« La Confédération germanique » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
ThomasBot (discussion | contributions)
m Phe: match
Phe (discussion | contributions)
m split
Ligne 14 :
quelques pays de la confédération germanique, on peut dire que tous ses habitans appartiennent aux quatre souches suivantes :
 
SOUCHE GERMANIQUE, qui comprend les ALLEMANDS proprement dits (''Deutsche''), ou HAUTS-ALLEMANDS (''Ober-Deutsche''), subdivisés en un grand nombre de branches, que l’auteur de l’''Atlas ethnographique du globe'', appuyé sur d’imposantes autorités, a cru pouvoir réduire aux trois suivantes : ''Rhénaniens'', subdivisés en ''Badois, Wurtembourgeois, Rhénaniens'' proprement dits dans le cercle de Souabe et dans la plus grande partie des cercles du Haut et du Bas-Rhin, etc. ; ''Danubiens'', qui comprennent les ''Bavarois'', les ''Autrichiens'', les ''Tyroliens'', etc. ; et les ''Allemands'' de la Bohême et de la Moravie ; ''Franconiens'' qui, outre les ''Franconiens'', embrassent aussi les ''Hessois'' et les ''Saxons'' de la partie méridionale du ci-devant cercle de la Haute-Saxe, dont le plus grand nombre vit dans le royaume de Saxe, la province prussienne de ce nom, le grand-duché et les duchés de Saxe, les duchés de Anhalt, etc. ; les BAS-ALLEMANDS (''Nieder-Deutsche) : subdivisés en ''Saxons” proprement dits, qui comprennent les ''Habourgeois'', les ''Holsteinois'', les ''Hanovriens'', etc. ; ''Saxons orientaux'', qui embrassent les ''Brandebourgeois'', les ''Poméraniens'', les ''Mecklembourgeois'' : ''Westphaliens'' ou ''Saxons occidentaux'', avec lesquels il faut ranger les habitans de ''Brême'', de l’''Ostfrise'', du
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 3.djvu/388]]==
du grand-duché d’''Oldenbourg'', de la province prussienne de ''Westphalie'' et de la plus grande partie du gouvernement prussien de ''Clve-Berg'' ; les FRISONS, réduit maintenant à un très-petit nombre et vivant dans les îles Wangeroog, Schickroog, Langeroog, Baltrim et Norderney dépendant de l’Ostfrise et dans le petit pays de Saterland dans le grand-duché d’Oldenbourg. La souche germanique comprend environ les quatre cinquièmes de la totalité des habitans de la confédération.
 
SOUCHE SLAVE, à laquelle appartient un cinquième environ des habitans de toute la confédération. Les divisions principales sont : les ''Tchekhes'' ou ''Bohèmes'', avec lesquels il faut ranger les ''Slowaques'' de Moravie et de Silésie ; les ''Hannaques'' et autres peuplades dans la Moravie ; les ''Polonais'' de la Silésie avec les ''Cassoubes'' de l’extrémité nord-est de la Poméranie, et peut-être les ''Slaves du duché de d’Auschwitz'' ; les ''Sorabes'' ou ''Serbes'' de la Lusace et du cercle de Cotbus, nommé improprement ''Wenden'' ; les ’Windes'', qui comprennent les Slaves de la Styrie, de la Carniole, de la Carinthie et du ci-devant Frioul autrichien.
Ligne 68 :
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 3.djvu/395]]==
 
AÀ la suite des évènemens qui, en 1814 et 1815, changèrent la face de l’Europe, il se forma à Vienne une nouvelle confédération qui prit le titre de CONFEDERATION GERMANIQUE ; c’est celle dont la description forme le sujet de ce chapitre. Son but est le maintien de la sûreté extérieure et intérieure de l’Allemagne, de l’indépendance et de l’inviolabilité des états confédérés. Par l’acte fédéral, tous les membres sont égaux en droits ; tous s’obligent également à maintenir dans toutes ses parties l’acte qui constitue leur union. Les affaires de la Confédération sont confiées à une ''diète fédérative ordinaire'' dans laquelle tous les membres votent par leur plénipotentiaire, soit individuellement, soit collectivement, de la manière suivante, sans préjudice de leur rang :
 
:Autriche, 1 voix ; Prusse, 1 ; Bavière, 1 ; Saxe, 1 ; Hanovre, 1 ; Wurtemberg, 1 ; Bade, 1 ; Hesse-Electorale, 1 ; grandèduché de Hesse, 1.
Ligne 117 :
:VII fourni par la Bavière : 35,600 hommes.
:VIII répartie en trois divisions, savoir : Wurtemberg : 13,955 ; Bade : 10,000 ; Hesse grand-ducale, Hesse-Hombourg, Hohenzollern, Liechtenstein et Francfort : 7,543 ; et formant un total de 31,385 hommes
:
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 3.djvu/400]]==
 
