« La Confédération germanique » : différence entre les versions

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{{journal|La confédération germanique|[[Auteur:Adrien Balbi|Adrien Balbi]]|[[Revue des Deux Mondes]]T.3, 1830}}
 
[[Catégorie:Textes abrégés]]
 
==__MATCH__:[[Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 3.djvu/386]]==
 
Le fragment qui va suivre est extrait de l’''Abrégé de géographie'' que M. Adrien Balbi publie en ce moment, et que nous avons annoncé dans le 1er volume de la ''Revue des deux mondes'' (IIe série). Nous devons la communication de ce morceau à l’obligeance du savant statisticien. On y trouvera la même érudition, les mêmes recherches consciencieuses qui distinguent si éminemment les ouvrages de M. Balbi. Nous appelons principalement l’attention de nos lecteurs sur le tableau curieux des ''Pinces médiats''.
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===Religion===
 
Le ''catholicisme'', le ''luthéranisme'' et le ''calvinisme'' sont les religions que professe la presque totalité des habitans de la Confédération. Elles jouissent dans tous les états de la plus grande liberté d’exercice. Nous avons déjà vue que les deux églises ''luthérienne'' et ''calviniste'', depuis quelques années, se sont réunies dans presque tous les états de l’Allemagne et ont pris la dénomination commune d’''élgiseéglise évangélique''. Cette fusion fait tous les jours tant de progrès, que d’ici à peu de temps il n’y aura plus de distinction entre ces deux églises dans aucun état. Nous la laissons cependant subsister dans les détails que nous allons donner à cause de son importance pour l’histoire et la politique. On peut dire, que plus de la moitié de la population professe la ''religion catholique'' ; que l’''évangéliguqeévangélique'' est professée par deux cinquièmes environ, tandis que le ''calvinisme pur'' ne compte qu’un petit nombre de partisans en comparaison des deux religions précédentes. Les prosélytes des différentes sectes répandues en Allemagne, tels que les ''Frères moraves'', les ''Mennonites'' et autres sont trop peu nombreux pour mériter de figurer dans notre cadre. Nous avons vu les ''Juifs'' estimés à 292,500 par un savant statisticien. La ''religion catholique'' est professée par le plus grand nombre des habitans des provinces autrichiennes, du royaume de Bavière, du grand-duché de Bade, des principautés de Hohenzollern-Hechingen, Hohenzollern-Sigmaringen, Liechtenstein, et de tous les autres états ecclésiastiques, qui ont été sécularisés en 1803. C’est aussi la religion que professent l’empereur d’Autriche, les rois de Bavière et de Saxe, les princes de Hohenzollern et de Liechtestein et le uc d’Anhalt-Coethen. La ''religion luthérienne'' est professée par le plus grand nombre des habitans dans les provinces prussiennes, les royaumes de Hanovre, de Wurtemberg et de Saxe, dans les grands-duchés de Meklembourg-Schewerin et Strelitz, de Oldenbourg, de Hesse, de Saxe-Weimar, dans les états des ducs de Saxe-Cobourg-Gotha, Saxe-Meiningen, Saxe-Altenbourg, Brunswick, des princes de Lippe-Schauenbourg, Schwarzbourg-Rudolstadt, Schwarzbourg-Sondershausen, Reuss-Greiz, Reuss-Schleiz, Reuss-Lobenstein-Ebersdorf, de Waldeck et dans les républiques de Lubeck, Hambourg, Brême et Francfort, ainsi que dans la seigneurie de Kniphausen. Le roi de Wurtemberg, les grands-ducs de Bade, de Hesse, d’Oldenbourg, de Meklembourg, de Saxe-Weimar, les ducs de Saxe, de Brunswick, les princes de Reuss, de Schwarzbourg et de Waldeck suivent cette religion. La ''religion calviniste'' est professée par le plus grand nombre des habitans des duchés de Nassau, d’Anhalt-Dessau, d’Anhalt-Bernbourg et d’Anhalt-Coethen, de la principauté de Lippe-Detmold, de la Hesse électorale et du landgraviat de Hesse-Hombourg. Le roi de Prusse, l’électeur de Hesse, le landgravie de Hesse-Hombourg, le duc de Nassau, ceux de Anhalt-Dessau et Anhalt-Bergbourg, les princes de Lippe et le seigneur de Kniphansen professent cette religion.
 
