« Les Œuvres poétiques de M. Bertaut » : différence entre les versions

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==__MATCH__:[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/500]]==
==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/500]]==
 
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Et de qui l’homme seul se peut dire inventeur,
Je veux qu’il en porte un qui m’ait pour son auteur,
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/501]]==
<poem>
Et qui par les effets rende un jour tesmoignage
Qu’il servoit au futur de fidelle presage,
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La trouva sur le point qu’aux mortels se celant,
Elle alloit enjamber un grand coursier vollant,
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/502]]==
<poem>
En dessein de passer aux nations estranges
Pour moissonner ailleurs de nouvelles loüanges.
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D’aucun autre metal ny plein ny cizelé,
Nostre roy tout couvert de poudre ensanglantee,
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/503]]==
<poem>
Chassoit le fer au poing l’Espagne épouvantee,
Et contre un camp my-more irritant sa valeur,
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Tailloit de son espee une image à sa gloire,
Pour l’asseoir en triomphe au temple de memoire,
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/504]]==
<poem>
Rien ne tenoit mes pas loin des siens écartez,
Je luy guidois la main ; j’estois à ses costez ;
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Que tel estimera son honneur offencé
Dendurer quelque mot en joüant prononcé,
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/505]]==
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Qui n’estimera pas luy pouvoir faire injure
Le soüillant vilement par un lasche parjure ;
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Tesmoin en est encor la magnanime audace
D’un Curce, d’un Decie, et d’un vaillant Horace,
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/506]]==
<poem>
Et d’autres qui vivants à jamais signalez
Se sont pour leur patrie eux-mesmes immolez :
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Ou là bas en des lieux eternellement sombres
Se battans sans sujet avec des pauvres umbres.
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/507]]==
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C’est pourquoy, ce malheur renaissant tous les jours,
Ny rien n’ayant pouvoir d’en supprimer le cours,
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Collera leur espee au fond de son estuy ;
Sinon quand en l’ardeur de combattre pour luy
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/508]]==
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Contre les ennemis qui le sort luy suscite,
Se plonger dans le sang sera gloire et merite.
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Là se trouvoit desja la royale Eumenie,
Et celle qu’on croyoit du monde estre bannie,
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/509]]==
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Pistie aux simples mœurs ; et celle qui de loin
Estend sur l’advenir l’oeil de son sage soin.
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Et cependant la feinte, en ses desirs cachez,
N’imagine qu’honneurs, ne songe qu’eveschez ;
Brusle apres le desir de vivre en une histoire :
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/510]]==
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histoire :
Suit la gloire, et la cherche és mépris de la gloire :
N’ayme à faire en ce monde aucun bien sans tesmoin ;
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Aymant mieux se resoudre à perdre ces delices,
Que d’en estre perduë és eternels supplices.
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/511]]==
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Dans ce lieu solitaire, entre les oraisons,
Antidotes sacrez des mortelles poisons,
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Ou parmy les chetifs que ses dures estreintes
Lioient entre les pleurs et les frivoles plaintes ;
Une
Une suitte de bancs l’un à l’autre enfilez,
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/512]]==
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suitte de bancs l’un à l’autre enfilez,
Portans de divers noms leurs fronts intitulez,
En bordoient les parois du long âge enfumees,
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Aux pleurs qu’il retenoit, et jettant un souspir)
Ce feu que la mort seule a pouvoir d’assoupir,
Ceste bruslante soif des thresors de la terre,
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/513]]==
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soif des thresors de la terre,
Et tous les maux appris à luy faire la guerre,
La forçant de quitter ces miserables lieux,
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Jurera par le ciel et tout ce qu’il embrasse,
Qu’il n’en demeure pas seulement une trace :
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/514]]==
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Chacun selon la joye ou l’ennuy qu’il ressent,
Y logeant son pouvoir, ou l’en feignant absent.
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Et dés l’heure avec luy parmy l’air se guidant,
Se rendit à la trouppe encor les attendant.
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/515]]==
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Or s’en alloient partir ces nymphes assemblees,
Tout d’aise et d’espoir diversement comblees,
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L’ambitieux esprit des tyrans de la terre,
D’épandre sur ses champs les malheurs de la guerre ;
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/516]]==
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Sa fameuse valeur s’acquerant ce loyer,
Qu’il n’est plus à la fin contraint de l’employer.
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Aussi, c’est plustost moy que nulle autre de nous,
Qui pour m’exposer seule à la gresle des coups,
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/517]]==
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Engendre les estats, les conquiers, ou les fonde,
Et plante dans le sang les empires du monde.
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Deffendre en un conseil la raison opprimee,
Ou d’un prudent esprit gaigner la renommee,
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/518]]==
<poem>
Ou prier et jeuner, ou donner franchement,
Ou s’acquerir l’honneur d’estre doux et clement.
