« De la littérature politique en Allemagne/03 » : différence entre les versions

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<center>III – Poésies nouvelles (''Neue Gedichte''), par M. Henri Heine <ref> Hambourg, 1844. </ref>
 
La poésie politique, qui s'est produite en Allemagne dans ces derniers temps avec beaucoup de bruit et d'éclat, continue d'agiter les intelligences; elle suscite des hommes nouveaux, et attire à elle des talens déjà éprouvés ailleurs. Cette liste que nous avons ouverte ici même, il y a quelques mois, ne paraît pas sur le point de se clore, M. Hoffmann de Fallersleben, M. Dingelstedt, M. Herwegh, ne sont plus seuls à solliciter l'attention publique; leur petite phalange grossit, tous les jours, et qui sait si ces premiers héros, si heureux et si fiers d'eux-mêmes, ne seront pas oubliés demain pour les survenans? Les nouveaux venus, du reste, seront oubliés et dépassés à leur tour. Ce qui caractérise avant tout la situation présente de l'Allemagne, c'est l'absence d'une doctrine, d'une volonté droite et claire. Elle s'agite beaucoup, mais elle s'agite dans le vide. Or, tant que cette volonté manquera, tant que l'ancien idéal, disparu pour jamais, n'aura pas été remplacé par un idéal nouveau qui puisse régler les esprits et les conduire vers un but déterminé, les agitations se succéderont saris résultat, et l'inutile émeute d'aujourd'hui amènera inutilement l'émeute de demain.