 
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Les AUTOCRATIES, auxquelles appartiennent les gouvernemens du grand-duché de Oldenbourg, des principautés de Schwarzbourg-Sondershausen, de Hohenzollern-Sigmaringen et de la Hesse-Electorale, du duché de Holstein dépendant du Danemark, du landgraviat de Hesse-Hombourg et de la seigneurie de Kniphausen.
 
Les MONARCHIES LIMITEESLIMITÉES, où M. De Malchus distingue encore :
 
Les monarchies limitées par une représentation nationale réelle ou modifiée, comme les ''royaume de Bavière'' et de ''Wurtemberg'', les ''grands-duchés de Bade'' et de ''Hesse'', celui de ''Luxembourg'', dépendant du roi des Pays-Bas, et le ''duché de Nassau''.
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Les monarchies limitées par une représentation partielle, c’est-à-dire par de simples états nationaux ou provinciaux. Cette subdivision offre une foule de nuances que notre cadre ne nous permet pas même d’indiquer. C’est dans cette classe que M. De Malchus range tous les gouvernemens monarchiques de la Confédération, qui n’appartiennent pas à la première classe. Il les distribue dans les trois catégories suivantes : 1° les ''pays de la Confédération compris dans l’empire d’Autriche'', et ''dans la monarchie prussienne, le royaume de Hanovre'', dépendant du roi d’Angleterre et celui de ''Saxe'' ; 2° le ''Grand-duché de Saxe-Weimar'', les ''duchés de Saxe-Cobourg-Gotha (à l’exception de la partie du ci-devant duché de Saxe-Gotha, qu’on y a réunie dernièrement et qui appartient à la troisième catégorie), de ''Saxe-Meiningen-Hildbourghausen'', de Brunswick'', les ''principautés de Waldeck'', de ''Lippe-Detmold'', de ''Lippe-Schauenbourg'', de ''Schwarzbourg-Rudolstadt'', de ''Liechetenstein'' ; ces dix états offrent un gouvernement représentatif modifié, où la totalité de la population est toujours plus ou moins représentée ; 3° les ''grands-duchés de Mecklembourg-Schewerin'' et de ''Mecklembourg-Strelitz'', le ci-devant ''duché de Saxe-Gotha'', partagé dernièrement entre les trois autres, les ''duchés d’Anhalt-Dessau, Anhalt-Bernbourg'' et ''Anhalt-Coethen'', et les trois ''principautés de Reuss-Schleiz, Reuss-Greiz'' et ''Reuss-Lobenstein-Ebersdorf'' ; ces neufs derniers n’offrent qu’une représentation de simples états.
 
GOUVERNEMENS REPUBLICAINSRÉPUBLICAINS. Cette classe ne comprend que les ''républiques de Lubeck'', de ''Francfort'', de ''Brême'' et de ''Hambourg''.
 
 
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La même assemblée prépare les projets de résolution qui doivent être portés à l’assemblée générale, et fournit à celles-ci tout ce qu’il faut pour les adopter ou les rejeter. On décide à la pluralité des voix, tant dans l’assemblée ordinaire que dans l’assemblée générale, avec la différence, toutefois, que dans la première il suffit de la pluralité absolue, tandis que dans l’autre les deux tiers des voix sont nécessaires pour former la pluralité. Lorsqu’il y a parité de voix dans l’assemblée ordinaire, le président décide la question. Cependant chaque fois qu’il s’agit d’acceptation ou de changemens des lois fondamentales, d’institutions organiques, de droits individuels ou d’affaires de religion, la pluralité des voix ne suffit pas ni dans l’assemblée ordinaire ni dans l’assemblée générale. La diète est permanente. Elle peut cependant, lorsque les objets soumis à sa délibération se trouvent terminés, s’ajourner à une époque fixée, mais pas au-delà de quatre mois. Toutes les dispositions ultérieures relatives à l’ajournement et à l’expédition des affaires pressantes qui pourraient survenir pendant l’ajournement sont réservées à la diète qui s’en occupe lors de la rédaction des lois organiques.
 
