« Alice au pays des merveilles » : différence entre les versions

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→‎CHAPITRE V. CONSEILS D’UNE CHENILLE. : Ajout de texte non importé
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" Allons, à quoi bon pleurer ainsi," se dit Alice vivement. " Je vous conseille, Mademoiselle, de cesser tout de suite ! " Elle avait pour habitude de se donner de très-bons conseils (bien qu’elle les suivît rarement), et quelquefois elle se grondait si fort que les larmes lui en venaient aux yeux ; une fois même elle s’était donné des tapes pour avoir triché dans une partie de croquet qu’elle jouait toute seule ; car cette étrange enfant aimait beaucoup à faire deux personnages. " Mais," pensa la pauvre Alice, " il n’y a plus moyen de faire deux personnages, à présent qu’il me reste à peine de quoi en faire un."
 
Elle aperçut alors une petite boîte en verre qui était sous la table, l’ouvrit et y trouva un tout petit gâteau sur lequel les mots " MANGEZMOIMANGEZ-MOI " étaient admirablement tracés avec des raisins de Corinthe. " Tiens, je vais le manger," dit Alice : "si cela me fait grandir, je pourrai atteindre à la clef ; si cela me fait rapetisser, je pourrai ramper sous la porte ; d’une façon ou de l’autre, je pénétrerai dans le jardin, et alors, arrive que pourra ! "
 
Elle mangea donc un petit morceau du gâteau, et, portant sa main sur sa tête, elle se dit tout inquiète: " Lequel est-ce ? Lequel est-ce ?" Elle voulait savoir si elle grandissait ou rapetissait, et fut tout étonnée de, rester lu même ; franchement, c’est ce qui arrive le plus souvent lorsqu’on mange du gâteau ; mais Alice avait tellement pris l’habitude de s’attendre à des choses extraordinaires, que cela lui paraissait ennuyeux et stupide de vivre comme tout le monde.