« Histoire et description naturelle de la commune de Meudon » : différence entre les versions

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A part le château, Meudon ne se fait guère remarquer par ses monuments ; malgré son ancienneté, il est resté dans toute la simplicité du premier village venu ; ses rues même, loin d'être belles, sont au contraire généralement en pente, étroites et tortueuses.
 
L'église paroissiale est construite dans le goût d'architecture qui succéda au gothique, aussi ne remonte-t-elle que vers l'année 1570. Rien ne prouve, comme on l'a avancé, que le grand dauphin, fils de Louis XIV, l'ail fait rebâtir plus solidement ainsi que son clocher<ref>Il paraîtrait cependant que, vers la fin du XVI<sup>e</sup> siècle, il était pointu, et qu'il aurait été rasé afin de ne pas nuire à la vue de la terrasse du château.</ref>; ce qu'il y a seulement de certain, c'est qu'après l'échange de la terre de Choisy-sur-Seine pour celle de Meudon , ce prince, afin de témoigner sa piété envers saint Martin, évêque de Tours et patron du lieu, auquel les habitants ont joint saint BiaiseBlaise<ref>La fête du village a lieu le 2 juillet, jour de la translation des cendres de saint Martin.</ref>, fit garnir l'église de très belles tapisseries et y offrit le pain bénit.
 
Quoi qu'il en soit, cette église, digne de l'attention des connaisseurs, passe pour être une des plus ornées des environs de Paris ; on y remarque un grand nombre de tableaux, notamment celui de l'adoration des Mages, fait par M. Ed. Odier, et donné par lui en 1840 ; et deux toiles de M. Descamps, représentant : l'une, le beau trait de charité chrétienne de saint Martin, rapporté par Sulpice-Sévère ; et l'autre, saint Blaise, guérissant un enfant du croup ; elles ont été, sur la demande de M. le général Jacqueminot qui s'intéresse vivement à la commune, accordées en 1841 par le ministère de l'intérieur. La chaire fait honneur au goût de M. Provost, architecte honoraire de la chambre des pairs, qui en a donné le plan, exécuté habilement par un ouvrier de Fleury.