Les états de la Confédération s’engagent à défendre contre toute attaque, tant l’Allemagne entière que chaque état individuel de l’union, et se garantissent mutuellement toutes celles de leurs possessions qui se trouvent comprises dans cette union. Lorsque la guerre est déclarée par la Confédération, aucun membre ne peut entamer de négociations particulières avec l’ennemi, ni faire la paix ou un armistice sans le consentement des autres. Les membres de la Confédération, tout en recevant le droit de former des alliances, s’obligent cependant à ne contracter aucun engagement qui serait dirigé contre la sûreté dde elala Confédération ou des états individuels qui la composent. Les états confédérés s’engagent de même à ne faire la guerre sous aucun prétexte et à ne point poursuivre leurs différends par la force des armes, mais à les soumettre à la diète. Celle-ci essaie, moyennant une commission, la voie de la médiation. Si elle ne réussit pas, et qu’une sentence juridique devienne nécessaire, il y est pourvu par un jugement austrégal (''austregal instanz'') bien organisé, auquel les parties litigantes se soumettent sans appel.
 
 
===Armée fédérative et forteresse===
 
DaprèsD’après les dispositions prises dans la diète, en 1822, l’armée fédérale, forte de 301,637 hommes, doit être fournie par les états de la Confédération à raison d’un soldat par cent habitans. Cette armée est commandée par un général nommé par la diète, et est partagée dans les dix corps suivans <ref> Ces renseignemens étant tirés d’un ouvrage allemand, nous avons laissé subsister telles qu’on les avait trouvées ces additions et les suivantes.</ref> :
 
:I, II et III fournis par l’Autriche, formant un total de : 94,822 hommes.
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===Industrie===
 
Depuis la seconde moitié du siècle dernier, les Allemands ont fait de très-grands progrès dans toutes les branches de l’industrie ; il n’y a presque pas de ville un peu considérable qui ne se distingue par quelque fabrique ou quelque manufacteuremanufacture importante. Dans la description de l’empire d’Autriche et de la monarchie prussienne, on a indiqué les principaux articles de l’industrie dans les provinces allemandes de ces deux états qui forment à elles seules plus de la moitié de cette vaste contrée. Ici nous ne signalerons que les branches les plus importantes de l’industrie des autres pays de la Confédération germanique. Nous en ferons autant en parlant du commerce pour éviter les répétitions. Les principaux articles sont : les ''toiles de coton'' du royaume de Saxe, surtout celle de Chemniz ; les ''dentelles'' et les ''draps'' de cette même contrée ; les ''ouvrages en bois'' de Nuremberg et Berchtesgaden, dans le royaume de Bavière, de Ruhla, dans le grand-duché de Saxe-Weimar, de Sonneberg, dans le duché de Saxe-Meiningen ; la ''cire'' et les ''bougies'' de Zelle, dans le royaume de Hanovre ; le ''tabac'' de Leipzig et Nuremberg ; la ''bière''de la Bavière, de Brunswick et de Goslar ; les ''liqueurs'' de Manheim ; les ''voitures'' de Offenbach et de Hanau, dans la Hesse-Electorale ; les ''ouvrages en or et en argent'' d’Augsbourg, de Hanau et de Cassel ; les ''ouvrages en fer'' de plusieurs pays de la Saxe, entre autres de Ruhla, Ohrdruff, etc., ceux du Harz, dans le Hanovre, de Schmalkallden, dans la Hesse-Electorale et ceux du royaume de Wurtemberg ; les ''armes''de Schmalkalden, Herzberg, dans le Harz, Olbernhau, dans l’Erzgebirge, de Blasiencella et de Melis, dans la principauté de Gotha ; les ''montres'' de Fürth et Augsbourg ; les ''pendules en bois'' du Schwarzwald ; les ''miroirs'' de Cassel, de Fürth, d’Amelieth près de Nienover, dans le royaume d’Hanovre ; les ''instrumens de physique et de mathématique'' de Munich ; la ''porcelaire'' de Meissen, de Gotha et de Rudolstadt ; la ''faïence'' de Brunswick et d’Elgersbourg, dans le Saxe-Gotha ; les ''raffineries de sucre'' de Hambourg. On ne peut passer sous silence les immenses produits de la presse, si importans dans le royaume et les duchés de Saxe, dans le Hanovre, le Wurtemberg et la Bavière, où des villes très-petites, ou tout au plus d’une étendue moyenne peuvent, tout bien calculé rivaliser sous ce rapport avec les plus grandes villes de l’Europe, Londre et Paris exceptés ; Leipzig, Munich, Stuttgard, Gotha, Weimar, Carslruhe, Freybourg, Iena, Dresde, Geottingen, Hanovre, Cassel, Francfort-sur-le-Mein, Augsbourg et Hambourg se distinguent parmi les autres.
 
