« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Base » : différence entre les versions

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édifices étaient faits<span id="note8"></span>[[#footnote8|<sup>8</sup>]]. Ces raisons, celles non moins impérieuses déduites
du nouveau système de construction adopté dès le commencement du
XIII<sup>e</sup> siècle, amenèrent successivement les architectes à modifier les bases.<span id=Paris1>
</div>
[[Image:Base.colonne.choeur.cathedrale.Paris.png|center]]
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des colonnes hors de portée, ils les abattirent aux angles pour les grosses
colonnes du rez-de-chaussée. Témoin les colonnes monocylindriques du
tour du chœur de la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]] (fin du XII<sup>e</sup> siècle); celles de la nef
de la cathédrale de Meaux, du tour du chœur de l'église Saint-Quiriace de
Provins, dont les bases sont élevées sur des socles et des plinthes donnant
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moins d'importance puisqu'elle couvre une plus petite surface. La fig.
26 bis indique le plan, et l'angle abattu avec sa griffe d'une des bases du
tour du chœur dans la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], taillée d'après ce principe.<span id=Chartres>
</div>
[[Image:Base.colonne.choeur.cathedrale.Chartres.png|center]]
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bases de colonnettes de meneaux, la plinthe et le socle octogones. <span id="Amiens35">À la
cathédrale d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]], dans les parties inférieures du chœur, à la Sainte-Chapelle
de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], dans la nef de l'église de Saint-Denis, dans le chœur de
la cathédrale de Troyes, etc., toutes les bases des colonnes engagées ou
isolées sont ainsi taillées (34). Quelques provinces cependant avaient, à la
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remarquer que, pendant les premières années du XIII<sup>e</sup> siècle, ces détails
de l'architecture normande ne diffèrent que bien peu de ceux de l'architecture
de l'Île de France, et qu'au moment où, dans les diocèses de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]],
de Reims, d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]], d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Auxerre|Auxerre]], de Tours, de Bourges, de Troyes, de Sens,
on faisait passer le plan inférieur de la base du carré à l'octogone, on
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que fût la composition de la pile, les architectes du XIII<sup>e</sup> siècle voulaient
qu'elle eût sa base, et non ses bases; c'était là une question d'unité. À la
Sainte-Chapelle de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]] (voy. fig. 34), les trois colonnes des piles engagées
et les colonnettes de l'arcature ont le même profil de base, qui se continue
entre ces colonnettes le long du pied de la tapisserie; seulement le profil
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démanchements de niveaux, qu'ils réunissaient souvent les bases des piles
adossées aux murs par une assise continuant le profil de ces bases, ainsi
qu'on peut le voir à la Sainte-Chapelle de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]].
</div>
[[Image:Base.colonne.cathedrale.Laon.png|center]]
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détails architectoniques à une logique impérieuse, les constructeurs du
XIV<sup>e</sup> siècle reviennent aux bases inégales de hauteur en raison des diamètres
des colonnes réunies en un seul faisceau. <span id=Paris2>On peut en voir un exemple
à la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], dont les chapelles absidales ont été construites de
1325 à 1330; les piles de tête de ces chapelles sont portées sur des bases
ainsi taillées (42). Toutefois, ici, les inégalités entre les hauteurs des
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<div class="text">
Nous donnons ci-contre (46) la base d'une pile provenant du portique
de l'hôtel de la Trémoille à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]]; cet exemple confirme ce que nous disons<span id="note13"></span>[[#footnote13|<sup>13</sup>]].
On voit, en coupe, le profil principal D de la base du pilier, exprimé en D'
dans le plan P. Les bases ressautantes des prismes accolés à ce pilier viennent
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<span id="footnote8">[[#note8|8]] : Combien ne voyons-nous pas dans nos édifices modernes de ces corniches de stylobates présenter leurs angles vifs à la hauteur de l'œil? de ces arêtes de pilastres ou de bases que l'on maudit avec raison lorsque la foule vous précipite sur elles?
 
<span id="footnote9">[[#note9|9]] : Ces bases de la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]] doivent avoir été taillées et mises en place entre les années 1175 et 1180.
 
<span id="footnote10">[[#note10|10]] : Base de l'église de Notre-Dame de Semur, de Notre-Dame de Dijon, etc. Voyez aussi(37) la figure d'une base de la cathédrale de Laon, commencement du XIII<sup>e</sup> siècle.