« Jugements sur notre littérature contemporaine à l’étranger » : différence entre les versions

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{{journal|Jugements sur notre littérature contemporaine à l’étranger|[[Auteur:Charles Augustin Sainte-Beuve|Sainte-Beuve]]|[[Revue des Deux Mondes]] T.6, 1836}}
 
==__MATCH__:[[Page:Revue des Deux Mondes - 1836 - tome 6.djvu/753]]==
 
Il arrive assez fréquemment de l’étranger des diatribes fort vives contre notre littérature actuelle, nos drames, nos romans, etc., etc. En réponse à l’admiration, à la bienveillance enthousiaste avec laquelle nous avons accueilli ses derniers, grands hommes, l’Angleterre, en particulier, découronnée comme elle l’est aujourd’hui de ses plus beaux noms littéraires, se montre d’une sévérité singulière contre la France, qui, seule pourtant, depuis la disparition des Goethe, des Schiller, des Byron et des Scott, continue d’offrir une riche succession de poètes, et une variété renaissante de talens. Comme ce n’est pas du tout ici une défense systématique ni ''patriotique'' que nous prétendons faire, nous laisserons dès l’abord le chapitre des drames qui, d’ailleurs composés la plupart pour les yeux, sont plus dans le cas d’être juges à une première vue, même par des étrangers qui ne feraient que passer. Mais un article du ''Quarterly Review'', reproduit par la ''Revue britannique'' avec une certaine emphase et des réserves qui sont un peu là pour la forme (car elle-même a souvent exprimé pour son compte des opinions analogues), intente contre toute notre littérature actuelle un procès criminel dans de tels termes, qu’il est impossible aux gens d’humble sens et de goût, dont notre pays n’a pas jusqu’ici manqué, de taire l’impression qu’ils reçoivent de semblables diatribes importées de l’étranger, lorsque toutes les distinctions à faire, toutes les proportions à noter entre les talens et les œuvres, sont bouleversées et confondues dans un flot d’injures que l’encre du traducteur épaissit encore.
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S.-B.
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