renard et de martre : “Qui ne jalouse pas et ne convoite pas, n’est-il pas irréprochable¹ ?” » Dès lors, Tzeu Iou répétait sans cesse ces deux vers [du Livre des Odes]. Confucius dit : « Cela suffit-il pour être irréprochable ? »
 
1. Deux vers extraits du Livre des Odes, n°33 (MBC).
 
IX.26. Le Maître dit : « C’est seulement quand le froid de l’hiver est arrivé qu’on s’aperçoit que le pin et le cyprès perdent leurs feuilles après tous les autres arbres. »
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IX.29. « Le cerisier sauvage lui-même agite ses fleurs. Comment ne penserais-je pas à vous ? Mais vous demeurez loin d’ici. » Le Maître dit : « S’il pensait vraiment à elle, qu’importerait la distance¹ ? »
 
1. Ainsi en est-il de l’idéal humain de Confucius. Comme vers la bien-aimée, si l’on n’y tend pas de tout son être, cet idéal reste inaccessible (MBC).
 
X.1. Confucius, dans le village où demeurait sa famille, était très simple ; il semblait ne pas savoir parler. Dans le temple des ancêtres et à la cour du prince, il s’exprimait clairement, mais avec une attention respectueuse.
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XI.17. Confucius dit : « Tch’ai est stupide, Chenn peu perspicace, Cheu plus soucieux de paraître ; Iou est brutal¹. »
 
1. Tch’ai = Tzeu kao, Chenn = Tseng chenn, Cheu = Tzeu tchang, Iou = Tzeu lou (MBC).
 
XI.18. Le Maître dit : « Houei avait presque atteint la plus haute perfection. Il était ordinairement dans l’indigence¹. Seu n’accepte pas son sort ; il amasse des richesses ; mais il est judicieux. »
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XIV.27. Le Maître dit : « Ne vous mêlez pas des affaires publiques dont vous n’avez pas la charge¹. »
 
1. Même verset que chap. VIII, 14 (MBC).
 
XIV.28. Tseng tzeu dit : « [On lit dans le Livre des Mutations] : L’homme honorable, même en pensée, ne déroge pas de son rang. »
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XIV.35. Le Maître dit : « Le cheval Ki¹ était estimé, non pas tant pour sa force physique que pour sa force de caractère. »
 
1. Ce cheval légendaire était capable de parcourir six cents kilomètres environ, en une journée (MBC).
 
XIV.36. Quelqu’un dit : « Que faut-il penser de celui qui répond à l’inimitié par la Vertu ? » Le Maître répondit ; « Que rendrez-vous pour la Vertu ? Répondez à l’inimitié par la rectitude, et à la Vertu par la Vertu. »
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1. Exprimant par des sons plaintifs la douleur que lui causait l’état malheureux de la société.
 
2. Ode n° 34 (MBC).
 
3. Le sage tantôt demeure caché, tantôt se montre, selon les circonstances.
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XIV.46. Iuen Jang¹ attendait Confucius en se tenant accroupi. Le Maître lui dit : « Quand vous étiez jeune, vous ne respectiez pas ceux qui étaient plus âgés que vous. Devenu grand, vous n’avez rien fait de louable. Devenu vieux, vous ne mourez pas. Vos exemples sont très nuisibles. » Confucius avec son bâton lui frappa légèrement les jambes.
 
1. Iuen Jang est, traditionnellement, considéré comme un vieil ami de Confucius (MBC).
 
XIV.47. Confucius employait au service des hôtes et des visiteurs un enfant du village de K’iue tang. Quelqu’un demanda s’il faisait des progrès¹. Le Maître répondit : « Je le vois prendre place parmi les hommes faits, et marcher côte à côte avec ceux qui sont plus âgés que lui. Il ne cherche pas à progresser peu à peu, mais il voudrait être parfait tout de suite ! »
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XV.2. Le Maître dit : « Seu, me considères-tu comme un homme qui a beaucoup appris et beaucoup retenu ? – Oui, répondit Tzeu koung. Suis-je dans l’erreur ? – Tu es dans l’erreur, reprit Confucius. J’ai un fil qui relie tout¹. »
 
1. Cf chap. IV, 15 (MBC).
 
XV.3. Le Maître dit : « Iou, peu d’hommes connaissent la Vertu. »
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1. De pratiquer la vertu le plus parfaite, et de ne jamais rien accorder aux hommes ni aux circonstances.
 
2. Peut se traduire au contraire par « avaient renoncé à s’exprimer » (MBC).
 
3. Mais je consulte toujours les circonstances.
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XIX.2. Tzeu tchang dit : « Celui qui s’en tient à la Vertu, mais dans des limites étroites, qui est fidèle à la Voie, mais avec hésitation, doit-il être compté pour quelque chose, doit-il être compté pour rien¹ ? »
 
1. Ces deux interrogations peuvent aussi se comprendre ainsi : « Doit-on considérer qu’il les (la Vertu et la Voie) possède ou qu’il ne les possède pas ? » (MBC).
 
XIX.3. Les disciples de Tzeu hia ayant interrogé Tzeu tchang sur l’amitié, Tzeu tchang leur demanda ce qu’en disait Tzeu hia. « Il dit, répondirent-ils, qu’on doit faire société avec les hommes convenables, et qu’il faut repousser les autres. » Tzeu tchang répliqua : « Ce principe ne s’accorde pas avec les enseignements que j’ai reçus. L’homme honorable honore les sages, et est indulgent envers la multitude ; il encourage par des éloges les excellents et a compassion des faibles. Suis-je un grand sage ? Quel est l’homme que je devrai repousser ? Suis-je dépourvu de sagesse ? Les hommes me repousseront ! Convient-il de repousser quelqu’un ? »