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Sans blasmer ses égaux, et d’un superbe échange,
Convertir leur mépris en sa propre loüange.
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/519]]==
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Ton merite est bien grand, mais la gloire du mien
Ou le surpasse encor, ou ne luy cede rien,
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Leurs liberalitez desobligent les cœurs :
La clemence est en eux pire que les rigueurs :
Avient-
Avient-il qu’un sainct zele en leurs ames habite,
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/520]]==
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il qu’un sainct zele en leurs ames habite,
C’est un zele imprudent qui les perd sans merite :
Et tellement le vice aux vertus s’y conjoint,
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Mais quoy que nostre humeur assez peu se ressemble,
Un mesme esprit peut bien nous allier ensemble.
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/521]]==
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Ce grand roy des françois dont le nom va si loin,
Nous en est pour ce siecle un illustre tesmoin,
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Tousjours de plus grands biens naissent de mon sçavoir
Que de ta violence, encor qu’elle respande
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/522]]==
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Des rayons de vertu dont la gloire est si grande.
Car l’effort de ton bras ne se voit employer
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Je suis le vray soleil de actions humaines :
Sans moy le seul hazard a l’honneur de leurs peines :
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/523]]==
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Mais par moy, pour le moins ce qu’on a hazardé,
Se juge bien conçeu, s’il a mal succedé :
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Ainsi le simple enfant à qui quelque escrivain
Pendant qu’il forme un trait conduit la foible main
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/524]]==
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Croit l’avoir fait luy-mesme, et s’en plaist, et s’en vante,
Et trouve qu’en ses doigts l’ignorance est sçavante.
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Et que ton cœur en soit l’holocauste immortel :
Adore sa puissance, et l’invoque, et t’y fie,
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/525]]==
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Et tous meschans desirs dedans toy crucifie ;
Et tu n’auras que faire, encontre aucun mal-heur,
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Et qui durant les maux qui leur menoyent la guerre,
Sacrifiants au ciel les pensers de la terre,
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/526]]==
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Ont creu, d’un oeil jetté sur ce divin soleil,
Sa grace estre leur force, et les loix leur conseil.
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Qu’il trompa tant de fois les filets du trespas,
Que la main de l’envie osoit tendre à ses pas ;
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/527]]==
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Et qu’en tous ses assaux il acquist tant de gloire,
Qu’il sembloit presque avoir espousé la victoire.
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Je passe d’aussi loing tout ce qu’icy nous sommes.
Que la grandeur de Dieu passe celle des hommes.
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/528]]==
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Les discours d’Eusebie ayants prins fin icy,
Dicee ouvrit la bouche, et repartit ainsi.
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Que souvent quelque mal ne les suive à la trace
Qui leurs bien-faits égalle, et presque les efface.
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/529]]==
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Comme herbes qui se font douteusement priser,
Qu’on voit guarir d’un mal, et d’autres en causer.
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Ils ont rendu leur nom un sujet de terreur :
Comblé les plus doux champs de ruïne et d’horreur :
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/530]]==
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Espandu mille maux sur la terre et sur l’onde ;
Et sans fruit ébranlé les fondemens du monde ;
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Estant bien mal-aisé qu’une mesme pensee
Vers deux buts si divers soit ensemble dressee
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/531]]==
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Comme il est impossible aux regards de nos yeux,
D’embrasser tout-ensemble et la terre et les cieux.
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Et l’avarice en fin remplir injustement
Ce que trop de largesse à vuidé follement.
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/532]]==
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Ny toy-mesme Eumenie, encor que l’on te vante
Pour estre parmy nous l’image plus vivante
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Le fil de mon espee en leurs champs et leurs villes,
Qu’ils n’usent point la leur en des guerres civiles.
Car
Car le peuple qui sent combien sous leur grandeur
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/533]]==
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le peuple qui sent combien sous leur grandeur
Il gouste et de repos, et de franchise, et d’heur,
Qui les tient pour ses dieux, et mesure à leur vie
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Exposants vostre vie à mille maints perils
Qui ne vous rendront point plus grands ny plus cheris :
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/534]]==
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Aymez-moy seulement : faites qu’on me revere ;
M’asseant pres de vous dans un throsne severe
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L’appellant Panarete, en heureux tesmoignage
Que toutes vous l’aurez marqué de vostre image :
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/535]]==
<poem>
Et que vous transformant en ce grand cardinal
Qui d’un sacré surgeon est icy le canal,
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Force melons tous verds, force raisins non meurs,
Des concombres mal-sains, la poison des humeurs,
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/536]]==
<poem>
Et ce fruict qui de Perse à tiré sa naissance,
Venimeux en sa terre, et non salubre en France.
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Qu’encor qu’Auguste cede à l’heur de ta jeunesse,
Ton heur cede pourtant au bien de ta sagesse,
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/537]]==
<poem>
Fleurisse, disoit l’autre, en toy tant de bonté,
Que l’honneur de Trajan s’en trouve surmonté.
