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{{tiret2|par|fait}} accomplissement doit nécessairement dépendre de l’exercice plus ou moins complet des fonctions inférieures. On voit d’après cet enchaînement des organes de la vie ou des éléments de l’ordre universel, quelle est l’importance de la tâche départie à l’humanité dans l’œuvre générale de la création. Cette importance résultait déjà de l’idée que nous nous étions faite d’un univers organisé, car dans un corps vivant, composé d’organes, il n’en est aucun qui, généralement du moins, ne concoure pour une certaine proportion à la vie unitaire de l’ensemble. Remarquons toutefois que l’exécution imparfaite des fonctions inférieures, bien qu’ayant une influence incontestable sur les organes les plus importants, ne peut cependant jeter dans les relations générales une perturbation assez grande pour que la vie de l’ensemble en soit trop gravement compromise ; car l’influence d’un être quelconque va en s’affaiblissant de plus en plus à mesure qu’elle s’éloigne davantage de son foyer, qu’elle se dissémine sur un plus grand nombre d’autres êtres et qu’elle se combine avec une plus forte quantité d’actions semblables. Voilà par quels motifs la liberté accordée à l’homme, et dont il peut abuser jusqu’au point de tarir par la dévastation sur sa planète les sources de la vie, peut sans doute compromettre son globe, mais n’expose qu’à des lésions de moins en moins sensibles, en raison de leur éloignement et de leur puissance propre, les différents éléments du groupe planétaire dont il fait partie et à plus forte raison les centres supérieurs de la grande vie sidérale.
{{tiret2|par|fait}} accomplissement doit nécessairement dépendre de l’exercice plus ou moins complet des fonctions inférieures. On voit d’après cet enchaînement des organes de la vie ou des éléments de l’ordre universel, quelle est l’importance de la tâche départie à l’humanité dans l’œuvre générale de la création. Cette importance résultait déjà de l’idée que nous nous étions faite d’un univers organisé, car dans un corps vivant, composé d’organes, il n’en est aucun qui, généralement du moins, ne concoure pour une certaine proportion à la vie unitaire de l’ensemble. Remarquons toutefois que l’exécution imparfaite des fonctions inférieures, bien qu’ayant une influence incontestable sur les organes les plus importants, ne peut cependant jeter dans les relations générales une perturbation assez grande pour que la vie de l’ensemble en soit trop gravement compromise ; car l’influence d’un être quelconque va en s’affaiblissant de plus en plus à mesure qu’elle s’éloigne davantage de son foyer, qu’elle se dissémine sur un plus grand nombre d’autres êtres et qu’elle se combine avec une plus forte quantité d’actions semblables. Voilà par quels motifs la liberté accordée à l’homme, et dont il peut abuser jusqu’au point de tarir par la dévastation sur sa planète les sources de la vie, peut sans doute compromettre son globe, mais n’expose qu’à des lésions de moins en moins sensibles, en raison de leur éloignement et de leur puissance propre, les différents éléments du groupe planétaire dont il fait partie et à plus forte raison les centres supérieurs de la grande vie sidérale.


Les considérations qui précèdent sont propres à relever singulièrement, aux yeux de l’homme, le travail dont il ne mesure l’importance que par les avantages personnels qu’il en relire. Loin d’être la punition d’une erreur ou d’une faute commise<ref>Ce n’est pas le travail eu lui-même, mais c’est le travail répugnant qui est cette punition.</ref> à l’origine de l’évolution sociale, le travail est le lien naturel qui met l’homme en communion avec l’univers et avec Dieu. Certes, on ne peut nier l’obligation dans laquelle l’humanité a été placée de travailler pour exister. N’était-ce pas le sûr moyen de lui faire accomplir sa fonction, que de la rendre nécessaire à son existence en déposant dans le cœur de l’homme le désir de tous les biens, de toutes les jouissances de la vie ? En donnant à l’intelligence et aux facultés de l’homme les organes par lesquels ces désirs peuvent se satisfaire, en établissant une corrélation parfaite entre l’arrangement harmonique des éléments au milieu desquels nous étions appelés à vivre et les tendances de notre propre nature, Dieu atteignait, comme dans tous ses
Les considérations qui précèdent sont propres à relever singulièrement, aux yeux de l’homme, le travail dont il ne mesure l’importance que par les avantages personnels qu’il en relire. Loin d’être la punition d’une erreur ou d’une faute commise<ref>Ce n’est pas le travail en lui-même, mais c’est le travail ''répugnant'' qui est cette punition.</ref> à l’origine de l’évolution sociale, le travail est le lien naturel qui met l’homme en communion avec l’univers et avec Dieu. Certes, on ne peut nier l’obligation dans laquelle l’humanité a été placée de travailler pour exister. N’était-ce pas le sûr moyen de lui faire accomplir sa fonction, que de la rendre nécessaire à son existence en déposant dans le cœur de l’homme le désir de tous les biens, de toutes les jouissances de la vie ? En donnant à l’intelligence et aux facultés de l’homme les organes par lesquels ces désirs peuvent se satisfaire, en établissant une corrélation parfaite entre l’arrangement harmonique des éléments au milieu desquels nous étions appelés à vivre et les tendances de notre propre nature, Dieu atteignait, comme dans tous ses