« Chronique de la quinzaine - 14 novembre 1833 » : différence entre les versions

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M. d’Argout, qui, dans son rapport de dissolution, a accusé la garde nationale de Colmar d’avoir manqué de courage, prépare, dit-on, des modifications à la loi des gardes nationales. L’exemple de Lyon, de Strasbourg, de Grenoble et de Colmar, prouve assez que cette institution embarrasse le pouvoir. Pour la mettre en harmonie avec l’ordre de choses actuel, il faut nécessairement la dénaturer.
 
Le discours de M. Persil annonce clairement des modifications à la loi du jury. M. Barthe n’est pas homme à s’opposer, en quoi que ce soit, aux vues de la royauté. Quelques anciens plaidoyers, en faveur de l’extension à donner au jury, ne l’arrêteront pas, car nos ministres rient beaucoup de leurs antécédens ; personne plus que M. d’Argout ne se moque des royalistes de 1815 ;
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de 1815 ; personne plus que M. Barthe, des libéraux et des carbonari ; personne plus que M. Thiers, des ames probes, des écrivains consciencieux et honnêtes, et des lecteurs de son Histoire de la Révolution.
 
Pour se distraire des légers ennuis que pourraient lui causer les chambres, la cour se prépare à se livrer de toutes ses forces au plaisir. La série des fêtes de l’hiver a commencé par un bal bourgeois à l’Opéra, précédé d’un intermède emprunté au marquis de Sourdis ou à Quinault. Les rois et reines des Français et des Belges ont été complimentés au sommet du grand escalier, par de petits enfans vêtus en Cupidons, qui leur ont présenté des bouquets et des guirlandes, et M. Dabadie a chanté à la reine des Belges une cantate de M. Dupaty, l’un des poètes les plus fleuris de l’empire. Ce bal a paru fort bien ordonné, et il nous eût semblé encore plus beau, si deux précautions, passablement injurieuses pour l’assemblée, n’avaient été prises. On avait eu l’attention de fermer les quatrièmes loges, par des raisons qu’il est inutile d’expliquer, et les rafraîchissemens étaient présentés, dit-on, par des agens de police élégamment vêtus en officiers servans. La police impériale était innocente et blonde en comparaison de la police dont nous a gratifiés la révolution de 1830.
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— Le célèbre voyageur Douville, dont on n’avait pas de nouvelles depuis plusieurs mois, et sur le compte duquel on commençait à entretenir de graves inquiétudes, vient de rassurer le monde savant sur sa personne par une lettre écrite de Bahia et adressée à l’Institut. Peu satisfait des observations recueillies sur les Indiens du Brésil par ses devanciers, cet intrépide explorateur s’apprêtait à recommencer leur ouvrage, en entreprenant un voyage chez les Botocudos, d’après la méthode qui lui est propre et dont il est l’inventeur, c’est-à-dire à la tète d’une armée avec armes et bagages. Malgré son court séjour dans les environs de Bahia, ce savant botaniste avait déjà fait deux découvertes importantes : l’une que le fruit du rocouyer, dont il envoie un échantillon à l’Institut, fournît une teinture rouge qui pourrait être employée avantageusement dans les arts ; l’autre, que deux palmiers, communs dans le pays, ont échappé aux recherches de ses prédécesseurs et sont nouveaux. Il en a jugé ainsi, avec ce coup d’œil perçant qui le caractérise, à la seule inspection de la hauteur de ces arbres, dont l’un a quarante, et l’autre douze pieds d’élévation. Au retour de son invasion chez les Botocudos qu’il ne fait que pour se mettre en haleine, M. Douville annonce qu’il s’embarquera pour Mozambique, d’où il traversera l’Afrique, soit directement à l’ouest, soit en se dirigeant au nord-ouest. Une pareille entreprise nous ferait frémir pour tout autre voyageur, mais rien n’est impossible à l’illustre auteur du ''
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du ''Voyage au Congo'', et nous nous apprêtons, ainsi que la Société de géographie, à saluer incessamment en lui le Humboldt de l’Afrique !!
 
 
UNE REPRÉSENTATION AU THÉATRETHÉÂTRE ITALIEN. - Voici un tableau gracieux, un double trait de désintéressement, de sympathie et de dévouement parmi les innombrables traits d’égoïsme, de haine et de cupidité. Tout Paris sait à présent l’histoire simple et touchante de ces deux jeunes gens qui viennent de s’unir.
 
Sans ôter à miss Smithson le nom qu’elle avait illustré, M. Berlioz lui a donné le sien, si justement célèbre aussi. Entre eux il y a eu mutuel échange de gloire, d’affection, de revers, de peines domestiques, de sacrifices et de mauvaise fortune. Je me trompe, il eut un bonheur de plus qu’elle ; car elle fut dangereusement blessée, et il la sauva. Que de richesses ignorées des riches dans cette modeste alliance
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LE DIRECTEUR DE LA REVUE
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DE LA REVUE
 
F. BULOZ.