 
===Commerce===
 
Malgré les obstacles qu’opposent aux progrès du commerce la division de l’Allemagne en un grand nombre d’états, les droits de péage et les règlemens différens des douanes qui en sont les conséquences, son commerce est très-actif et étendu ; il le deviendra encore plus sans doute lorsqu’on aura entièrement mis en vigueur les arrangemens concertés depuis peu dans le traité d’alliance commerciale conclu à Cassel entre les royaumes de Hanovre et de Saxe, la Saxe ducale, la Hesse-ElectoraleÉlectorale, les princes de Brunswick, de Reuss et de Schwarzbourg et les villes libres de Francfort et de Brême. Un traité de commerce sur un pied réciproque vient d’être conclu entre la Prusse, la Bavière et le Wurtemberg, et est mis à exécution depuis 1829. On doit ajouter que la ''compagnie rhénane des Indes Occidentales'' (Rheinisch-Westindische compagnie), fondée à Elberfeld, en 1821, favorise puissamment le débit des productions du sol et de l’industrie de l’Allemagne septentrionale et occidentale, ainsi que l’autre ''compagnie américaine de l’Elbe'' (Elb-Amerikanische-compagnie), fondée à Leipzig, en 1825, qui offre surtout un grand débouché aux fabriques de la Saxe et de la Bohême.
 
Outre les meilleurs produits des fabriques et des manufactures dont nous avons parlé, les principaux ''articles exportés'' par l’Allemagne sont : laine, grains, bois de construction, fer, plomb, étain, vitriol, miel, cire, cuirs, chevaux, bestiaux, soie de porc et autres articles bruts. Les principaux ''articles importés'' sont : vins, eau-de-vie et liqueurs, poissons secs et salés, fromage, peaux, goudron, huile de poisson, suif, cuir, potasse, cuivre, fer, lin et autres produits bruts, sucre, café, thé, cacao, vanille, rhum, riz, épices, drogueries, coton et soie. Le commerce de tansit est très-considérable et donne des gains immenses aux villes qui l’exercent.
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===Capitale===
 
''Francfort-sur-le-Mein'', chef-lieu de la république de ce nom, est cencéecensée être la capitale de toute la Confédération, puisqauepuisque c’est le siège de la diète et de tous les ambassadeurs des puissances étrangères auprès de ce corps, qui représente la Confédération germanique.
 
 
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Nous croyons nécessaire d’offrir dans le tableau suivant les principaux élémens de la statistique des pays appartenant aux princes médiats séculiers ; il complètera la description de la Confédération germanique que nous allons donner en indiquant quels sont les principaux états de cette espèce qui ont cessé d’exister, et quels sont les princes au territoire desquels ils ont été agrégés et de combien ils ont contribué à augmenter les forces et les ressources de ces derniers. On ne verra pas sans surprise que plusieurs de ces états médiats dépassent, pour l’étendue, la population et les revenus, plusieurs des états souverains de la Confédération actuelle, dont nous donnons également le tableau. Nous empruntons le tableau des princes médiats au savant statisticien Hassel ; quoique publiés en 1827, la plupart de ses élémens se rapportent à quelques années antérieures, comme nous nous en sommes convaincus en comparant les populations de quelques principautés avec les populations correspondantes dans un tableau semblable, mais moins complet, publié par ce géographe dans son ''Statistischer Umriss'' en 1823. On doit remarquer que le florin de convention (conventionsgulden) équivaut, selon le tableau de M. Greiff, à 2 fr. 58 cent.
 
 
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[[Catégorie:Textes abrégés]]