:IX réparti en deux divisions, savoir : Royaume de Saxe avec Gotha, Meiningen, Hildbourghausen, Cobourg et les maisons de Reuss : 16,242 ; Hesse-Electorale, Luxembourg, Nassau, Saxe-Weimar, les maisons d’Anhalt et de Schwarzbourg : 15,486 ; et formant un total de : 31,036 hommes.
:X réparti en deux divisions, savoir : Royaume de Hanovre avec Brunswick, Waldeck et les maisons de Lippe : 16,598 ; Holstein, les maisons de Mecklembourg, Oldenbourg, Kniphausen, et les républiques de Hambourg, Lübeck et Brême : 12,164 ; et formant un total de : 28,866 hommes.
::Total général de l’armée fédérale : 301,638 hommes.
Ligne 125 :
La Confédération possède quelques villes, regardées comme forteresses fédérales. Les trois principales sont : ''Luxembourg'', dans le grand-duché de ce nom ; les Prussiens ont le droit d’y former une partie de la garnison ; ''Mayence'', appartenant au grand-duché de Hesse, où les Autrichiens et les Prussiens ont le droit de former la garnison conjointement avec les Hessois ; ''Landau'', possédée et présidée par la Bavière. Il y a en outre les villes de ''Ulm'', dans le royaume de Wurtembert, de ''Gemersheim'' et ''Hombourg'', dans celui de Bavière, qui sont destinées à devenir ''forteresses fédérales'', on a déjà fixé des sommes considérables pour la construction de leurs fortifications respectives.
 
On doit remarquer que la Confédération ne possèpossède
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 3.djvu/401]]==
de aucune ''flotte fédérale'' quoiqu’elle possède quelques ports dans les états des princes qui en sont membres.
 
 
Ligne 136 :
la Bavière, de Brunswick et de Goslar ; les ''liqueurs'' de Manheim ; les ''voitures'' de Offenbach et de Hanau, dans la Hesse-Electorale ; les ''ouvrages en or et en argent'' d’Augsbourg, de Hanau et de Cassel ; les ''ouvrages en fer'' de plusieurs pays de la Saxe, entre autres de Ruhla, Ohrdruff, etc., ceux du Harz, dans le Hanovre, de Schmalkallden, dans la Hesse-Electorale et ceux du royaume de Wurtemberg ; les ''armes''de Schmalkalden, Herzberg, dans le Harz, Olbernhau, dans l’Erzgebirge, de Blasiencella et de Melis, dans la principauté de Gotha ; les ''montres'' de Fürth et Augsbourg ; les ''pendules en bois'' du Schwarzwald ; les ''miroirs'' de Cassel, de Fürth, d’Amelieth près de Nienover, dans le royaume d’Hanovre ; les ''instrumens de physique et de mathématique'' de Munich ; la ''porcelaire'' de Meissen, de Gotha et de Rudolstadt ; la ''faïence'' de Brunswick et d’Elgersbourg, dans le Saxe-Gotha ; les ''raffineries de sucre'' de Hambourg. On ne peut passer sous silence les immenses produits de la presse, si importans dans le royaume et les duchés de Saxe, dans le Hanovre, le Wurtemberg et la Bavière, où des villes très-petites, ou tout au plus d’une étendue moyenne peuvent, tout bien calculé rivaliser sous ce rapport avec les plus grandes villes de l’Europe, Londre et Paris exceptés ; Leipzig, Munich, Stuttgard, Gotha, Weimar, Carslruhe, Freybourg, Iena, Dresde, Geottingen, Hanovre, Cassel, Francfort-sur-le-Mein, Augsbourg et Hambourg se distinguent parmi les autres.
 
 
===
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 3.djvu/403]]==
 
===Commerce===
 
Malgré les obstacles qu’opposent aux progrès du commerce la division de l’Allemagne en un grand nombre d’états, les droits de péage et les règlemens différens des douanes qui en sont les conséquences, son commerce est très-actif et étendu ; il le deviendra encore plus sans doute lorsqu’on aura entièrement mis en vigueur les arrangemens concertés depuis peu dans le traité d’alliance commerciale conclu à Cassel entre les royaumes de Hanovre et de Saxe, la Saxe ducale, la Hesse-Électorale, les princes de Brunswick, de Reuss et de Schwarzbourg et les villes libres de Francfort et de Brême. Un traité de commerce sur un pied réciproque vient d’être conclu entre la Prusse, la Bavière et le Wurtemberg, et est mis à exécution depuis 1829. On doit ajouter que la ''compagnie rhénane des Indes Occidentales'' (Rheinisch-Westindische compagnie), fondée à Elberfeld, en 1821, favorise puissamment le débit des productions du sol et de l’industrie de l’Allemagne septentrionale et occidentale, ainsi que l’autre ''compagnie américaine de l’Elbe'' (Elb-Amerikanische-compagnie), fondée à Leipzig, en 1825, qui offre surtout un grand débouché aux fabriques de la Saxe et de la Bohême.
Ligne 155 ⟶ 154 :
 
 
===
==[[Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 3.djvu/405]]==
 
===Division politique===
 
Nous n’avons rien à ajouter à tout ce que nous avons dit dans les articles ''gouvernement'' et ''acte fédéral'' auxquels nous renvoyons. Nous ferons seulement observer que, dans la description que nous allons donner de la Confédération germanique, il ne sera point fait mention de tous les pays qui dépendent de l’empire d’Autriche et des monarchies prussienne, néerlandaise et danoise, parce qu’on les décrira avec les autres parties de ces quatre états ; c’est ce que nous devrons faire pour ne pas séparer des contrées qui dépendent d’un même souverain ; mais afin de faire connaître au lecteur la totalité des pays dont se compose l’Allemagne actuelle, nous allons indiquer dans le tableau ci-dessous tous les pays qui sont censés lui appartenir dans les territoires soumis aux quatre puissances que nous venos de nommer.