« L’Évolution de l’espace et du temps » : différence entre les versions

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Cet énoncé contient, comme cas particulier, ce que l’on a appelé la contraction de Lorentz, c’est-à-dire le fait qu’une même règle examinée par différents groupes d’observateurs, les uns en repos, les autres en mouvement par rapport à elle, est plus courte pour ceux qui la voient passer que pour ceux qui lui sont liés. Nous avons vu en effet que la longueur d’une règle pour des observateurs qui la voient passer est définie par la distance dans l’espace de deux positions simultanées (pour ces observateurs) des deux extrémités de la règle. Et cette distance d’après ce qui précède, sera plus courte pour ces observateurs que pour tous autres, en particulier pour ceux qui sont liés à la règle.
 
On comprend aussi aisément comment cette contraction de Lorentz peut être réciproque, c’est-à-dire comment deux règles, égales au repos relatif, se voient mutuellement raccourcies quand elles glissent l’une contre l’autre, des observateurs liés à l’une des deux règles voyant l’autre plus courte que la leur. Cette réciprocité tient à ce que les observateurs liés aux deux règles voyant l’autre plus courte que la leur. Cette réciprocité tient à ce que les observateurs liés aux deux règles en mouvement l’une par rapport à l’autre ne définissent pas de même manière la simultanéité.
 
Nous allons trouver pour les couples d’événements de la seconde catégorie des propriétés exactement corrélatives des précédentes par permutation de l’espace et du temps. Ces couples, que j’appellerai <i>couples dans le temps</i>, sont définis par la condition suivante, qui a un sens absolu : la distance dans l’espace des deux événements est inférieure au chemin parcouru par la lumière pendant leur intervalle dans le temps ; autrement dit, le second événement se produit <i>après</i> le passage du signal lumineux dont l’émission coïncide dans [46] l’espace et dans le temps avec le premier. Ceci introduit, au point de vue du temps, une dissymétrie entre les deux événements, le premier est antérieur au passage du signal lumineux dont l’émission coïncide dans l’espace et dans le temps avec le second événement, tandis que le second est postérieur au passage du signal lumineux dont l’émission accompagne le premier. Un lien de causalité peut exister, au moins par l’intermédiaire de la lumière, entre les deux événements, le second a pu être informé du premier, et ceci exige que l’ordre de succession ait un sens absolu, ne puisse être inversé par aucun changement du système de référence. On voit immédiatement qu’une telle inversion exigerait une vitesse superieure à celle de la lumière pour le second système de référence par rapport au premier.