« Odelettes (Banville)/À Léon Gatayes » : différence entre les versions

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{{TitrePoeme|[[Odelettes (Banville)|Odelettes]]|Théodore de Banville|À Léon Gatayes}}
 
==[[Page:De Banville - Les Stalactites.djvu/139]]==
<poem>
Avec ses sanglots, l’instrument rebelle,
Qui sent un pouvoir plus fort que le sien,
Donne l’harmonie enivrante et belle
Au musicien.
 
<pages index==[[Page:"De Banville - Les Stalactites.djvu/" from=139]]= to=140 />
Le cheval meurtri, qui saigne et qui pleure,
Cède au cavalier, rare parmi nous,
Dont aucun effort ne peut avant l’heure
Lasser les genoux.
 
De même d’abord, le Rhythme farouche
Devant la Pensée écume d’horreur,
Et, pour se soustraire au dieu qui le touche,
Se cabre en fureur.
 
Mais bientôt, léchant la main qui l’opprime,
Il marche en cadence, et comme par jeu,
Son vainqueur lui met le mors de la Rime
Dans sa bouche en feu.
</poem>
==[[Page:De Banville - Les Stalactites.djvu/140]]==
<poem>
 
Tu le sais, ami, toi dont l’Art s’honore,
Homme à la main souple, au jarret d’acier,
Qui fais obéir la harpe sonore
Et l’ardent coursier ;
 
Lorsque aimé d’Isis aux triples ceintures,
Un homme intrépide a baisé son sein,
La création et les créatures
Suivent son dessein.
 
Le Génie en feu donne à l’âme altière
Le Commandement, ce charme vanté,
Et l’Esprit captif dans l’âpre Matière
Cède épouvanté.
 
 
 
<small>Mai 1855.</small>
</poem>