« Hernani (Hetzel, 1889) » : différence entre les versions

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== ACTE
 
==__MATCH__:[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/147]]==
 
 
==ACTE 5 ==
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DON GARCIE.
 
 
==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/148]]==
Et fait bien! On ne vit jamais noce aux flambeaux
 
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DON GARCIE.
 
 
==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/149]]==
Vous avez profité de ses distractions.
 
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DON SANCHEZ.
 
 
==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/150]]==
Voilà l'essentiel.
 
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==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/151]]==
DON RICARDO, s'approchant.
 
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DON GARCIE.
 
 
==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/152]]==
Qu'est-ce alors
 
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DON GARCIE.
 
 
==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/153]]==
Ou si c'est Lucifer
 
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DON SANCHEZ, pensif.
==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/154]]==
pensif.
 
Vraiment
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HERNANI, saluant.
==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/155]]==
saluant.
 
Chers amis!
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==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/156]]==
SCENE 3
 
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HERNANI.
 
 
==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/157]]==
Oh! Je suis ton esclave! Oui, demeure, demeure.
 
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Les haillons qu'en entrant j'ai laissés à la porte?
 
 
==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/158]]==
Voici que je reviens à mon palais en deuil.
 
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Pas un nuage au ciel! Tout, comme nous, repose.
 
 
==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/159]]==
Viens, respire avec moi l'air embaumé de rose!
 
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DOÑA SOL.
==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/160]]==
SOL.
 
Un ange a compris ma pensée...
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DOÑA SOL, tremblante.
 
 
==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/161]]==
Qu'avez-vous? Hernani.
 
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DOÑA SOL.
==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/162]]==
SOL.
 
Vous avez dit...
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Un flacon qu'il renferme
 
 
==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/163]]==
Contient un élixir qui pourra mettre un terme
 
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==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/164]]==
HERNANI, seul.
 
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LE MASQUE, d'une voix sépulcrale.
 
«
« Quoi qu'il puisse advenir,
==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/165]]==
« Quoi qu'il puisse advenir,
 
Quand tu voudras, vieillard, quel que soit le lieu, l'heure,
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==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/166]]==
HERNANI.
 
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==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/167]]==
LE MASQUE.
 
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==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/168]]==
Les mêmes, doña Sol.
 
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Vous n'êtes pas à lui, mais à moi. Que m'importe
 
 
==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/169]]==
Tous vos autres serments.
 
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Mon oncle! Ecoutez-moi, fussé-je votre fille,
 
 
==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/170]]==
Malheur si vous portez la main sur mon époux!...
 
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Hernani
==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/171]]==
approche la fiole de ses lèvres. Doña Sol se jette sur son bras.
 
 
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DOÑA SOL, lui retenant toujours le bras.
==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/172]]==
lui retenant toujours le bras.
 
Vous voyez bien que j'ai mille choses à dire.
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DOÑ
DOÑA SOL, rendant à Hernani la fiole à demi vidée.
==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/173]]==
DOÑAA SOL, rendant à Hernani la fiole à demi vidée.
 
Prends, te dis-je.
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Mon père, tu te venges
 
 
==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/174]]==
Sur moi qui t'oubliais!
 
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DON RUY GOMEZ.
 
 
==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/175]]==
La fatalité s'accomplit.
 
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==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/176]]==
HERNANI, avec un soupir.
 
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Shakespeare, par la bouche de Hamlet, donne aux comédiens des conseils qui prouvent que ce grand poète était aussi un grand comédien. Molière, comédien comme Shakespeare et non moins admirable poète, indique en maint endroit de quelle façon il comprend que ses pièces soient jouées. Beaumarchais, qui n'
==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/177]]==
est pas indigne d'être cité après de si
==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/178]]==

==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/179]]==
grands noms, se complaît également à ces détails minutieux qui guident et conseillent l'acteur dans la manière de composer un rôle. Ces exemples, donnés par les maîtres de l'art, nous paraissent bons à suivre, et nous croyons que rien n'est plus utile à l'acteur que les explications, bonnes ou mauvaises, vraies ou fausses, du poète. C'était l'avis de Talma, c'est le nôtre.
 
Pour nous, si nous avions un avis à offrir aux acteurs qui pourraient être appelés à jouer les principaux rôles de cette pièce, nous leur conseillerions de bien marquer dans Hernani l'âpreté sauvage du montagnard mêlée à la fierté native du grand d'Espagne ; dans le don Carlos des trois premiers actes, la gaieté, l'insouciance, l'esprit d'aventure et de plaisir, et qu'à travers tout cela, à la fermeté, à la hauteur, à je ne sais quoi de prudent dans l'audace, on distingue déjà en germe le Charles-Quint du quatrième acte ; enfin, dans le don Ruy Gomez, la dignité, la passion mélancolique et profonde, le respect des aïeux, de l'hospitalité et des serments, en un mot, un vieillard homérique selon le moyen âge. Au
==[[Page:Hugo Hernani 1889.djvu/180]]==
reste, nous signalons ces nuances aux comédiens qui n'auraient pas pu étudier la manière dont ces rôles sont représentés à Paris par trois excellents acteurs, M Firmin, dont le jeu plein d'âme électrise si souvent l'auditoire, M Michelot, que sert une si rare intelligence, M Joanny, qui empreint tous ses rôles d'une originalité si vraie et si individuelle. Quant à Mademoiselle Mars, un de nos meilleurs journaux a dit avec raison que le rôle de doña Sol avait été pour elle ce que Charles Vi a été pour Talma, c'est-à-dire son triomphe et son chef-d'œuvre. Espérons seulement que la comparaison ne sera pas entièrement juste, et que Mademoiselle Mars, plus heureuse que Talma, ajoutera encore bien des créations à celle-ci. Il est impossible, du reste, à moins de l'avoir vue, de se faire une idée de l'effet que la grande actrice produit dans ce rôle. Dans les quatre premiers actes, c'est bien la jeune catalane, simple, grave, ardente, concentrée. Mais au cinquième, Mademoiselle Mars donne au rôle un développement immense. Elle y parcourt en quelques instants toute la gamme de son talent, du gracieux au sublime, du sublime au pathétique le plus déchirant. Après les applaudissements, elle arrache tant de larmes que le spectateur perd jusqu'à la force d'applaudir.
 
Arrêtons-nous à cet éloge ; car on l'a dit spirituellement, les larmes qu'ils font verser parlent contre les rois et pour les comédiens.