« La Constitution de l’unité nationale en France » : différence entre les versions

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{{journal|La Constitution de l’unité nationale en France (1)<ref> On n'a pas oublié les monographies de Duguesclin, de Richelieu, de Henri IV, publiées dans cette ''Revue'' par M. L. de Carné. Le morceau que nous donnons aujourd'hui appartient à la même série, qui, augmentée de quelques portraits historiques, formera un livre important sous ce titre : ''Études sur les fondateurs de l'unité nationale en France''. </ref>|[[Auteur:Louis de Carné|Louis de Carné]]|[[Revue des Deux Mondes]] T.20 1847}}
 
La force de la France résulte du parfait accord des élémens qui la constituent, et le dire après tant d'autres, c'est répéter un lieu commun. Toutes les nations admirent et envient cet organisme merveilleux qui fait vivre d'une vie commune trente-quatre millions d'hommes, conservant tous, dans la diversité de leurs caractères et l'infinie variété de leurs pensées, le culte d'une même patrie et le chaleureux dévouement à une même cause. La France n'est point une agglomération de provinces réunies par les caprices de la force et du hasard : c'est la nationalité la plus compacte qui soit apparue dans le monde, et elle est une comme l'homme est un.
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Si le périmètre du vaste bassin qui s'étend des Pyrénées à l'Océan, au Rhin et au Rhône, suffisait pour expliquer la formation d'une grande unité politique, pourquoi ce phénomène ne se serait-il pas également produit dans les deux péninsules voisines, placées, par leur isolement même, dans des conditions plus favorables peut-être à la réalisation de ce phénomène? Pourquoi la riche Italie, baignée par deux mers, a-t-elle vécu d'une vie purement municipale? Pourquoi l'Espagne, séparée de l'Europe par une infranchissable barrière, est-elle demeurée divisée en royaumes que quarante années de révolutions et de douleurs n'ont pu confondre encore sous une législation commune? D'ailleurs, au point de vue géographique, l'Allemagne, délimitée par le Rhin, arrosée par tant de cours d'eau navigables, vers lesquels ses plateaux s'abaissent en pentes insensibles, ne semblait-elle pas convier les populations à des communications faciles et à la plus étroite intimité? N'en est-il pas ainsi de ces immenses espaces où la race slave vit dans des plaines fertilisées par les plus grands fleuves de l'Europe, sans être jamais parvenue à s'appartenir à elle-même et à compter parmi les nations?
 
L'oeuvre à laquelle ont travaillé nos pères pendant six siècles, et dont nous jouissons pleinement depuis Richelieu, ne s'explique pas davantage par la nature des élémens dont l'agglomération a formé notre nationalité; car, si jamais pays semblait voué à une division éternelle, c'était assurément la Gaule. Personne n'ignore qu'avant la conquête romaine cette contrée était habitée par des peuples d'origine diverse, étrangers les uns aux autres par leurs moeurs comme par leurs langues et leurs lois (2)<ref> Gallia est omnis divisa in tres partes, quarum unam incolunt Belgae, aliam Aquitani, tertiam qui ipsorum linguâ Celtae, nostrâ Galli appellantur. Hi omnes linguâ, institutis, legibùs inter se differunt. - ''Coesaris Commentarii'', lib. I.</ref>. En portant ses colonies et ses habitudes élégantes au milieu des barbares qui lui avaient héroïquement résisté, Rome sut se venger de ces résistances mêmes et en prévenir le retour. Les Gaules fléchirent sous l'Italie, les vieilles moeurs sous les nouvelles, et, selon leur admirable politique, les vainqueurs se mêlèrent aux vaincus en élevant ceux-ci jusqu'à eux. Arles, Nîmes, Narbonne, devinrent de riches cités romaines, et, pendant que les chefs des Aquitains et des Celtes entraient au sénat et formaient la garde des empereurs, les colons de la Ligurie et les vétérans du Latium cultivaient les vineuses campagnes de la Bourgogne. Depuis la cité grecque de Marseille jusqu'aux remparts de Lutèce, la ville chérie de Julien, tout porta l'empreinte du génie étranger, et les races étaient confondues comme les moeurs et les idiomes, au moment marqué par la Providence pour renouveler la face du monde.
 
