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tout pardonné. » — Et puis nous ne nous sommes plus |
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rien dit. En arrivant à la maison, la voilà qui se jette aux |
rien dit. En arrivant à la maison, la voilà qui se jette aux pieds de ma mère. — « Dieu te pardonne ! » — que dit |
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pieds de ma mère. — « Dieu te pardonne ! » — que dit |
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la vieille. Mon père l’embrasse et dit : « Ce qui est passé |
la vieille. Mon père l’embrasse et dit : « Ce qui est passé |
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est passé. Vis maintenant comme tu le dois. Tu viens à |
est passé. Vis maintenant comme tu le dois. Tu viens à |
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temps pour nous aider. Le blé, Dieu merci, a bien poussé ! mais à présent il faut faire la moisson. Demain matin, avec Tarass, tu iras faucher ! » Et depuis ce moment-là, mon frère, elle s’est mise au travail. Et ce qu’elle travaillait, ce n’est pas croyable ! Nous avions alors trois arpents de terre que nous louions. Et le blé et l’avoine, grâce à Dieu, avaient poussé en abondance. Moi je fauche, elle fait les gerbes. Et la voilà qui devient si adroite à l’ouvrage que toute la maison en est étonnée. Et un courage ! Nous rentrons à la maison, les doigts sont engourdis, les bras sont fatigués ; moi je pense à respirer : mais elle, avant la soupe, la voilà qui court à la grange, pour faire des liens pour le lendemain. Tu l’aurais vue, que tu aurais eu de la peine à y croire ! |
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temps pour nous aider. Le blé, Dieu merci, a bien |
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poussé ! mais à présent il faut faire la moisson. Demain |
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matin, avec Tarass, tu iras faucher ! » Et depuis ce |
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moment-là, mon frère, elle s’est mise au travail. Et ce |
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qu’elle travaillait, ce n’est pas croyable ! Nous avions |
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alors trois arpents de terre que nous louions. Et le blé et |
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l’avoine, grâce à Dieu, avaient poussé en abondance. |
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Moi je fauche, elle fait les gerbes. Et la voilà qui devient |
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si adroite à l’ouvrage que toute la maison en est étonnée. |
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Et un courage ! Nous rentrons à la maison, les doigts |
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sont engourdis, les bras sont fatigués ; moi je pense à |
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respirer : mais elle, avant la soupe, la voilà qui court à |
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la grange, pour faire des liens pour le lendemain. Tu |
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l’aurais vue, que tu aurais eu de la peine à y croire ! |
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— Et pour toi, est-ce qu’elle est devenue plus douce ? |
— Et pour toi, est-ce qu’elle est devenue plus douce ? — demanda le jardinier. |
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— demanda le jardinier. |
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— Ne m’en parle pas ! Elle s’est tellement attachée à moi que nous étions tous les deux comme une seule âme. Tout ce que je pense, elle le pense aussi ! La vieille mère elle-même, qui n’est pourtant pas commode, elle dit aussi : « Notre Fédosia, on nous l’a changée, ce n’est plus du tout la même femme ! » Un jour, en allant tous les deux chercher les gerbes, je lui demande : « Dis-moi, Fédosia, comment une telle idée a-t-elle pu te venir ? — Eh bien ! voila, qu’elle me dit : je m’étais mis en tête que je ne pourrais pas vivre avec toi. Plutôt mourir, que je me disais ! — Et maintenant ? — Maintenant, qu’elle me dit, c’est toi qui es mon cœur ! » |
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— Ne m’en parle pas ! Elle s’est tellement attachée à |
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moi que nous étions tous les deux comme une seule âme. |
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Tout ce que je pense, elle le pense aussi ! La vieille mère |
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elle-même, qui n’est pourtant pas commode, elle dit |
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aussi : « Notre Fédosia, on nous l’a changée, ce n’est |
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plus du tout la même femme ! » Un jour, en allant tous |
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les deux chercher les gerbes, je lui demande : « Dis-moi, |
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Fédosia, comment une telle idée a-t-elle pu te |
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venir ? — Eh bien ! voila, qu’elle me dit : je m’étais mis |
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en tête que je ne pourrais pas vivre avec toi. Plutôt mourir, |
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que je me disais ! — Et maintenant ? — Maintenant, |
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qu’elle me dit, c’est toi qui es mon cœur ! » |
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Tarass s’arrêta et hocha la tête avec un sourire joyeux. |
Tarass s’arrêta et hocha la tête avec un sourire joyeux. |
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— Et puis, voila qu’un jour, — reprit-il en soupirant, |
— Et puis, voila qu’un jour, — reprit-il en soupirant, nous revenons des champs, je trouve l’ispravnik qui nous |
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nous revenons des champs, je trouve l’ispravnik qui nous |
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attend devant la porte. Il vient chercher Fédosia pour le |
attend devant la porte. Il vient chercher Fédosia pour le |
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jugement. Et nous, nous ne pensions même pas qu’on |
jugement. Et nous, nous ne pensions même pas qu’on allait la juger ! |
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allait la juger ! |