« Page:Considérations sur la France.djvu/28 » : différence entre les versions

ThomasBot (discussion | contributions)
m ThomasV: split
 
Bsm15 (discussion | contributions)
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
volution française mène les hommes plus que les hommes ne la mènent. Cette observation est de la plus grande justesse; et quoiqu'on puisse l'appliquer plus ou moins à toutes les grandes révolutions, cependant elle n'a jamais été plus frappante qu'à cette époque.
la révolution française mène les hommes plus que les hommes ne la mènent. Cette observation est de la plus grande justesse; et quoiqu’on puisse l’appliquer plus ou moins à toutes les grandes révolutions, cependant elle n’a jamais été plus frappante qu’à cette époque.


Les scélérats mêmes qui paraissent conduire la révolution, n'y entrent que comme de simples instruments; et dès qu'ils ont la prétention de la dominer, ils tombent ignoblement. Ceux qui ont établi la république, l'ont fait sans le vouloir et sans savoir ce qu'ils faisaient; ils y ont été conduits par les événements: un projet antérieur n'aurait pas réussi.
Les scélérats mêmes qui paroissent conduire la révolution, n’y entrent que comme de simples instrumens ; et dès qu’ils ont la prétention de la dominer, ils tombent ignoblement. Ceux qui ont établi la république, l’ont fait sans le vouloir et sans savoir ce qu’ils faisoient; ils y ont été conduits par les événements : un projet antérieur n’auroit pas réussi.


Jamais Robespierre, Collot ou Barère, ne pensèrent à établir le gouvernement révolutionnaire et le régime de la terreur; ils y furent conduits insensiblement par les circonstances, et jamais on ne reverra rien de pareil. Ces hommes excessivement médiocres exercèrent, sur une nation coupable, le plus affreux despotisme dont l'histoire fasse mention, et sûrement ils étaient les hommes du royaume les plus étonnés de leur puissance.
Jamais Robespierre, Collot ou Barère, ne pensèrent à établir le gouvernement révolutionnaire et le régime de la terreur ; ils y furent conduits insensiblement par les circonstances, et jamais on ne reverra rien de pareil. Ces hommes excessivement médiocres exercèrent sur une nation coupable, le plus affreux despotisme dont l’histoire fasse mention, et sûrement ils étoient les hommes du royaume les plus étonnés de leur puissance.