« Histoire et description naturelle de la commune de Meudon » : différence entre les versions

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=== <center>Bellevue.</center> ===
 
 
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Bellevue, les Capucins, Montalet, etc., rivalisent aujourd'hui avec la partie la plus grande de la commune que nous venons de parcourir ; citons d'abord M. Lemaire, auteur des classiques latins, qui occupait dans la première de ces localités l'une des plus belles propriétés résultant du démembrement du parc ; dans celle de M. Obeuf, si heureusement exposée au bord de l'avenue conduisant au châleau de Meudon, M. Biol poursuit avec une rare activité la solution des problèmes les plus élevés de la physique ; un peu plus bas, à Montalet, M. Scribe a sans doute composé quelques-unes de ces nombreuses pièces qui paraissent tous les jours, comme par enchantement sur nos théâtres qu'elles ne cessent de charmer ; un peu plus haut, un autre auteur dramatique, non moins distingué, mais plus châtié et plus sobre, écrit de délicieuses comédies et place souvent la scène de ses pièces dans le lieu où il les a rêvées. Mademoiselle Rachel, vient s'inspirer sous les frais ombrages de Bellevue ; Monrose père y avait retrempé cette gaité à jamais perdue pour nous ; c'est aussi la résidence habituelle de MM. Thierry, Pichot, rédacteur en chef de la ''Revue Britannique'', Emile Souvestre le romancier, et Bois-Milon, ancien secrétaire des commandements de S. A. R. le duc d'Orléans. A Bellevue encore, M. Joly, peintre distingué, a exécuté, d'après les beaux dessins de M. Auguste Mayer, ces lithographies où l'on retrouve si bien l'aspect des contrées septentrionales et qui l'ont l'ornement de l'atlas de l'expédition en Islande et au Groenland, entreprise sous la direction de M. Paul Gaimard ; madame Joly exerce son talent à faire de charmants paysages ; l'infatigable madame Brune, née Pagès, compose de saisissants tableaux d'histoire , qu'elle interrompt quelquefois, pour faire des portraits dignes des grands maîtres, pendant que son mari s'applique à nous représenter une nature pleine de charme et de poésie ; une autre dame qui marche avec succès, dans la carrière illustrée par les Didey, les Calame, etc., nous transporte par ses larges et hardies compositions, tantôt au pied de montagnes sourcilleuses, tantôt au milieu d'une forêt séculaire ; M. le baron de Koss, ambassadeur du roi de Danemarck, M. Rogier, ministre plénipotentiaire de Belgique, font trêve à leurs graves occupations diplomatiques ; M. Chambolle, rédacteur en chef du ''Siècle'', MM. Odier, Rodrigue, banquiers, accourent oublier, l'un les débats de la tribune parlementaire, les autres, le bruit tumultueux de la Bourse ; M. Gilet rêve aux améliorations et aux embellissements dont la ville de Paris est encore susceptible, etc., etc.<ref>Au moment de faire imprimer ce chapitre, le bruit court,et j'apprends par la voie des journaux, heureusement non officiels, que la magnifique propriété de madame Delislc doit être achetée par le gouvernement, afin delà convertir en fortin destiné à défendre le pont de Sèvres. <br> Adieu donc, si cela se réalise jamais, la solitude des bois environnants ! adieu surtout cette physionomie champêtre et bourgeoise qui a fait jusqu'à présent rechercher Bellevue avec tant d'ardeur !</ref>.
 
 
 
== <center>Invasions étrangères.</center> ==