Ligne 12 287 ⟶ 12 404 :
L’ignoble naturel s’en trouve faire ainsi :
Quand le sort le seconde, il s’enfle le sourcy
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/538]]==
<poem>
D’un superbe dédain qu’alors rien ne modere,
Puis tombe, et s’applatit quand il l’a pour contraire.
Ligne 12 321 ⟶ 12 441 :
Ou plustost de la bouche, ou plustost des entrailles,
Quoy qu’épuisé desja par la pompe des tailles.
</poem>
==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/539]]==
<poem>
Mais que le reputant avec quelque douleur,
Du sang, non du metail, bien qu’il ait sa couleur,
Ligne 12 357 ⟶ 12 480 :
Et die avec pitié de sa pauvre abondance :
C’est le sang de mon peuple, et sa pure substance :
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/540]]==
<poem>
Il ne faut pas qu’en jeux, et sans fruict dépendu,
Il soit comme de l’eau sur la terre épandu,
Ligne 12 393 ⟶ 12 519 :
Qui de ses devanciers franchit onc ces limites,
Soit voulant obliger, soit donnant aux merites ?
</poem>
==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/541]]==
<poem>
Nul n’attaignit jamais jusqu’à telle hauteur
Quoy qu’un publique bruit ny trompé, ny vanteur,
Ligne 12 429 ⟶ 12 558 :
Ou lors qu’un sainct courroux époindra son courage
D’aller reconquerir son antique heritage :
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==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/542]]==
<poem>
Mais quelque amour de gloire, ou pouvoir du mal-heur
Qui luy face és combats esprouver sa valeur,
Ligne 12 465 ⟶ 12 597 :
Des loix, et des senats, comme n’estants les brides,
Ou les espouvantaux que des ames timides.
</poem>
==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/543]]==
<poem>
Soit en ceste douceur son esprit moderé,
S’il veut voir et son sceptre et soy-mesme asseuré :
Ligne 12 501 ⟶ 12 636 :
Puisse l’heureux fanal d’un conseil salutaire
Le guider sur le pas de ce grand roy son pere,
</poem>
==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/544]]==
<poem>
Qui ravissant la palme aux plus vieux empereurs,
A faict icy mourir de pareilles fureurs,
Ligne 12 539 ⟶ 12 677 :
Et qu’en mille vertus le ciel le rende tel,
Que ne pouvant son nom estre autre qu’immortel,
</poem>
==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/545]]==
<poem>
Le seul docte labeur de la plume animee
Dont ce grand Du Perron vit en la renommee,
Ligne 12 546 ⟶ 12 687 :
Estre l’Homere seul de ce royal Achille.
 
STANCES SUR LA MORT DU FEU ROY
</poem>
==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/546]]==
<poem>
LA MORT DU FEU ROY
 
Si sentir vivement le mal qui nous fait plaindre
Ligne 12 572 ⟶ 12 717 :
Et la juste douleur ravit à ma pensee
Ce que l’affection promet à mes écrits.
</poem>
==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/547]]==
<poem>
Ou bien je represente en parolles communes
L’horreur et de ta mort et de noz infortunes,
Ligne 12 608 ⟶ 12 756 :
Perdre en ne tirant point sa franchise et sa vie,
Que de perdre d’un coup sa gloire en mal tirant.
</poem>
==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/548]]==
<poem>
Il est vray qu’en un point cet exemple differe :
Il fist par vanité ce qu’icy me fait faire
Ligne 12 642 ⟶ 12 793 :
Que le vice destruit la vertu seulement,
Et que du seul meschant le bon reçoit outrage,
</poem>
==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/549]]==
<poem>
Certes il falloit bien estre la mesme rage,
Pour massacrer un roy si doux et si clement.
Ligne 12 678 ⟶ 12 832 :
Du fruict que de sa mort l’étranger s’est promis :
Vivez, vainquez, regnez de tous biens assouvie,
</poem>
==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/550]]==
<poem>
Et que l’heur eternel de vostre longue vie
Soit l’eternelle mort des desseins ennemis.
Ligne 12 714 ⟶ 12 871 :
La valeur, l’équité, la prudence, et la foy.
C’est de ces vertus-là qu’il faut qu’on le renomme :
</poem>
==[[Page:Bertaut - Les Œuvres poétiques, éd. Chenevière, 1891.djvu/551]]==
<poem>
Il doit bien posseder les autres comme un homme,
Mais il luy faut avoir celles-là comme un roy.
Ligne 12 763 ⟶ 12 923 :
Un million de cris et de voix gemissantes
S’éleve la dessus des bouches pallissantes
De ceux qui pensent voir
=== no match ===
qu’en ce mesme accident
Petit avec le roy le sceptre de la France,
Que pour elle est esteint tout astre d’esperance,