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{{sc|A moins que}}, se construit aussi avec l’infinitif & la particule ''de. A moins que de'' faire cela, on n’en viendra point à bout. Il y en a qui disent aussi, ''à moins de'' faire cela ; mais mal, selon Vaugelas.
{{sc|A moins que}}, se construit aussi avec l’infinitif & la particule ''de. A moins que de'' faire cela, on n’en viendra point à bout. Il y en a qui disent aussi, ''à moins de'' faire cela ; mais mal, selon Vaugelas.


AMOISE. f. f Terme de Charpenterie, qui se dit des pièces de bois qui embralfent les loufaites, liens & poinçons, à l’endroit de ces assemblages pour les affermir : elles font jointes l’une à l’autre par des chevilles de bois qui traversent de part en part. ''Voyez'' Moïse.
AMOISE. f. f Terme de Charpenterie, qui se dit des pièces de bois qui embrassent les soufaites, liens & poinçons, à l’endroit de ces assemblages pour les affermir : elles sont jointes l’une à l’autre par des chevilles de bois qui traversent de part en part. ''Voyez'' Moïse.


AMOISTIR. V. a. Ce mot, qui n’est plus d’usage, veut dire, mouiller. C’est de ce verbe que viennent moite ëc moiteur. Borel. Ou plutôt ce verbe a été formé de moite, & signifioit rendre moite, humeclarc. S’iimoiftir, & peut-être amoijsir neutre, devenir moite, humide, humefcere. Il sectoit bon de retenir ce verbe ; nous n’en avons point pour exprimer ce qu’il signifie.
AMOISTIR. V. a. Ce mot, qui n’est plus d’usage, veut dire, mouiller. C’est de ce verbe que viennent moite & moiteur. Borel. Ou plutôt ce verbe a été formé de moite, & signifioit rendre moite, ''humectare''. S’''amoistir'', & peut-être amoistir neutre, devenir moite, humide, ''humescere''. Il seroit bon de retenir ce verbe ; nous n’en avons point pour exprimer ce qu’il signifie.


AMOL, ou AMUL. Petite ville de Perle. Amolia. Elle est dans le Tabareftan, sur la rivière qui palfe à firiya.
AMOL, ou AMUL. Petite ville de Perle. ''Amolia''. Elle est dans le Tabarestan, sur la rivière qui passe à Firiya.
☞ Il y a une autre ville nommée Amol-Gihon, parce qu’elle est située sur le Gihon, qui est l’oxus des anciens. On la nomme aussi Amol Amujahj, parce que le Gihon porte aussi le nom d’Amu. Elle est située sur la rive occidentale de ce fleuve.
☞ Il y a une autre ville nommée ''Amol-Gihon'', parce qu’elle est située sur le Gihon, qui est l’oxus des anciens. On la nomme aussi ''Amol Amujah'', parce que le Gihon porte aussi le nom d’''Amu''. Elle est située sur la rive occidentale de ce fleuve.


AMOLETTES. f f pi. Terme de Marine. C’est ainsi qu’on appelle les trous où l’onpalle les barres du cabeftan & du virevaux.
AMOLETTES. s. f. pi. Terme de Marine. C’est ainsi qu’on appelle les trous où l’on passe les barres du cabestan & du virevaux.


AMOLIER. v. a. Ce mot signifioit adoucir. Borei.
AMOLIER. v. a. Ce mot signifioit adoucir. BOREL.


AMOLLIR, v. a. Rendre moins dur, ou plutôt rendre mou & maniable. 7Vfo//zre, emollire. La chaleur ^wo/- Ht la cire, & sèche la boue. Les Corroyeurs préparent les cuirs pour les amollir. Un peu de pluie amollit la terre qui est trop sèche. On prononce & on écrit quelquefois amolir. Il le dit figurément des choses mêmes les plus dures, quand l’art fcmble leur ôter leur dureté, & leur donner de la flexibilité & de la moUcile.
AMOLLIR, v. a. Rendre moins dur, ou plutôt rendre mou & maniable. ''Mollire, emollire''. La chaleur ''amollit'' la cire, & sèche la boue. Les Corroyeurs préparent les cuirs pour les amollir. Un peu de pluie ''amollit'' la terre qui est trop sèche. On prononce & on écrit quelquefois ''amolir''. Il se dit figurément des choses mêmes les plus dures, quand l’art semble leur ôter leur dureté, & leur donner de la flexibilité & de la mollesse.


AMO
AMO


A mes yeux il respire, il agit, il ordonne ; Et le bronze amolli par un art qui m’étonne, Dispute avec la vérité. DE BELLOCq.
’A mes yeux il refpire, il agit, il ordonne ; Et le bron-^e amolli par un art qui m’étonne y Dispute avec la vérité. De Bellocc^. Amollir, se dit figurément en Morale, & signifie rendre lâche, mou, efféminé ^ moins secrme, moins constant. On tient que les désites de Capoue amollirent Annibal. Il amollit leur courage par les désites de la paix. Ablanc. Les profanes acculent la religion d’avoir amolli le cœur des hommes, & de les avoir rendus lâches & timides. Bal. Il y a d’habiles gens qui prétendent que l’étude des belles Lettres amollit le courage. Vall. On y joint le pronom personnel au propre & au figuré. S’amollir., pour signifier les choies qui perdent kur courage, ou leur rigueur. Mollefccre. La terre commence à s’amollir. Ce père étoit dur & inexorable ; mais son cœur s’est amolli par les larmes ^ les loumilsions de son fils.


