« Histoire et description naturelle de la commune de Meudon » : différence entre les versions

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« Dans tous les pouillés du diocèse de Paris, la cure de Meudon est dite être à la pleine collation de l'évêque diocésain. Le premier de ces dénombrements de bénéfices remonte au XIII<sup>e</sup> siècle ; à cette époque, l'abbé et les religieux de Saint-Germain-des-Prés se disaient gros décimateurs de Meudon ; ce fut en cette qualité qu'ils cédèrent, en 1244, au prieur de Saint-Martin-des-Champs, gros décimateur de Clamart, le droit de reportage des dîmes de terres cultivées sur le territoire de ce nom par les habitants de Meudon<ref>Lebeuf.</ref>. »
 
La cure de ce village a été desservie par quelques hommes remarquables, notamment Jacques de Beaulieu qui plaida contre les marguilliers en 1384, Antoine Grandet, prévôt de l'église de Saint-Nicolas-du-Louvre, connu par ses prédications et ses écrits.
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offre de très beaux points de vue, recherchés par les artistes et qui rappellent assez bien certains paysages des pays de montagnes. Il ne lui manque assurément que des masses d'arbres au feuillage toujours vert et persistant pour prendre, dans plusieurs circonstances, l'aspect des contrées basses de la Scandinavie.
 
Il est un site de la forêt qui en donne, selon moi, une idée très juste ; c'est celui qui se déroule du carrefour du Belvéder : la vue plonge dans un large et profond vallon très boisé sur ses côtés, rase le miroir de trois ou quatre petits étangs situés ça et là, séparés par des touffes d'aulnes et quelques prairies ou champs de céréales, et un peu plus loin, discerne les clochers aigus de deux ou trois villages dont les maisons sont presque entièrement masquées par les arbres. Telle est la physionomie de la partie méridionale de la Suède, dont la végétation ressemble si bien à la nôtre ; celui qui voyage dans cette contrée délicieuse aujourd'hui situé dans une gorge profonde qu'on dirait avoir été dans l'origine le lit d'un affluent de la Seine, l'œil se promène successivement, du pittoresque pavillon de Breteuil, qui se détache admirablement au milieu des arbres séculaires du parc de Saint-Cloud, situé «nen grande partie sur la croupe d'une colline élevée, à la fameuse lanterne de Démosthènes, obélisque couronné par une copie en terre cuite du joli monument élevé dans la ville d'Athènes par le sculpteur Lysicrate ; s'arrête enfin au Mont-Valérien, naguère le Calvaire, qui domine le château de SaintCloudSaint-Cloud et dont les flancs rougeâtres, fouillés pour en retirer des dépouilles mortelles qui avaient cru trouver là plus de garantie de repos qu'ailleurs, se recouvrent comme par enchantement des murailles épaisses d'une forteresse de première classe.
 
En contemplant paisiblement ce tableau, on voit, par intervalles, sortir tout à coup de dessous terre, près de Ville-d'Avray et par une ouverture que l'on soupçonne à peine, de longues masses noirâtres, articulées, passant comme un météore avec un bruit tel, que, suivant la direction du vent, il se fait quelquefois entendre dans les parties les plus reculées de la forêt et met en émoi ses timides habitants.