« Page:Tolstoï - Résurrection, trad. Wyzewa, 1900.djvu/470 » : différence entre les versions
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pour elle un certain dégoût. Et la Maslova, qui s’en était |
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tout de suite aperçue, s’était aussi aperçue que la jeune |
tout de suite aperçue, s’était aussi aperçue que la jeune |
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fille, faisant effort sur soi, lui témoignait encore plus d’égards qu’aux autres. Ces égards, que lui témoignait une créature qui lui paraissait supérieure non seulement à elle-même, mais au reste des hommes, ces égards avaient si profondément touché la Maslova que de toute son âme elle s’était livrée à la jeune fille, adoptant aveuglément toutes ses idées, et à son insu, ne rêvant plus rien que de lui ressembler. |
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fille, faisant effort sur soi, lui témoignait encore |
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plus d’égards qu’aux autres. Ces égards, que lui |
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témoignait une créature qui lui paraissait supérieure |
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non seulement à elle-même, mais au reste des hommes, |
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ces égards avaient si profondément touché la Maslova |
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que de toute son âme elle s’était livrée à la jeune fille, |
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adoptant aveuglément toutes ses idées, et à son insu, |
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ne rêvant plus rien que de lui ressembler. |
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Et cette affection passionnée avait touché Marie Pavlovna ; |
Et cette affection passionnée avait touché Marie Pavlovna ; |
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et elle aussi s’était prise d’amitié pour la Maslova. |
et elle aussi s’était prise d’amitié pour la Maslova. Elles avaient, au reste, pour les unir, un sentiment |
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commun : toutes deux éprouvaient la même aversion pour l’amour sexuel. La seule différence était que la Maslova éprouvait cette aversion parce qu’elle avait mesuré toute l’horreur de l’amour sexuel, tandis que Marie Pavlovna l’éprouvait parce que, sans connaître l’amour sexuel, elle le considérait comme une chose à la fois incompréhensible et laide, un obstacle à la réalisation du haut idéal humain qu’elle s’était formé. |
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Elles avaient, au reste, pour les unir, un sentiment |
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commun : toutes deux éprouvaient la même |
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aversion pour l’amour sexuel. La seule différence était |
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que la Maslova éprouvait cette aversion parce qu’elle |
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avait mesuré toute l’horreur de l’amour sexuel, tandis |
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que Marie Pavlovna l’éprouvait parce que, sans connaître |
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l’amour sexuel, elle le considérait comme une |
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chose à la fois incompréhensible et laide, un obstacle |
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à la réalisation du haut idéal humain qu’elle s’était |
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