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central. Les découvertes de l’astronomie moderne tendent à confirmer ce qui était déjà indiqué par l’analogie, que les soleils gravitent eux-mêmes vers un centre supérieur. Arrêtons-nous à ce terme de la série indéfinie des êtres, et suivons jusque là l’influence de l’homme, si petit en face de l’immensité des cieux, si grand lorsqu’on songe jusqu’où son action peut s’étendre.
central. Les découvertes de l’astronomie moderne tendent à confirmer ce qui était déjà indiqué par l’analogie, que les soleils gravitent eux-mêmes vers un centre supérieur. Arrêtons-nous à ce terme de la série indéfinie des êtres, et suivons jusque là l’influence de l’homme, si petit en face de l’immensité des cieux, si grand lorsqu’on songe jusqu’où son action peut s’étendre.


Il n’est pas possible d’admettre que les planètes et les satellites groupés autour du soleil, et formant avec lui notre système planétaire, soient des êtres entre lesquels n’{{corr|existent|existe}} aucune relation organique. Quand bien même ces relations ne nous seraient pas révélées par l’attraction, par la lumière, par la chaleur, il serait encore raisonnable d’affirmer à priori que ces êtres ainsi rapprochés, ainsi unis, ne sont pas sans mutuelles influences. Eh bien ! le travail de l’humanité, qui a pour but de généraliser le développement des règnes et de la vie à la surface du globe, et qui doit par conséquent un jour modifier la couche solide extérieure de la planète, dépourvue actuellement dans sa plus grande partie de végétation et de vie, ce travail n’aura-t-il pas une influence que tout le monde peut comprendre sur le système des relations et par conséquent sur les fonctions de la planète ? Ne préparera-t-il pas la surface extérieure à l’absorption et à l’émanation des fluides impondérables tels que la lumière et la chaleur, seuls modes de communications planétaires qui nous soient encore connus ? S’il existe d’autres arômes, d’autres fluides, l’action du travail humain s’exercera de la même manière sur eux ; car il n’est pas en physique de fait plus vulgaire que l’influence de la surface des corps sur l’absorption et l’émanation des fluides impondérables.
Il n’est pas possible d’admettre que les planètes et les satellites groupés autour du soleil, et formant avec lui notre système planétaire, soient des êtres entre lesquels n’{{corr|existent|existe}} aucune relation organique. Quand bien même ces relations ne nous seraient pas révélées par l’attraction, par la lumière, par la chaleur, il serait encore raisonnable d’affirmer ''à priori'' que ces êtres ainsi rapprochés, ainsi unis, ne sont pas sans mutuelles influences. Eh bien ! le travail de l’humanité, qui a pour but de généraliser le développement des règnes et de la vie à la surface du globe, et qui doit par conséquent un jour modifier la couche solide extérieure de la planète, dépourvue actuellement dans sa plus grande partie de végétation et de vie, ce travail n’aura-t-il pas une influence que tout le monde peut comprendre sur le système des relations et par conséquent sur les fonctions de la planète ? Ne préparera-t-il pas la surface extérieure à l’absorption et à l’émanation des fluides impondérables tels que la lumière et la chaleur, seuls modes de communications planétaires qui nous soient encore connus ? S’il existe d’autres arômes, d’autres fluides, l’action du travail humain s’exercera de la même manière sur eux ; car il n’est pas en physique de fait plus vulgaire que l’influence de la surface des corps sur l’absorption et l’émanation des fluides impondérables.


Mais ce n’est point l’unique part d’action de l’homme dans la fonction planétaire. On peut croire avec vraisemblance qu’en répandant la vie sur toute l’étendue de la planète, en peuplant de végétaux les sables arides des déserts, en desséchant les marais, en assainissant les grandes plaines insalubres, en reboisant les sommets effrités des grandes chaînes, en régularisant le régime général des eaux, en agissant enfin sur l’atmosphère par une agriculture savamment dirigée, l’humanité, mettant ainsi la dernière main à l’harmonie des éléments terrestres, est appelée à communiquer une puissance plus considérable à la vitalité du globe, et à contribuer énergiquement, par le développement de sa vie propre, à l’exercice des fonctions organiques du globe dont la gestion lui est confiée.
Mais ce n’est point l’unique part d’action de l’homme dans la fonction planétaire. On peut croire avec vraisemblance qu’en répandant la vie sur toute l’étendue de la planète, en peuplant de végétaux les sables arides des déserts, en desséchant les marais, en assainissant les grandes plaines insalubres, en reboisant les sommets effrités des grandes chaînes, en régularisant le régime général des eaux, en agissant enfin sur l’atmosphère par une agriculture savamment dirigée, l’humanité, mettant ainsi la dernière main à l’harmonie des éléments terrestres, est appelée à communiquer une puissance plus considérable à la vitalité du globe, et à contribuer énergiquement, par le développement de sa vie propre, à l’exercice des fonctions organiques du globe dont la gestion lui est confiée.