« Souvenir (Musset, 1841) » : différence entre les versions
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{{journal|Souvenir|[[Auteur:Alfred de Musset|Alfred de Musset]]|[[Revue des Deux Mondes]] T.25, 1841}}
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Lieux charmans, beau désert qu’aimait tant ma maîtresse,
Ne m’attendiez-vous pas?
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==[[Page:Revue des Deux Mondes - Période initiale, 4e série, tome 25.djvu/575]]==
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Ah! laissez-les couler, elles me sont bien chères,
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Je n’aurais jamais cru que l’on pût tant souffrir
D’une telle blessure, et que sa cicatrice
Fût si douce à sentir.
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==[[Page:Revue des Deux Mondes - Période initiale, 4e série, tome 25.djvu/576]]==
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Loin de moi les vains mots, les frivoles pensées,
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Et qui pourra jamais aimer la vérité,
S’il n’est joie ou douleur si juste et si certaine,
Dont quelqu’un n’ait douté?
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==[[Page:Revue des Deux Mondes - Période initiale, 4e série, tome 25.djvu/577]]==
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Comment vivez-vous donc, étranges créatures!
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Que deux êtres mortels échangèrent sur terre,
Ce fut au pied d’un arbre effeuillé par les vents
Sur un roc en poussière.
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==[[Page:Revue des Deux Mondes - Période initiale, 4e série, tome 25.djvu/578]]==
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Ils prirent à témoin de leur joie éphémère
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Nous avions sur nos cœurs si doucement bercé!
C’était plus qu’une vie, hélas! c’était un monde
Qui s’était effacé!
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==[[Page:Revue des Deux Mondes - Période initiale, 4e série, tome 25.djvu/579]]==
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Oui, jeune et belle encor, plus belle, osait-on dire,
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