Dans ces jours d'expiation, une nuée de barbares s'abattit ces quatre vents du ciel sur ce sol, devenu le rendez-vous de peuples inconnus. Pendant que les Visigoths formaient au midi un vaste royaume, les Burgondes s'établissaient à l'est, du Rhône au Jura; les Francs, attirés vers une contrée qu'ils embrassèrent long-temps du regard avant d'y fixer leurs tentes, faisant enfin succéder de durables établissemens à des incursions stériles, s'établissaient au-delà de la Meuse; puis, ressuscitant ce fantôme de l'unité romaine qu'un souffle de leurs fortes poitrines avait fait disparaître, et se parant de cette pourpre impériale qu'ils avaient mise en lambeaux, leurs chefs se mirent en demeure d'appliquer à de plus vastes territoires le droit étrange de succession dont ils s'étaient fait un titre. Celtes aborigènes dans toutes les provinces, Celtes renforcés par de nombreuses émigrations bretonnes en Armorique, sang norvégien mêlé au sang indigène en Neustrie; à l'est, Romains, Gallo-Romains et Burgondes; Visigoths au midi; au nord, des Francs et des Germains de souches diverses et le plus souvent ennemies : tels étaient, aux premiers siècles de la monarchie qui succédait à la puissance impériale, les élémens divers épars dans cette contrée, destinée à s'appeler bientôt la France.
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Entre les agglomérations de peuplades conquérantes et voyageuses qui se partagèrent l'Europe après le grand cataclysme, celle qui s'était établie du Rhin aux Pyrénées semblait assurément moins prédestinée que toutes les autres à devenir le noyau d'une vaste unité politique. L'Italie était restée plus compacte que la Gaule sous le torrent de l'invasion lombarde, et n'avait pas tardé à s'assimiler les barbares, inclinés devant le prestige de ses grandeurs immortelles. L'Allemagne, bien que sillonnée par des peuples d'origine asiatique, s'était, du moins dans les provinces du nord et du centre, maintenue en pleine possession de son caractère, de sa langue et de son génie; la race germanique, peu entamée par l'influence romaine, n'avait cédé au fléau de Dieu ni le sol ni l'empire; elle était sortie de ses forêts pour devenir conquérante sans avoir été subjuguée, et pourtant on vit bientôt cette race, dont la nature et les événemens semblaient avoir préparé l'assimilation, donner le spectacle d'une division et d'une impuissance qui se sont prolongées jusqu'à nous.
 
La science décorée de nos jours du nom pompeux de philosophie de l'histoire a, pour expliquer les destinées différentes réservées aux peuples, des procédés très simples et des argumens péremptoires. Résolue de trouver la raison de tout et de vaticiner sur le passé comme les prophètes sur l'avenir, une certaine école signale tantôt dans les accidens du sol ou les influences atmosphériques, tantôt dans le caractère et le tempérament des peuples, parfois dans l'émail des yeux, la couleur de la chevelure et jusque dans la coupe des vêtemens, 'les causes des plus grands phénomènes, de l'histoire. Pour elle, les. faits usuels, les naïfs détails de la vie domestique, ont mille significations symboliques qui vous échappent et vous confondent; chaque terroir a sa vertu, chaque race a sa mission, chaque costume a sa portée philosophique, et le tailleur travaille en vertu d'un fiat d'en haut. C'est le, côté hiératique de la nature qui échappe au vulgaire, et dont les arcanes s'entr'ouvrent devant les seuls initiés. Telle province doit fournir des philosophes, telle autre des jurisconsultes, une troisième est la patrie prédestinée des poètes ou des orateurs. Il suffit d'observer la forme de certaines montagnes ou de suivre en rêvant le cours de certains fleuves pour avoir la perception distincte des grandes scènes du passé, et, pour peu qu'on observe avec attention, par exemple, la coiffure des Cauchoises, il est impossible de ne pas deviner la conquête de l'Angleterre par les Normands (3)<ref> M. Michelet., ''Hist. de France'', t. II.</ref>.
 
