« Le Parnasse contemporain/1866/Les Scaliger » : différence entre les versions

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{{TitrePoeme|<pages index="Le Parnasse contemporain, I.djvu" from=19 fromsection=s2 to=19 header=1 auteur="[[Auteur:José-Maria de Heredia|José-Maria de Heredia]]||'''Les" Scaliger'''<br><small>Sonnet paru dans ''Le Parnasse contemporain'', 1866</small>}}
</div>
 
 
 
<poem>
Dans Vérone, la belle et l’antique guerrière,
Il est de grands tombeaux, où, tout bardés de fer,
Muets, et les deux mains jointes pour la prière,
Sur leurs écus sculptés gisent les Scaliger.
 
Rigidement serrés dans leur robe de pierre,
Sur leur front fatigué par l’outrage de l’air
Et les siècles nombreux, sous leur morte paupière,
Ils gardent un reflet orgueilleux de l’Enfer.
 
C’étaient de durs seigneurs, ces vieux Can, fils de l’ombre,
De qui Pétrarque a dit cette parole sombre :
« Que dans Vérone, entre eux, se dévoraient les chiens. »
 
Et pourtant mieux vaudraient de tels tyrans, ô ville,
Que d’entendre en tous lieux sur ton pavé servile
Traîner insolemment des sabers autrichiens ! </poem>
 
[[Catégorie:Poèmes]]
[[Catégorie:Le Parnasse contemporain]]