« Wilberforce, Romilly et Dudley » : différence entre les versions

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{{journal|Wilberforce, Romilly et Dudley|[[Auteur:Philarète Chasles|Philarète Chasles]]|[[Revue des Deux Mondes]] T.27, 1841}}
 
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(1780 – 1820)
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Si l’on estime que la politique c’est le succès de Figaro, l’on trouvera plaisante la manière d’être de ces trois Grandissons politiques. En voici un qui pleure toujours, un second qui prêche incessamment, et un troisième qui se pendrait pour une faute de grammaire. Les qualités élevées que laisse apercevoir la transparence de ces ridicules légers rendent mes trois Grandissons respectables et charmans. Ils se sont trompés tous les trois et assez souvent ; quelque douceur molle affaiblissait la trame de leurs caractères, mais combien leur coulpes sont vénielles et pardonnables, et qu’on aime ces honnêtes figures, en les voyant près de la face impudente du démagogue Wilkes, tête de bronze, faune populaire, hideux courtisan de la canaille et du trône, ou du vendeur de places Budd Boddington, dont la maison était une boutique ouverte pour les consciences qui trafiquaient d’elles-mêmes ! C’est l’honneur de la vie politique anglaise, d’avoir favorisé tous les essors, et l’éloquence méditative de Burke, nulle quant à l’action sur les affaires, et la parole toujours active et limpide de William Pitt, marchand droit au but. C’est ainsi que les mille voix de la civilisation se font entendre, et que toutes les ames de la société révèlent leurs passions, leur énergie et leurs désirs.