« Oraisons funèbres (Bossuet)/Henriette Anne d’Angleterre, Duchesse d’Orléans » : différence entre les versions
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{{titrePoeme|[[Oraisons funèbres]]|Jacques Bénigne Bossuet|Oraison funèbre de Henriette-Anne
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Considérez, Messieurs, ces grandes puissances que nous regardons de si bas. Pendant que nous tremblons sous leur main, Dieu les frappe pour nous avertir. Leur élévation en est la cause ; et il les épargne si peu,
Mais et les princes, et les peuples gémissaient en vain. en vain Monsieur, en vain le Roi même tenait Madame serrée par de si étroits embrassements. Alors ils pouvaient dire l'un et l'autre, avec saint Ambroise :« Stringebam bracchia, sed jam amiseram quam tenebam : Je serrais les bras, mais déjà j'avais perdu ce que je tenais ». La princesse leur échappait parmi des embrassements si tendres, et la mort plus puissante nous l'enlevait entre ces royales mains. Quoi donc! elle devait périr si tôt! Dans la plupart des hommes les changements se font peu à peu, et la mort les prépare ordinairement à son dernier coup. Madame cependant a passé du matin au soir, ainsi que l'herbe des champs. Le matin, elle fleurissait; avec quelles grâces, vous le savez : le soir, nous la vîmes séchée; et ces fortes expressions par lesquelles l'Ecriture sainte exagère l'inconstance des choses humaines, devaient être pour cette princesse si précises et si littérales!.▼
▲Mais et les princes, et les peuples gémissaient en vain. en vain Monsieur, en vain le Roi même tenait Madame serrée par de si étroits embrassements. Alors ils pouvaient dire
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