La France, pays du bon sens, a fait trop d'honneur à ces ingénieuses pauvretés en leur permettant de s'étaler devant elle avec leurs garnitures de clinquant, au temps même où les études historiques prenaient, sous la plume d'historiens publicistes et d'écrivains hommes d'état, des proportions qu'elles n'avaient pas atteintes jusqu'alors. En prêtant l'oreille à ces puériles affirmations, aussi bien qu'en accoutumant ses yeux à l'éclat facile des oeuvres pittoresques et brillantées, elle a rendu ingrate et presque impossible la tâche des écrivains qui respectent encore la conscience publique. Il est devenu difficile de prendre beaucoup de peine pour un public résolu à en prendre si peu lui-même; il est plus difficile encore, en présence des assertions tranchantes et des solutions systématiques, de ne dire que ce qu'on sait, de confesser ce qu'on ignore, et de chercher dans des causes primordiales et multiples l'engendrement d'effets multiples eux-mêmes et souvent contradictoires entre eux; il est enfin souverainement délicat et presque ridicule, en face d'un siècle auquel on a donné des explications pour toutes choses, de reconnaître qu'après tout il n'y a que la volonté de Dieu et les vues de sa providence pour expliquer les principaux accidens de l'histoire. Telle est pourtant la vérité, et l'on n'est un historien qu'à la condition de le croire, de le dire et de le prouver.
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Si, contrairement à toutes les vraisemblances humaines, il est sorti de la vaste confédération des Gaules transformée par Rome et bouleversée par les barbares une monarchie plus compacte et plus forte que les autres états continentaux, c'est que la Providence a voulu qu'il en fût ainsi. Pour la suite de ses desseins sur le monde, il fallait un peuple au bras fort, à l'esprit logique et résolu, qui vécût d'une même pensée et s'inspirât aux mêmes sources d'enthousiasme et de dévouement; il fallait au centre de l'Europe une nation capable d'accepter avec entraînement et d'accomplir avec persévérance la grande mission sociale réservée à son initiative. Dieu a donc marqué la France d'un sceau d'élection qui brille à son front aux jours mêmes où elle le répudie; il lui a prodigué moins encore les grands hommes que les hommes utiles; il a mis dans l'esprit de la race royale appelée à la gouverner depuis huit siècles une unité de vues sans exemple dans les autres monarchies; il l'a enfin dotée de la sainte faculté de croire et de se dévouer pour ses croyances. Qu'en se plaçant à ce point de vue, le seul véritable, s'il est une Providence pour l'humanité, on jette un rapide coup d'oeil sur la succession de nos annales, et l'on verra les événemens concorder tous vers une même fin, et chaque homme jouer à son insu sa partie dans l'immense concert qui se prolonge à travers les âges.
 
