« La Confédération germanique » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
m Typographie |
m match |
||
Ligne 1 :
{{journal|La confédération germanique|[[Auteur:Adrien Balbi|Adrien Balbi]]|[[Revue des Deux Mondes]]T.3, 1830}}
[[Catégorie:Textes abrégés]]▼
==__MATCH__:[[Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 3.djvu/386]]==
Le fragment qui va suivre est extrait de l’''Abrégé de géographie'' que M. Adrien Balbi publie en ce moment, et que nous avons annoncé dans le 1er volume de la ''Revue des deux mondes'' (IIe série). Nous devons la communication de ce morceau à l’obligeance du savant statisticien. On y trouvera la même érudition, les mêmes recherches consciencieuses qui distinguent si éminemment les ouvrages de M. Balbi. Nous appelons principalement l’attention de nos lecteurs sur le tableau curieux des ''Pinces médiats''.
Ligne 18 ⟶ 20 :
===Religion===
Le ''catholicisme'', le ''luthéranisme'' et le ''calvinisme'' sont les religions que professe la presque totalité des habitans de la Confédération. Elles jouissent dans tous les états de la plus grande liberté d’exercice. Nous avons déjà vue que les deux églises ''luthérienne'' et ''calviniste'', depuis quelques années, se sont réunies dans presque tous les états de l’Allemagne et ont pris la dénomination commune d’''
Ligne 31 ⟶ 33 :
Les AUTOCRATIES, auxquelles appartiennent les gouvernemens du grand-duché de Oldenbourg, des principautés de Schwarzbourg-Sondershausen, de Hohenzollern-Sigmaringen et de la Hesse-Electorale, du duché de Holstein dépendant du Danemark, du landgraviat de Hesse-Hombourg et de la seigneurie de Kniphausen.
Les MONARCHIES
Les monarchies limitées par une représentation nationale réelle ou modifiée, comme les ''royaume de Bavière'' et de ''Wurtemberg'', les ''grands-duchés de Bade'' et de ''Hesse'', celui de ''Luxembourg'', dépendant du roi des Pays-Bas, et le ''duché de Nassau''.
Ligne 37 ⟶ 39 :
Les monarchies limitées par une représentation partielle, c’est-à-dire par de simples états nationaux ou provinciaux. Cette subdivision offre une foule de nuances que notre cadre ne nous permet pas même d’indiquer. C’est dans cette classe que M. De Malchus range tous les gouvernemens monarchiques de la Confédération, qui n’appartiennent pas à la première classe. Il les distribue dans les trois catégories suivantes : 1° les ''pays de la Confédération compris dans l’empire d’Autriche'', et ''dans la monarchie prussienne, le royaume de Hanovre'', dépendant du roi d’Angleterre et celui de ''Saxe'' ; 2° le ''Grand-duché de Saxe-Weimar'', les ''duchés de Saxe-Cobourg-Gotha (à l’exception de la partie du ci-devant duché de Saxe-Gotha, qu’on y a réunie dernièrement et qui appartient à la troisième catégorie), de ''Saxe-Meiningen-Hildbourghausen'', de Brunswick'', les ''principautés de Waldeck'', de ''Lippe-Detmold'', de ''Lippe-Schauenbourg'', de ''Schwarzbourg-Rudolstadt'', de ''Liechetenstein'' ; ces dix états offrent un gouvernement représentatif modifié, où la totalité de la population est toujours plus ou moins représentée ; 3° les ''grands-duchés de Mecklembourg-Schewerin'' et de ''Mecklembourg-Strelitz'', le ci-devant ''duché de Saxe-Gotha'', partagé dernièrement entre les trois autres, les ''duchés d’Anhalt-Dessau, Anhalt-Bernbourg'' et ''Anhalt-Coethen'', et les trois ''principautés de Reuss-Schleiz, Reuss-Greiz'' et ''Reuss-Lobenstein-Ebersdorf'' ; ces neufs derniers n’offrent qu’une représentation de simples états.
