« Le Comte Gatti » : différence entre les versions
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{{journal|Le Comte Gatti|[[Auteur:Antoni Deschamps|Antoni Deschamps]]|[[Revue des Deux Mondes]]T.1, 1833}}
[[Catégorie:Poèmes]]▼
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1833 - tome 1.djvu/416]]==
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<center>I</center>
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▲<poem>
Un soir que je venais du ''Barbier de Séville'',
Qui faisait à ''Valle'' courir toute la ville,
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Et voyant tant de gens, sans deviner son sort,
Leur avait demandé quel était ce corps mort.
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1833 - tome 1.djvu/417]]==
<poem>
Il venait de l’apprendre. Or, sur la place obscure
La foule se pressait, voulant voir la blessure,
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Aux pays du midi comme aux pays du nord,
Tel s’agite le peuple alors qu’un homme est mort
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==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1833 - tome 1.djvu/418]]==
<center>II</center>
<poem>
Or, en les écoutant, je m’approchai, dans l’ombre,
D’un moine, qui, caché sous son grand manteau sombre,
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Et qui, pour expier leurs plaisirs dépravés,
Devraient s’user la lèvre à baiser les pavés ! »
</poem>
<center>III</center>
<poem>
— Ah ! femmes d’Italie, en ce temps où nous sommes,
Si vous laissez mourir pour vous les jeunes hommes,
Ce n’est pas chasteté, ni devoir ; c’est qu’au fond,
Vous sentez mal un cœur, et son amour profond.
</poem>
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1833 - tome 1.djvu/419]]==
<poem>
Ne parlez donc jamais ici de Messaline,
Vous avez surpassé la luxure latine !
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Mais il est fort : or donc, à parler sans scrupule,
Pour soutenir son bras, la Galli veut Hercule.
</poem>
<center>IV</center>
<poem>
Comme je m’enfonçais dans cet amer penser,
Ceux qui parlaient du mort allaient se disperser ;
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C’étaient des gens masqués qui s’en allaient au bal,
Car on était alors au temps du carnaval.
▲(1) Fragment de ''l’Italie'', recueil inédit dont nous publierons incessamment plusieurs pièces.
</poem>
ANTONI DESCHAMPS.
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▲[[Catégorie:Poèmes]]
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