Lorsque Clovis et les Sicambres se fixent au centre des Gaules, une nuit profonde couvre le monde et dérobe l'avenir à tous les regards; les flots de l'invasion se poussent les uns les autres, comme ceux d'une vaste mer dont Dieu aurait rompu les digues. Nul ne pourrait pressentir auxquels est réservée la gloire de fonder une nation entre ces nuées de barbares, Huns, Sarmates, Avares, Lombards, Goths ou Germains, qui s'abattent comme des sauterelles sur cette civilisation qu'ils dévorent. Les frontières des peuples ont disparu sous le déluge, et, comme aux premiers jours du monde, une arche mystique flotte seule au-dessus des grandes eaux. Symbole de renaissance au sein de la mort universelle, la barque de Pierre porte les destinées futures des sociétés, car l'unité catholique est le seul principe de réorganisation qui apparaisse alors en Europe. Mais ce principe est gravement menacé par la doctrine d'Arius, sorte de rationalisme philosophique qui aurait desséché dans sa fleur le germe sacré, s'il lui avait été donné de prévaloir contre Rome. Cette secte avait envahi l'Europe et l'Afrique, et les principales nations barbares, devenues les soutiens de l'empire agonisant, avaient embrassé l'hérésie avec une ardeur fougueuse. Cependant, au milieu de cette apostasie du monde chrétien, la Gaule restait catholique inondée du sang des martyrs, catéchisée par l'éloquente parole de pieux évêques et de grands docteurs, elle était devenue le principal boulevard de l'unité religieuse. Pour la mettre en mesure de résister efficacement à l'hérésie, Dieu suscita le bras d'un peuple rude et brave qui n'avait pas encore abjuré le paganisme, mais qui, par ses antipathies contre les autres barbares ariens, devenait l'auxiliaire naturel de l'église catholique en Occident. C'est à ce titre qu'on voit s'établir dans les Gaules, à la fin du Ve siècle, cette confédération des Francs, dont la conquête fut généralement exempte des spoliations et des violences qui, partout ailleurs, avaient suivi les grandes invasions. Un lien commun rattacha promptement les vainqueurs aux vaincus; avant même que l'eau sainte eût coulé sur la tête de Clovis, il était, comme la plupart des chefs francs, très favorable au clergé catholique, très désireux de se concilier la confiance des chrétiens (4)<ref> Voyez la lettre de saint Remi à Clovis dans Duchesne, ''Histor. Francorum Scriptores'', t. I. p. 849. </ref>. Époux d'une pieuse princesse, il promet de se faire catholique, et ses enfans sont élevés dans la religion chrétienne. L'histoire du vase de Soissons constate quel respect le roi des Francs, encore païen, portait à des croyances qu'il avait d'ailleurs si grand intérêt à ménager. On peut en dire autant de ce que rapporte Grégoire de Tours d'Aprunculus, évêque de Langres, chassé de son siège épiscopal par les Bourguignons, à cause de son dévouement pour les Francs (5)<ref> S. Gregor. Turon., ''Hist. Eccles, lib. II.</ref>. Les vives sympathies de cet historien pour le peuple dont les succès se confondent toujours à ses yeux avec le triomphe de la religion catholique font comprendre les moyens par lesquels Clovis sut associer étroitement sa cause à celle des populations au milieu desquelles il établit son armée. Ce fut dans le ''champ arien'', rougi du sang des soldats d'Alaric, que fut scellée l'union des Gaules avec la race destinée à donner son nom à ces contrées. La plupart des expéditions de Clovis eurent un caractère religieux : entreprises contre les peuples ariens établis au-delà de la Loire et sur les bords de la Saône, elles furent presque toutes provoquées par le clergé, et la légende, venant dorer de ses rayons ces événemens lointains et obscurs, nous montre, dans les pages naïves du saint évêque, les soldats francs dirigés par des anges et suivant de blanches biches sorties du fond des forêts pour indiquer aux vengeurs de l'église le gué des rivières et les sentiers cachés des montagnes inaccessibles.
 