GOUVERNEMENS
Ligne 78 ⟶ 80 :
La même assemblée prépare les projets de résolution qui doivent être portés à l’assemblée générale, et fournit à celles-ci tout ce qu’il faut pour les adopter ou les rejeter. On décide à la pluralité des voix, tant dans l’assemblée ordinaire que dans l’assemblée générale, avec la différence, toutefois, que dans la première il suffit de la pluralité absolue, tandis que dans l’autre les deux tiers des voix sont nécessaires pour former la pluralité. Lorsqu’il y a parité de voix dans l’assemblée ordinaire, le président décide la question. Cependant chaque fois qu’il s’agit d’acceptation ou de changemens des lois fondamentales, d’institutions organiques, de droits individuels ou d’affaires de religion, la pluralité des voix ne suffit pas ni dans l’assemblée ordinaire ni dans l’assemblée générale. La diète est permanente. Elle peut cependant, lorsque les objets soumis à sa délibération se trouvent terminés, s’ajourner à une époque fixée, mais pas au-delà de quatre mois. Toutes les dispositions ultérieures relatives à l’ajournement et à l’expédition des affaires pressantes qui pourraient survenir pendant l’ajournement sont réservées à la diète qui s’en occupe lors de la rédaction des lois organiques.
Les états de la Confédération s’engagent à défendre contre toute attaque, tant l’Allemagne entière que chaque état individuel de l’union, et se garantissent mutuellement toutes celles de leurs possessions qui se trouvent comprises dans cette union. Lorsque la guerre est déclarée par la Confédération, aucun membre ne peut entamer de négociations particulières avec l’ennemi, ni faire la paix ou un armistice sans le consentement des autres. Les membres de la Confédération, tout en recevant le droit de former des alliances, s’obligent cependant à ne contracter aucun engagement qui serait dirigé contre la sûreté
===Armée fédérative et forteresse===
:I, II et III fournis par l’Autriche, formant un total de : 94,822 hommes.
Ligne 100 ⟶ 102 :
===Industrie===
Depuis la seconde moitié du siècle dernier, les Allemands ont fait de très-grands progrès dans toutes les branches de l’industrie ; il n’y a presque pas de ville un peu considérable qui ne se distingue par quelque fabrique ou quelque
===Commerce===
Malgré les obstacles qu’opposent aux progrès du commerce la division de l’Allemagne en un grand nombre d’états, les droits de péage et les règlemens différens des douanes qui en sont les conséquences, son commerce est très-actif et étendu ; il le deviendra encore plus sans doute lorsqu’on aura entièrement mis en vigueur les arrangemens concertés depuis peu dans le traité d’alliance commerciale conclu à Cassel entre les royaumes de Hanovre et de Saxe, la Saxe ducale, la Hesse-
Outre les meilleurs produits des fabriques et des manufactures dont nous avons parlé, les principaux ''articles exportés'' par l’Allemagne sont : laine, grains, bois de construction, fer, plomb, étain, vitriol, miel, cire, cuirs, chevaux, bestiaux, soie de porc et autres articles bruts. Les principaux ''articles importés'' sont : vins, eau-de-vie et liqueurs, poissons secs et salés, fromage, peaux, goudron, huile de poisson, suif, cuir, potasse, cuivre, fer, lin et autres produits bruts, sucre, café, thé, cacao, vanille, rhum, riz, épices, drogueries, coton et soie. Le commerce de tansit est très-considérable et donne des gains immenses aux villes qui l’exercent.
Ligne 114 ⟶ 116 :
===Capitale===
''Francfort-sur-le-Mein'', chef-lieu de la république de ce nom, est
Ligne 150 ⟶ 152 :
Nous croyons nécessaire d’offrir dans le tableau suivant les principaux élémens de la statistique des pays appartenant aux princes médiats séculiers ; il complètera la description de la Confédération germanique que nous allons donner en indiquant quels sont les principaux états de cette espèce qui ont cessé d’exister, et quels sont les princes au territoire desquels ils ont été agrégés et de combien ils ont contribué à augmenter les forces et les ressources de ces derniers. On ne verra pas sans surprise que plusieurs de ces états médiats dépassent, pour l’étendue, la population et les revenus, plusieurs des états souverains de la Confédération actuelle, dont nous donnons également le tableau. Nous empruntons le tableau des princes médiats au savant statisticien Hassel ; quoique publiés en 1827, la plupart de ses élémens se rapportent à quelques années antérieures, comme nous nous en sommes convaincus en comparant les populations de quelques principautés avec les populations correspondantes dans un tableau semblable, mais moins complet, publié par ce géographe dans son ''Statistischer Umriss'' en 1823. On doit remarquer que le florin de convention (conventionsgulden) équivaut, selon le tableau de M. Greiff, à 2 fr. 58 cent.
▲[[Catégorie:Textes abrégés]]
|