AMOLLIR, se dit figurément en Morale, & signifie rendre lâche, mou, efféminé moins ferme, moins constant. On tient que les délices de Capoue ''amollirent'' Annibal. Il ''amollit'' leur courage par les délices de la paix. ABLANC. Les profanes accuSent la religion d’avoir ''amolli'' le cœur des hommes, & de les avoir rendus lâches & timides. Bal. Il y a d’habiles gens qui prétendent que l’étude des belles Lettres amollit le courage. Vall.
AMOLLI, lE. part. MoUitus, emollitus. Aux accens dont Orphée emplit les monts de Thrace î Les tigres amollis dépouillent leur audace. Boil.


On y joint le pronom personnel au propre & au figuré. S’''amollir'', pour signifier les choses qui perdent leur courage, ou leur rigueur. ''Mollescere''. La terre commence à s’amollir. Ce père étoit dur & inexorable ; mais son cœur s’est ''amolli'' par les larmes & les soumissions de son fils.
AMOLLISSEMENT, s. m. Actionde mollir. MoUimentum. ’amolli ssement de la cire le fait en la maniant, & : en l’échauftant. Il le dit aussi au figuré. Uamollissement du courage.


AMOLLI, IE. part. ''Mollitus'', ''emollitus''.
AKIOLVIN. s. m. Nom d’homme. Amulguivus, A lobes. S. Almovin Chorévêque, dont le corps est à Bins, en Hainaur. Chast. 7. Févr.


Aux accens dont Orphée emplit les monts de Thrace,
AMOME. I. m. Amomum.f. n. Fruit d’une plante nommée dans le XP volume de ï’Hortus Malabaricus Elettari primum. On dit Amôme en grappc,i7wd/7Z£ ; en railin, amomum raccmofum, à caulc que ce fruir est une grappe compolée de plusieurs caplules blanchâtres, rondes & grolles comme des pois chiches, membraneuses, divisées en trois loges, qui renferment plusieurs semences brunes, anguleules, d’un goût & d une odeur très-forte & très-aromatique. Ce fruit nous est apporté des Indes Orientales, & il entre dans la thériaque. Les Commentateurs de Diolcoridcd : de Pline, n’ont jamais pu s’accorder sur le choix de ce fruit, &c la plupart ont voulu qu’on employât des plantes bien diKrentes de celle-ci. Quelques uns font pal
Les tigres ''amollis'' dépouillent leur audace. BOIL.

AMOLLISSEMENT, s. m. Actionde mollir. ''Mollimentum''. L'amollissement de la cire se fait en la maniant, & en l’échauffant. Il se dit aussi au figuré. L'''amollissement'' du courage.

AMOLVIN. s. m. Nom d’homme.
''Amulguivus, Alobes. S. Almovin'' Chorévêque, dont le corps est à Bins, en Hainaut. CHAST. 7. Févr.

AMOME. s. m. ''Amomum.f. n''. Fruit d’une plante nommée dans le XI<sup>e</sup> volume de l’Hortus Malabaricus Elettari primum. On dit Amôme en grappc,i7wd/7Z£ ; en railin, amomum raccmofum, à caulc que ce fruir est une grappe compolée de plusieurs caplules blanchâtres, rondes & grolles comme des pois chiches, membraneuses, divisées en trois loges, qui renferment plusieurs semences brunes, anguleules, d’un goût & d une odeur très-forte & très-aromatique. Ce fruit nous est apporté des Indes Orientales, & il entre dans la thériaque. Les Commentateurs de Diolcoridcd : de Pline, n’ont jamais pu s’accorder sur le choix de ce fruit, &c la plupart ont voulu qu’on employât des plantes bien diKrentes de celle-ci. Quelques uns font pal
☞ les roses de Jérico pour ’amomum. Scaliger prétend que Vamôme n’est pas le truit ou la grappe de l’arbre, mais que c’est le bois de l’arbre mtme qui est roulé comme une grappe, & dont on se servoit particulièrement pour embaumer les corps : d’où vient qu’on a donné le nom de Mumie aux corps des Egyptiens qui étoient embaumés.
☞ les roses de Jérico pour ’amomum. Scaliger prétend que Vamôme n’est pas le truit ou la grappe de l’arbre, mais que c’est le bois de l’arbre mtme qui est roulé comme une grappe, & dont on se servoit particulièrement pour embaumer les corps : d’où vient qu’on a donné le nom de Mumie aux corps des Egyptiens qui étoient embaumés.