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rêveur et immobile des heures entières, écoutant le chant |
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rêveur et immobile des heures entières, écoutant le chant d’un oiseau dans un arbre, le gazouillement d’un enfant dans une maison, ou bien les yeux fixés au bout d’un brin d’herbe sur quelque goutte de rosée dont le soleil faisait une escarboucle. Il avait une table fort maigre, et buvait plus de lait que de vin. Un marmot le faisait céder, sa servante le grondait. Il était timide jusqu’à sembler farouche, sortait rarement, et ne voyait personne que les pauvres qui frappaient à sa porte et son curé, l’abbé Mabeuf, bon vieux homme. Pourtant si des habitants de la ville ou des étrangers, les premiers venus, curieux de voir ses tulipes et ses roses, venaient sonner à sa petite maison, il ouvrait sa porte en souriant. C’était le brigand de la Loire. |
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d’un oiseau dans un arbre, le gazouillement d’un enfant |
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dans une maison, ou bien les yeux fixés au bout d’un brin |
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d’herbe sur quelque goutte de rosée dont le soleil faisait |
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une escarboucle. Il avait une table fort maigre, et buvait |
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plus de lait que de vin. Un marmot le faisait céder, sa servante |
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le grondait. Il était timide jusqu’à sembler farouche, |
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sortait rarement, et ne voyait personne que les pauvres |
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qui frappaient à sa porte et son curé, l’abbé Mabeuf, bon vieux |
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homme. Pourtant si des habitants de la ville ou des étrangers, |
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les premiers venus, curieux de voir ses tulipes et ses |
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roses, venaient sonner à sa petite maison, il ouvrait sa porte |
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en souriant. C’était le brigand de la Loire. |
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Quelqu’un qui, dans le même temps, aurait lu les mémoires |
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Quelqu’un qui, dans le même temps, aurait lu les mémoires militaires, les biographies, le ''Moniteur'' et les bulletins de la grande Armée, aurait pu être frappé d’un nom qui y revient assez souvent, le nom de Georges Pontmercy. Tout jeune, ce Georges Pontmercy était soldat au régiment de Saintonge. La révolution éclata. Le régiment de Saintonge fit partie de l’armée du Rhin. Car les anciens régiments de la monarchie gardèrent leurs noms de province, même après la chute de la monarchie, et ne furent embrigadés qu’en 1794. Pontmercy se battit à Spire, à Worms, à Neustadt, à Turkheim, à Alzey, à Mayence où il était des deux cents qui formaient l’arrière-garde de Houchard. Il tint, lui douzième, contre le corps du prince de Hesse, derrière le vieux rempart d’Andernach, et ne se replia sur le gros de l’armée que lorsque le canon ennemi eut ouvert la brèche depuis le cordon du parapet jusqu’au talus |
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militaires, les biographies, le ''Moniteur'' et les bulletins |
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de la grande armée, aurait pu être frappé d’un nom |
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qui y revient assez souvent, le nom de Georges Pontmercy. |
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Tout jeune, ce Georges Pontmercy était soldat au régiment |
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de Saintonge. La révolution éclata. Le régiment de Saintonge |
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fit partie de l’armée du Rhin. Car les anciens |
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régiments de la monarchie gardèrent leurs noms de province, |
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même après la chute de la monarchie, et ne furent |
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Worms, à Neustadt, à Turkheim, à Alzey, à Mayence où il |
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était des deux cents qui formaient l’arrière-garde de Houchard. |
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Il tint, lui douzième, contre le corps du prince de |
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Hesse, derrière le vieux rempart d’Andernach, et ne se replia |
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sur le gros de l’armée que lorsque le canon ennemi eut |
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ouvert la brèche depuis le cordon du parapet jusqu’au talus |