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��462 AVANT-PROPOS. |
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méprisahle, par le contraste de la vertu germanique ! Il appar- |
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comme un satirique ingénieux, aussi profond dans ses idées que |
comme un satirique ingénieux, aussi profond dans ses idées que |
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concis dans ses expressions, qui a fait la critique plutôt que |
concis dans ses expressions, qui a fait la critique plutôt que l’histoire de son pays, et qui eût mérité l’admiration du nôtre, s’il avait été impartial. |
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toii'e de son pays, et qui eût mérité radmiralion du nôtre, s'il |
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avait été impartial. |
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Quand César passe en Angleterre, il trouve cette île plus |
Quand César passe en Angleterre, il trouve cette île plus sauvage encore que la Germanie. Les habitants couvraient à peine |
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vage encore que la fiermanie. Les ha])ilants couvraient à peine |
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y appartenaient indifféremment à tous les hommes du même |
y appartenaient indifféremment à tous les hommes du même |
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canton. Leurs demeures étaient des |
canton. Leurs demeures étaient des cabanes de roseaux, et leurs |
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ornements des figures que les hommes et les femmes |
ornements des figures que les hommes et les femmes s’imprimaient sur la peau en y faisant des piqûres, et en y versant le |
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maient sur la peau en y faisant des piqûres, et en y versant le |
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suc des herbes, ainsi que le pratiquent encore les sauvages de |
suc des herbes, ainsi que le pratiquent encore les sauvages de |
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l’Amérique. |
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l'Amérique. |
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Que la nature humaine ait été plongée pendant une longue |
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suite de siècles dans cet état si approchant de celui des brutes, et |
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inférieur à plusieurs égards, c'est ce qui n'est que trop vrai. La |
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î raison en est, comme on l'a dit ^ qu'il n'est pas dans la nature de |
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j riiomme de désirer ce qu'il m connaît pas. 11 a fallu partout, non- |
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i seulement un espace de temps prodigieux, mais des circonstances |
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1 heureuses, pour que l'homme s'élevât au-dessus de la vie ani- |
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■ maie. |
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Vous avez donc grande raison de vouloir passer tout d'un coup |
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aux nations qui ont été civilisées les premières. Il se peut que |
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longtemps avant les empires de la Chine et des Indes il y ait eu |
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des nations instruites, polies, puissantes, que des déluges de |
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j barbares auront ensuite replongées dans le premier état d'igno- |
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I rance et de grossièreté qu'on appelle l'état de pure na,ture. |
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j La seule prise de Constantinople a suffi pour anéantir l'esprit |
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de Tancienne Grèce-. Le génie des Romains fut détruit par les |
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Goths. Les côtes de l'Afrique, autrefois si florissantes, ne sont |
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presque plus que des repaires de brigands. Des changements |
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Que la nature humaine ait été plongée pendant une longue suite de siècles dans cet état si approchant de celui des brutes, et inférieur à plusieurs égards, c’est ce qui n’est que trop vrai. La |
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1. Voyez Introduction, paragraphe iii; et tome I''"" du Théâtre^ dans Zaïre, |
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raison en est, comme on l’a dit<ref>Voyez ''Introduction'', paragraphe {{sc|iii}} ; et tome I<sup>er</sup> du ''Théâtre'', dans ''Zaïre'', acte I, sc. {{sc|i}}.</ref> qu’il n’est pas dans la nature de l’homme de ''désirer ce qu’il ne connaît pas''. Il a fallu partout, non-seulement un espace de temps prodigieux, mais des circonstances heureuses, pour que l’homme s’élevât au-dessus de la vie animale. |
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acte I, se. I. |
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Vous avez donc grande raison de vouloir passer tout d’un coup aux nations qui ont été civilisées les premières. Il se peut que longtemps avant les empires de la Chine et des Indes il y ait eu des nations instruites, polies, puissantes, que des déluges de barbares auront ensuite replongées dans le premier état d’ignorance et de grossièreté qu’on appelle l’état de pure nature. |
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2. M. Daunoii remarque que : « En 1453 il no restait à Constantinople que |
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l'esprit du Bas-Empire; il y avait longtemps que l'esprit de l'ancienne Grèce avait |
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disparu. Les Turcs n'ont guère asservi que des théologiens, des courtisans et un |
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peuple déjà esclave. » |
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La seule prise de Constantinople a suffi pour anéantir l’esprit de l’ancienne Grèce<ref>M. Daunou remarque que : « En 1453 il ne restait à Constantinople que l’esprit du Bas-Empire ; il y avait longtemps que l’esprit de l’ancienne Grèce avait |
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disparu. Les Turcs n’ont guère asservi que des théologiens, des courtisans et un peuple déjà esclave. »</ref>. Le génie des Romains fut détruit par les Goths. Les côtes de l’Afrique, autrefois si florissantes, ne sont presque plus que des repaires de brigands. Des changements |
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