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<section begin=Discours22/>Les deux grandes questions sur lesquelles se portent les
<section begin=Discours22/>Les deux grandes questions sur lesquelles se portent les
efforts opposés des free-traders et des prohibitionnistes, sa-
efforts opposés des ''free-traders'' et des prohibitionnistes, savoir :
voir : la loi-céréale et la loi des sucres, approchent enfin,
la loi-céréale et la loi des sucres, approchent enfin,
sinon de leur dénoûment définitif, du moins de la solution
sinon de leur dénoûment définitif, du moins de la solution
provisoire qu’elles doivent recevoir cette année par un vote
provisoire qu’elles doivent recevoir cette année par un vote
du Parlement. Nous terminerons donc, du moins pour cette
du Parlement. Nous terminerons donc, du moins pour cette
campagne, l’œuvre que nous avons entreprise, par l’analyse
campagne, l’œuvre que nous avons entreprise, par l’analyse
succincte des débats et des péripéties parlementaires aux-
succincte des débats et des péripéties parlementaires auxquels
quels auront donné lieu ces votes mémorables. Commen-
auront donné lieu ces votes mémorables. Commençons
çons par la loi des sucres.
par la loi des sucres.

Il semble que cette question n’a qu’un médiocre intérêt
Il semble que cette question n’a qu’un médiocre intérêt
pour le public français ; cependant elle a fait ressortir d’une
pour le public français ; cependant elle a fait ressortir d’une
manière si remarquable les aberrations de l’esprit de parti,
manière si remarquable les aberrations de l’esprit de parti,
et le soin minutieux qu’ont pris les membres de la Ligue de
et le soin minutieux qu’ont pris les membres de la Ligue de
se défaire de cette rouille, qui semblait inhérente aux gou-
se défaire de cette rouille, qui semblait inhérente aux gouvernements
vernements constitutionnels, que l’on ne lira pas sans inté-
constitutionnels, que l’on ne lira pas sans intérêt,
rêt, nous le croyons, les phases de celle grande lutle, qui,
nous le croyons, les phases de celle grande lutte, qui,
on se le rappelle, compromit un instant Texistence du mi-
on se le rappelle, compromit un instant l’existence du ministère.

nistère.
Établissons d’abord l’état de la question.
Établissons d’abord l’état de la question.

La législation ancienne, et encore en vigueur au moment
La législation ancienne, et encore en vigueur au moment
du vote, frappait le sucre colonial d’un droit de 24 sh., et
du vote, frappait le sucre colonial d’un droit de 24 sh., et
le sucre étranger d’une taxe de 63 sh. — La différence, ou
le sucre étranger d’une taxe de 63 sh. — La différence, ou
39 sh., était donc la part faite à la protection.
39 sh., était donc la part faite à la ''protection.''

Sûus le ministère de lord John Russell, le gouvernement
Sous le ministère de lord John Russell, le gouvernement
proposa de modifier ainsi ces taxes :
proposa de modifier ainsi ces taxes :

Sucre colonial, 24 sh. — Sucre étranger, 36 sh. Ainsi,
Sucre colonial, 24 sh. — Sucre étranger, 36 sh. Ainsi,
la protection était réduite à 12 sh. au lieu de 39, et l’aban- <section end=Discours22/>
la protection était réduite à 12 sh. au lieu de 39, et {{tiret|l’aban|don}} <section end=Discours22/>