De la lutte armée contre l'arianisme est donc sorti le germe de la monarchie, puisque cette lutte a commencé le rapprochement des populations et donné aux évêques des Gaules les mêmes ennemis et les mêmes défenseurs. L'identité de l'intérêt religieux fonda l'unité morale par l'action de l'épiscopat, bien avant que l'unité monarchique fût parvenue à s'établir par l'ascendant de la royauté. L'idée même de la royauté, telle qu'elle s'est produite plus tard en Europe, était alors fort étrangère aux races germaniques, car celles-ci n'avaient pas apporté de leurs forêts l'usage du droit d'aînesse, dont la pratique héréditaire peut seule fonder la monarchie. Si certaines familles étaient spécialement préposées à la conduite des expéditions dans ces tribus si long-temps errantes, de tels commandemens ne représentaient ni la personnalité, ni l'unité de la nation : aussi, pendant tout le cours de la première race, cette unité, exprimée par le clergé seul, résista-t-elle à ces partages incessans, qui apparaissent comme des déchiremens de la monarchie, quoiqu'ils ne fussent, en réalité, que la division naturelle du commandement militaire et des pays conquis par les armes. Ce ne fut que beaucoup plus tard, et dans les désordres qui signalèrent la fin de la deuxième race, que l'on vit se perdre les dernières notions de l'unité primitive du royaume des Francs, tel qu'il avait été constitué par la résistance aux peuples ariens, et par l'autorité qu'exerçait sur les vainqueurs un épiscopat au sein duquel dominait l'esprit gallo-romain.
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Lorsque le parti tory défendait, dans le royaume-uni, l'acte du ''test'' et les ''bourgs-pourris'', il le faisait au nom des institutions paternelles. Lorsque l'on combat en France la liberté de l'enseignement, on le fait en se prévalant de la grande loi d'unité d'après laquelle a été constituée la nation. Ce sont là des argumens qui finiront par se briser sans nul doute contre le génie et les besoins des sociétés nouvelles; mais s'ils descendent si avant dans le sentiment public, malgré la contradiction qu'ils impliquent avec tous les principes qui nous régissent, c'est parce que les souvenirs du passé semblent les revêtir d'une sorte de consécration. Prétendre élever systématiquement un édifice sur une base purement historique, c'est engager contre son temps une lutte où la victoire ne saurait manquer de rester au présent contre le passé; mais gouverner les peuples sans connaître les lois spéciales de leurs développemens antérieurs ou en ne s'en préoccupant point, c'est se heurter contre des résistances invincibles, et renoncer à la fois à les dompter et à les comprendre. L'homme politique qui aura médité sur le passé ne s'étonnera point des difficultés qu'éprouve la Grande-Bretagne lorsqu'elle s'efforce de réformer ses plus mauvaises lois et d'organiser dans son sein un système d'administration en harmonie avec les besoins multipliés des sociétés nouvelles; il ne s'étonnera pas davantage des obstacles que rencontre, non dans nos lois, mais dans nos moeurs, la large application des saines théories parlementaires et des doctrines libérales sérieusement entendues; il comprendra, enfin, que la vie nationale doit se révéler sous des aspects différens, selon qu'elle s'est épanouie sur tous les points de la surface, comme en Angleterre, ou qu'elle a rayonné, comme en France, du centre aux extrémités.
 
 
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<small>(1) On n'a pas oublié les monographies de Duguesclin, de Richelieu, de Henri IV, publiées dans cette ''Revue'' par M. L. de Carné. Le morceau que nous donnons aujourd'hui appartient à la même série, qui, augmentée de quelques portraits historiques, formera un livre important sous ce titre : ''Études sur les fondateurs de l'unité nationale en France''. </small><br />
<small> (2) Gallia est omnis divisa in tres partes, quarum unam incolunt Belgae, aliam Aquitani, tertiam qui ipsorum linguâ Celtae, nostrâ Galli appellantur. Hi omnes linguâ, institutis, legibùs inter se differunt. - ''Coesaris Commentarii'', lib. I.</small><br />
<small> (3) M. Michelet., ''Hist. de France'', t. II.</small><br />
<small>(4) Voyez la lettre de saint Remi à Clovis dans Duchesne, ''Histor. Francorum Scriptores'', t. I. p. 849. </small><br />
<small> (5) S. Gregor. Turon., ''Hist. Eccles, lib. II.</small><br />
 
 
LOUIS DE CARNÉ.
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